Parmi les faits marquants, le spécialiste de la levée de fonds observe que l'industrie du capital-risque s'est concentrée dans la mesure où seulement 10 fonds sur les 44 actifs ce semestre sont à l'origine de 60% des investissements. « Chacun d'eux aura investi en moyenne 25 millions d'euros sur le semestre, à comparer aux 5 millions investis en moyenne par les 34 autres fonds », souligne Chausson Finance.
La conséquence de cette concentration des fonds, selon le cabinet, est un « émiettement des investissements » puisque le montant moyen engagé par start-up est passé à 1 million d'euros. Sur les 412 sociétés financées ce semestre, un quart d'entre elles ont reçu des fonds pour la première fois.
Pour le cinquième semestre consécutif, le secteur Internet et e-commerce est celui qui a le plus attiré les investisseurs, avec 25% des sommes investies, soit un total de 86 millions d'euros. Si la santé se classe en deuxième (22%), les logiciels se placent en troisième place avec 12%, suivis des télécoms avec 6%. Le mois dernier, le site de dépôt-vente de vêtements et de mode Vestiaire Collective levait par exemple 15 millions d'euros. Le spécialiste du ciblage publicitaire Ezakus recevait quant à lui 2,5 millions d'euros.
Lorsqu'on regarde le type d'investissement, on constate que les trois quarts concernent un deuxième tour de table, soit 323 millions d'euros. Les premiers tours représentent 18% des investissements. Notons enfin que les fonds français consacrent 20% de leurs investissements à l'international.