Jusque-là, Kickstarter se montrait très assidu concernant les campagnes de financement lancées sur ses pages : un contrôle obligatoire mené par ses équipes devait notamment être effectué avant le lancement d'un projet. Mais il est devenu facultatif : sur son blog, Kickstarter explique que s'il est toujours possible de faire appel à l'un de ses community manager pour avoir un retour sur une campagne, il est aussi tout à fait possible de lancer un projet directement. Un « processus plus simple » qui permet de gagner du temps, et qui exploite tout de même « un algorithme intégrant des milliers de points de données pour vérifier si un projet peut être lancé - comme la description du projet, les récompenses, l'objectif de financement, et le fait que le créateur ait ou non déjà lancé un projet. »
Le ménage dans le réglement a été conséquent et Kickstarter ne met plus que 3 points véritablement en avant :
- Les projets doivent proposer la création de quelque chose à partager avec les autres.
- Les projets doivent être honnêtes et clairement présentés.
- Les projets ne peuvent pas recueillir de fonds pour des organismes de charité, offrir des contreparties financières, ou impliquer des articles interdits.
Mauvaise nouvelle pour les backers ?
Si l'assouplissement des règles de Kickstarter a de quoi satisfaire les porteurs de projets, on peut cependant se demander s'il en est de même pour les backers, c'est-à-dire les internautes qui donnent de l'argent pour voir naître des projets. Kickstarter se montre rassurant sur ce point et précise que si le règlement a été très simplifié, cela ne signifie pas que les contrôles seront relâchés : « La santé et l'intégrité du système sont nos plus grandes priorités. Nos équipes de modération travaillent tous les jours pour s'assurer que tout le monde suit les règles. Et ces règles simplifiées ne changent rien à cela ».
Certains points importants, comme l'interdiction des clichés de produits en rendu photoréaliste, restent d'actualité : pour les produits technologiques et souvent coûteux, il reste nécessaire de disposer d'un prototype pour démarrer une campagne. De quoi rassurer ceux qui s'inquiétaient de voir débarquer des arnaques sur la plateforme, qui n'évite pas la mauvaise presse lorsqu'un projet financé n'aboutit pas. Dans tous les cas, c'est à l'internaute de choisir avec soin à quel porteur de projet il donne son argent, avec les risques que cela comporte.
Pour aller plus loin : KickStarter, Ulule, MyMajorCompany... gros plan sur le financement participatif