C'est officiel : dans le cadre de sa dernière publication de revenus, AMD a confirmé que ses processeurs « Rome » (sous Zen 2) arriveraient bien lors de ce troisième trimestre 2019, accompagnés de la très attendue architecture GPU « Navi ». Une bonne nouvelle tant pour le consommateur que pour les actionnaires du groupe chapeauté par Lisa Su.
Au travers de cette annonce, c'est surtout une longue attente qui touche à sa fin, avec la promesse d'un vrai renouveau d'AMD sur le secteur des cartes graphiques milieu de gamme, notamment. Les puces Navi devraient en effet permettre au constructeur de revenir dans la course et concurrencer la main-mise de NVIDIA sur le marché du GPU grand public. Les processeurs Rome, pour leur part, ciblent avant tout un autre secteur : celui des serveurs, levier de croissance important pour les fabricants de puces.
Rome, la génération qui enfoncera le clou après les puces EPYC
Présentés il y a désormais belle lurette par AMD, les processeurs Rome arriveront donc prochainement sur le marché. Ces puces sont gravées en 7 nm par TSMC et profitent de l'architecture ZEN 2 d'AMD. Une première, note AnandTech, qui rappelle que cette nouvelle finesse de gravure doit notamment offrir une meilleure efficacité énergétique et une puissance accrue par rapport aux précédentes générations de processeurs pour serveurs signés AMD.La principale nouveauté des processeurs Rome touche cependant à leur conception : ces derniers se basent en effet sur un design « Chiplet » qui permet à la marque de placer séparément sur la puce des dies I/O et CPU distincts pour une customisation plus aisée et une facilité de fabrication accrue.
Rome viendra en remplacement des processeurs EPYC de première et seconde génération et sera destiné à enfoncer le clou pour AMD, qui devrait ainsi raffermir ses positions auprès des grands acteurs du monde des serveurs... et continuer de s'affirmer face à Intel sur ce marché.
Navi, l'espoir d'une véritable alternative aux GeForce GTX et RTX de NVIDIA
Avec Navi, la cible n'est pas la même. Ici, ce sont les cartes graphiques de NVIDIA qui sont clairement en ligne de mire. Si la marque fondée à Sunnyvale réussit son coup, alors les joueurs pourraient enfin se voir offrir une alternative viable à la flopée de GeForce GTX et RTX commercialisée par les verts depuis la rentrée 2018. Une perspective alléchante.Selon toute logique, Navi ne renvoie pas à un seul modèle de GPU, mais bien à une lignée complète de cartes graphiques flambant neuves, gravées elles aussi en 7 nm par TSMC. On ignore toutefois quels modèles AMD choisira de commercialiser en premier : haut de gamme, milieu de gamme ? L'avenir nous dira ce qu'il faut attendre des rouges dans un premier temps.
Seule information confirmée par AMD à l'heure où nous rédigeons ces lignes : les cartes Navi seront moins coûteuses que l'imposant Radeon VII, lancé en début d'année à 699 dollars. Une nouvelle qui ne nous permettra pas d'avoir une idée précise du positionnement tarifaire de ces nouvelles puces. Pour rappel, ces dernières remplaceront les générations Polaris et Vega, exploitées par la firme de Lisa Su depuis plus de deux ans.