Pour la première fois, Amazon a employé le terme « contrefaçon » dans son rapport annuel. Une preuve que le problème est pris très au sérieux par le géant du e-commerce.
Il est désormais de notoriété publique qu'Amazon réalise une grande partie de ses ventes grâce à des vendeurs tiers. Un palier fut même franchi en 2017 lorsque la firme de Jeff Bezos avait annoncé que plus de la moitié de ses ventes provenaient de vendeurs tiers. Au cours du dernier trimestre, 52 % des produits écoulés provenaient de vendeurs tiers. Le problème, c'est que cette croissance engendre celle d'un épineux problème : la contrefaçon.
Amazon, ajoutée à la liste noire d'une association
En faisant figurer la contrefaçon sur son rapport annuel, Amazon prouve qu'elle prend au sérieux les problèmes de contrefaçon sur son marché : « Il se peut que nous ne puissions empêcher les vendeurs de nos magasins ou d'autres magasins de vendre des produits illicites, contrefaits, piratés ou volés, de les vendre de manière illégale ou contraire à l'éthique, de violer les droits de propriété ou de violer nos politiques », indique l'entreprise, qui se veut alarmiste.En octobre 2018, l'American Apparel & Footwear Association, qui représente plus de 1 000 marques aux États-Unis, a pour la première fois ajouté Amazon à sa liste des « Notorious markets », qui identifie les sites de e-commerce facilitant la vente de produits contrefaits.
Une politique de tolérance zéro difficile à mettre en œuvre
Pourtant, Amazon revendique une politique de « tolérance zéro » au sujet de la contrefaçon. Mais les efforts de l'entreprise ne sont manifestement pas assez suffisants, et il lui est difficile d'appliquer un contrôle à grande échelle. En 2017, le constructeur automobile allemand Daimler AG avait déposé plainte à l'encontre d'Amazon pour une violation de marque déposée, pour n'être pas parvenue à empêcher la vente de pièces Mercedez-Benz contrefaites.Dans une déclaration, Amazon a réaffirmé interdire « formellement la vente de produits contrefaits ». L'entreprise indique investir « massivement [...] pour garantir le respect ».