Uber : démission du président Jeff Jones

Paolo GAROSCIO
Publié le 20 mars 2017 à 11h00
La crise managériale qui frappe les hautes sphères de la direction de la start-up Uber ne semble pas être terminée. Bien au contraire : une nouvelle défection a été annoncée et confirmée à la fois par l'entreprise et le concerné : celle de Jeff Jones, président du groupe. En cause ? Une incompatibilité entre sa vision du management et celle d'Uber.

Le départ de Jeff Jones vient s'ajouter aux nombreux autres départs qui ont frappé la direction d'Uber que ce soit par décision personnelle ou à la suite de scandales, notamment de harcèlement sexuel.

Jeff Jones quitte son poste après seulement six mois

L'annonce du départ de Jeff Jones a été faite par le site ReCode, dimanche 19 mars 2017, avant d'être confirmée par Jeff Jones en personne et Uber. Un départ inattendu puisque le désormais ancien président d'Uber n'était dans l'entreprise que depuis six mois. Il avait quitté son poste chez Target pour rejoindre la start-up mais il semblerait que les divers scandales ayant éclaté depuis son arrivée lui ont rendu la tâche plus compliquée que prévu.

Jeff Jones avait été embauché essentiellement pour s'occuper de l'expansion de la start-up à l'international et, pour ce faire, il devait redorer l'image du groupe. Les diverses enquêtes et condamnations auxquelles a fait face Uber et son fondateur, Travis Kalanick, ainsi que divers scandales mineurs, ont lourdement impacté l'image de l'entreprise qui est régulièrement sujette à des campagnes de boycott sous le hashtag #DeleteUber.

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Harcèlement sexuel, espionnage industriel, coup de gueule du fondateur...

Si l'image d'Uber n'était déjà pas des plus roses quand Jeff Jones a pris ses fonctions en septembre 2016, depuis début 2017 les choses ont empiré. Uber a notamment été au centre d'un énorme scandale pour harcèlement sexuel qui a conduit à la démission d'un cadre dirigeant et à l'ouverture d'une enquête interne, encore en cours, menée par James Holden, l'ancien ministre de la Justice de l'administration Obama.

Mais ce n'est pas tout : Uber est également, via sa filiale Otto, au centre d'une accusation de vol de technologies dans le domaine de la voiture autonome après que Google a formellement porté plainte contre un de ses anciens ingénieurs.

Travis Kalanick, fondateur de l'entreprise, n'a pas aidé la situation : en février 2017 l'agence Bloomberg a dévoilé une vidéo dans laquelle on le voit insulter un chauffeur Uber.

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