Fujitsu fusionne sa division semi-conducteurs avec Panasonic

Thomas Pontiroli
Publié le 07 février 2013 à 16h02
Confronté à un climat difficile et à une concurrence féroce, Fujitsu choisit de fusionner sa branche semi-conducteurs avec celle de Panasonic. Le nippon annonce aussi qu'il se restructurera en Europe.

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L'heure est à la réorganisation pour le géant japonais de l'informatique, Fujitsu. En même temps que la publication de ses résultats financiers du troisième trimestre 2012, où le groupe a essuyé une perte nette consolidée de 908 millions de dollars, celui-ci a annoncé avoir engagé une manœuvre avec Panasonic. L'objectif est de fusionner leurs activités de développement de circuits intégrés à grande échelle (LSI). La nouvelle entité se chargerait uniquement de la conception des semi-conducteurs, abandonnant la production.

« Depuis 2011, la branche semi-conducteurs de Fujitsu est confrontée à un environnement extrêmement difficile où les ventes ont diminué en raison des conditions de marché qui se sont détériorées, et où les concurrents sont devenus très compétitifs », affirme le groupe nippon dans un communiqué. En réponse, Fujitsu a donc décidé de mettre sur les rails une société fabless (sans usine) avec Panasonic. La société étudie en outre la possibilité de céder l'une de ses usines de wafers 300 mm au taïwanais et leader mondial du secteur, Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC).

Cette réorganisation de l'activité LSI, principale responsable de la perte colossale enregistrée ces derniers mois, s'accompagnera de conséquences sur l'emploi afin « d'optimiser l'efficacité opérationnelle ». En discussions avec les syndicats, Fujitsu annonce qu'il supprimerait 5 000 postes dans le monde et transférerait 4 500 salariés dans d'autres divisions du groupe. Cette décision reflète la santé de la branche qui, au troisième trimestre, a réalisé un chiffre d'affaires de 750 millions de dollars, soit 6,6% inférieur à l'année passée.

Fujitsu va privilégier les services en Europe

Dans le même temps, la filiale européenne Fujitsu Technology Solutions (FTS), chargée des données et des infrastructures, et basée à Munich, prévoit un plan de restructuration. « En réponse à un climat économique difficile et des changements importants dans le secteur des TIC, FTS bascule son modèle vers les services », indique la société. Au troisième trimestre, la division a enregistré une perte de 300 millions de dollars.

« Au Japon, Fujitsu Technology Solutions reste robuste », a expliqué le président du groupe, Masami Yamamoto. « Cependant, l'activité dans le reste du monde s'est considérablement écartée de nos prévisions annoncées en début d'année. Les mesures de restructurations que nous annonçons visent à résoudre ces problèmes afin de nous aider à renouer avec la croissance d'ici le prochain exercice fiscal », a-t-il ajouté. Au total, FTS espère économiser 150 millions d'euros chaque année.

Concernant les résultats globaux du groupe japonais, ils ont reculé de 3% pour un chiffre d'affaires de 12 milliards de dollars au troisième trimestre. Si toutes les divisions ont progressé, on note que les PC, en ligne avec le marché, ont chuté de 11% à 2,2 milliards de dollars. Pour l'ensemble de l'année fiscale, Fujitsu a revu ses prévisions à la baisse. Le groupe prévoit une perte nette de 1 milliard de dollars, alors qu'il espérait initialement un bénéfice de 270 millions de dollars.


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