Le principal concurrent américain d'Uber souffre d'importantes difficultés, matérialisées par une importante perte d'argent en ce début année.
Les temps sont on ne peut plus compliqués pour les sociétés de VTC. Alors qu'Uber a raté son introduction en bourse (-8% lors de sa première journée de cotation, vendredi 10 mai), dans le prolongement d'une année 2018 synonyme - encore une fois - de pertes, Lyft, son concurrent californien né en 2012, a perdu plus d'un milliard de dollars au premier trimestre 2019, et a vu sa croissance ralentir.
Des pertes records attendues pour 2019
La perte nette de Lyft, hors rémunération à base d'actions et autres dépenses liées à son entrée en Bourse, s'élève à 211,5 millions de dollars pour les trois premiers de l'année. Au T1 2018, celle-ci s'élevait déjà à 234 millions de dollars. Depuis son arrivée sur le marché boursier à la fin du mois de mars 2019, l'action de Lyft est tombée de 72 à 51 dollars, perdant ainsi 29% de sa valeur de départ.Cependant, la société a enregistré un chiffre d'affaires de 776 millions de dollars, en hausse de 95% sur un an et même meilleur que les prévisions des analystes. Et sa croissance estimée pour 2019 reste forte, malgré une baisse à hauteur de 52 à 53%.
Brian Roberts, directeur financier de Lyft, veut rassurer les investisseurs en indiquant que la société reste sur la « voie de la rentabilité ». Celle-ci n'interviendra en tout cas pas en 2019, « année de pertes maximales », prévient le dirigeant.