Après avoir souffert, comme les autres opérateurs, de l'arrivée de Free Mobile en 2012, Bouygues Telecom renouera avec le recrutement cette année. La filiale du groupe Bouygues, qui avait été renflouée à hauteur de 680 millions d'euros par sa maison-mère en début d'année, et qui avait annoncé un plan de départs volontaires de 556 personnes en juillet dernier, devrait recruter 200 personnes en 2013.
Dans un entretien au Figaro, Olivier Roussat, le directeur général de Bouygues Telecom, confirme la promesse de l'entreprise de recruter 200 conseillers clientèle si on le « laissait développer la 4G rapidement ». « Même si la décision a pris du retard » ajoute-t-il. « Nous allons recruter 200 personnes dans nos centres d'appel en France pour accompagner nos clients dans l'utilisation de cette nouvelle technologie. Les recrutements seront lancés très prochainement », indique Olivier Roussat.
À la mi-mars, Bouygues Telecom a en effet obtenu le feu vert du régulateur des télécoms, l'Arcep, lui autorisant à recycler ses fréquences 2G (1 800 MHz) pour augmenter ses capacités en matière de 4G. Et ainsi proposer une offre commerciale dès le 1er octobre prochain. Selon le patron de Bouygues Telecom, « cette autorisation est tout sauf un cadeau, car nous sommes obligés de restituer une partie importante de nos fréquences. Enfin et surtout, le prix de la redevance est prohibitif : 60 millions d'euros par an ».
Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, s'était entretenu en juillet 2012 avec les quatre opérateurs et leur avait rappelé l'importance de relocaliser l'emploi en France, principalement dans les centres d'appel. Trois mois plus tard, Fleur Pellerin, la ministre de l'Économie numérique, présentait une série de mesures censées favoriser l'emploi télécom. En échange du maintien des investissements des opérateurs.
Le gouvernement disait alors mettre l'accent « sur le maintien et la création » de postes dans la relation client en France. Un label devrait également être mis en place afin de « garantir un niveau minimal d'emplois localisés en France au sein d'une entreprise ou de ses sous-traitants ». Pour l'heure, rien de tel n'a vu le jour.