Le fabricant de puces Gemalto termine une année fiscale 2012 au terme de laquelle il s'est introduit au CAC 40, et qui ne pouvait que bien se terminer. Le chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'exercice a progressé de 9%, pour atteindre un record de 2,2 milliards d'euros. Concernant le résultat opérationnel, celui-ci a progressé de 26% pour atteindre désormais 300 millions d'euros.
« Gemalto a franchi une étape importante, enregistrant des résultats record et en avance sur le plan que nous nous étions fixé : ces trois dernières années, notre chiffre d'affaires et notre résultat ont affiché une croissance de près de 40 % et 80 % respectivement, tout en conservant une solide position de trésorerie nette », a commenté le directeur général de la société, Olivier Piou.
Principal pourvoyeur de croissance, le segment de la téléphonie mobile a enregistré une croissance de 10% sur douze mois, comparé à 2011, représentant un chiffre d'affaires de 1,1 milliard d'euros, soit la moitié des recettes totales. Cette branche est aussi la plus rémunératrice, puisqu'elle contribue pour près de deux tiers (63%) du résultat opérationnel.
« Nous avons signé un grand nombre de contrats long terme dans le paiement mobile », ajoute le dirigeant de Gemalto, qui y voit un relais de croissance important. Le 26 février, Gemalto annonçait la signature d'un partenariat avec le deuxième opérateur mobile de Chine, China Unicom, pour protéger son premier programme de porte-monnaie mobile avec la carte UpTeq NFC. Taille du marché : 220 millions d'abonnés.
Des leviers de croissance solides
Parce que les usages des puces sont de plus en plus critiques, notamment avec le paiement mobile, la sécurité est amenée à prendre du poids dans le groupe. En 2012, 25% du chiffre d'affaires a été apporté par la branche dédiée aux transactions sécurisées. Laquelle s'est affichée en croissance de 3%, à 570 millions d'euros. Quant à la section sécurité, elle a bondi de près de 20%, à 385 millions d'euros, soit 17% des recettes totales.
Entre le LTE, le NFC, les documents d'identité numérique mais aussi la communication machine-to-machine (M2M), les relais de croissance sont nombreux pour le groupe. D'autant que son assise repose sur des activités « relativement acycliques », dit l'AOF : « dépenses télécoms maintenues pendant la crise, renouvellement automatique des cartes bancaires et contrats de longue durée sur l'identité numérique ».
Gemalto indique qu'il devrait verser un dividende de 0,34 euro par action au titre de l'exercice 2012, soit 10% de plus que l'année précédente. Pour l'exercice 2013, la société anticipe une croissance à deux chiffres de son chiffre d'affaires. Et annonce qu'elle dévoilera son prochain plan à long terme au deuxième semestre.