Amazon explique avoir dû passer 169 millions de dollars de charge de sa filiale LivingSocial, équivalent de Groupon. La société invoque également une augmentation des dépenses opérationnelles sur la période de l'ordre de 28% (13,8 milliards de dollars) concernant les coûts d'expédition, de traitement des commandes, de marketing et l'administration. Le directeur financier, Thomas Szkutak, a fait valoir le besoin qu'a l'entreprise de « développer ses capacités » en ouvrant de nouveaux centres d'expédition : 19 nouveaux centres de traitement verront le jour d'ici la fin de l'année.
Par ailleurs, les marges d'Amazon ont été réduites. Jeff Bezos, le p-dg, confirmait début octobre que sa société vendait ses tablettes et liseuses à prix coûtant, et ne gagnait donc pas d'argent dessus. Tout le modèle économique repose en fait sur la vente de contenu aux possesseurs de ces terminaux. « Notre approche marche, le Kindle Fire HD à 199 dollars est notre article le plus vendu dans le monde », s'est félicité le dirigeant, sans toutefois détailler aucun chiffres.
Le cybermarchand s'attend à un chiffre d'affaires compris entre 20,25 et 22,75 milliards de dollars pour le quatrième trimestre 2012, légèrement sous les prévisions des analystes qui escomptent 22,8 milliards. Amazon est beaucoup moins précis sur les bénéfices puisqu'il dit s'attendre à un résultat compris entre une perte de 490 millions de dollars et un profit de 310 millions.
La société dit avoir du mal à dégager des prévisions en raison de multiples facteurs, liés principalement « à la fluctuation des taux de change, à la conjoncture économique, aux dépenses de consommation, aux événements mondiaux, au taux de croissance du e-commerce et divers facteurs »... Amazon en oublierait presque de citer la fin du monde, le 21 décembre 2012.