Dans le reportage, on y voit des gardes de HESS Security portant des vêtements de la marque Thor Steinar. Marque fondée en 2002, associée aux mouvements d'extrême-droite et néo-nazis, et retirée du catalogue d'Amazon en 2009.
Près de 5 000 travailleurs, en grande partie d'origine étrangère, seraient arrivés en Allemagne pour travailler dans les centres logistiques d'Amazon. Problèmes : ces employés seraient payés 10% sous le salaire annoncé mais ils subiraient en plus les pressions des hommes de HESS Security. Lesquels s'adonnent à des fouilles occasionnelles dans les chambres et revendiquent « être la police ».
Ces images ont provoqué une sortie de la ministre du Travail allemande, Ursula von der Leyen, qui a déclaré dans le journal Die Welt am Sonntag du dimanche 17 février qu'il allait falloir examiner la situation de plus près dans le cadre d'une enquête. « Si l'enquête montre que ces accusations sont vraies, l'agence de placement, qui a embauché les travailleurs, pourrait perdre sa licence », a ajouté la ministre.
De son côté, la filiale allemande d'Amazon a réfuté ces accusations. « Amazon ne tolère en aucune manière la discrimination ou l'intimidation et nous rejetons tout comportement de ce type » a expliqué le groupe dans un communiqué, ajoutant « prendre très au sérieux la sécurité et le confort de ses salariés ».
L'américain a également souligné qu'il « contrôlait régulièrement les prestataires de services extérieurs chargés de l'hébergement des saisonniers venus d'autres régions ». L'enquête le vérifiera.
Mise à jour :
Avant que l'enquête diligentée par le ministère du Travail allemand ne commence, Amazon a annoncé avoir rompu le contrat qui le liait à Hess Security, apprend l'agence AP. Très réactive, l'américain a indiqué s'être assuré « qu'on ne fasse plus appel à la société de sécurité qui était critiquée, avec effet immédiat ».
Soucieux que ce partenaire non stratégique n'éclabousse pas son image, Amazon a tenu à affirmer qu'elle ne tolérait « aucunement la discrimination ou l'intimidation et attend que chaque compagnie avec laquelle elle travaille fasse de même ».