Malgré sa politique d'investissement lourde, dédiée principalement à la construction de nouveaux entrepôts afin de toujours réduire le temps de livraison, Amazon annonce avoir fini l'année dans le vert. L'américain a engrangé 274 millions de dollars de bénéfices nets, là où il perdait 39 millions de dollars un an plus tôt. Parmi les leviers de son succès, Amazon a pu compter sur son service de livraison payant Premium, qui a enregistré un pic à Noël, avec plus de 1 million de nouveaux inscrits la troisième semaine de décembre, fort de 20 millions de membres en tout.
Rassurer les actionnaires
Facturé 79 dollars aux États-Unis et 49 euros en France, ce service promet « la livraison en un jour ouvré gratuite à volonté ». Face à l'engouement qu'il suscite, son prix va augmenter. C'est Thomas Szkutak, le directeur financier qui le dit. Lors d'une conférence avec les analystes financiers, il a affirmé qu'il envisageait « une forte augmentation aux États-Unis ». L'inflation serait de plus de 50%, environ 40 dollars de plus.À vrai dire l'objectif d'Amazon est de rassurer ses actionnaires, déçus par le chiffre d'affaires annuel de 74,4 milliards de dollars, alors qu'ils attendaient 74,94 milliards. Sachant que ce service est à très forte marge, il peut potentiellement aider la société à relever ses bénéfices. Car ça n'est pas avec ses tablettes Kindle qu'Amazon gagne de l'argent, même si elles occupent la troisième position de ce marché d'après IDC avec 5,8 millions d'unités livrées, et qu'elles constituent un relais pour ses services payants comme les e-books.
Pour le premier trimestre, Amazon attend un chiffre d'affaires de 18,2 à 19,9 milliards de dollars, en hausse de 13 à 24%. Quant à la profitabilité, la fourchette va d'une perte de 200 millions de dollars à un gain de 200 millions. Les actionnaires, eux, ont sanctionné le titre de près de 10% vendredi à Wall Street.
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