Le trio Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon remet le couvert. Deux ans et demi après avoir lancé l'École européenne des métiers de l'Internet, les trois entrepreneurs du Web, fondateurs respectifs d'Iliad (Free), Meetic et Vente-privée, annoncent qu'ils financeront 101 projets de start-up à hauteur de 25 000 euros par projet.
Ce type d'investissement se situe au stade de l'amorçage, à un moment où les jeunes entrepreneurs ont besoin d'un minimum de capitaux pour lancer un premier prototype, qu'ils pourront faire valoir ensuite auprès de business angels, afin d'espérer de leur part un ticket pour important. Pour Marc Simoncini, qui a lui-même lancé sa start-up d'édition de logiciels à 22 ans car il ne trouvait pas d'emploi, « les gens ont plein d'idées et quand on leur donne un contexte favorable, ils passent souvent à l'action ».
Les personnes concernées par les 101 projets doivent impérativement être âgées de moins de 25 ans, mais pas nécessairement être diplômés. Une philosophie assez proche sur ce point de l'école 42, gratuite et ouverte en principe à tout le monde, et lancée par Xavier Niel à la fin du mois de mars 2013. Attention, il faut que le projet soit « étonnant et change les choses : on aimerait avoir des projets d'équipe avec une vision nouvelle d'un métier traditionnel, de la société, de la façon de consommer ».
X. Niel et JA Granjon en renfort ! Ce seront 101 projets qui recevront 25000€ chacun ! Dossiers à : [email protected] #cent1projets
— Marc Simoncini (@marcsimoncini) June 23, 2013
« Il faudrait que la France donne envie »
Le dépôt des candidatures est ouvert jusqu'au 25 septembre et 300 projets seront présélectionnés. Suite à cela, les entrepreneurs présenteront leur « pitch » devant les trois parrains de l'opération. Rendez-vous sera donné le 18 novembre au Théâtre de Paris - propriété de Jacques-Antoine Granjon depuis janvier.
Alors que l'exercice de présentation de son projet est souvent très concis - huit minutes par exemple au Camping - Xavier Niel et ses compères n'accorderont qu'une seule minute à chaque projet. « Une minute, ça va très, très vite. On a dix secondes pour voir si l'idée est originale, trente secondes pour juger de la qualité du fondateur... » détaille à l'AFP Marc Simoncini. « Il faut qu'ils accrochent les gens. »
Ce dernier, également président du fonds d'investissement dans les start-up Jaïna Capital, est à la base des 101 projets. Début mai, il annonçait sur Twitter : « Je m'engage à financer à hauteur de 25 000 euros chacun 25 sites ou projets dont toute l'équipe a moins de 25 ans. Quel bizangel me suit? » Une fois le trio formé, il confirme que « le transfert des #vingt5projets vers #cent1projets ».