Des vidéos de caméras de surveillance d'Amazon sont regardées et analysées par des humains. Une révélation qui tombe alors qu'on apprenait il y a peu que les conversations enregistrées par Alexa sont elles aussi écoutées par des humains.
Amazon est une nouvelle fois mis en cause dans une affaire relative à la vie privée des utilisateurs. D'après une enquête de Bloomberg, le groupe américain fait étudier des extraits d'images issues des enregistrements de ses caméras de surveillance.
Les vidéos de Cloud Cam visionnées
Selon le média, Amazon engage des contractuels basés en Inde et en Roumanie. Le groupe leur envoie des échantillons vidéo d'enregistrements capturés par des caméras Cloud Cam. L'analyse de ces extraits permet d'améliorer l'IA du service, l'aidant notamment à distinguer les situations de danger des fausses menaces.Problème : les utilisateurs ne sont pas au courant que les images de leur caméra peuvent être visionnées par un être humain. Certains contractuels interrogés admettent avoir vu passer des vidéos à caractère très privé.
De son côté, Amazon se défend en assurant que tous les utilisateurs ne sont pas concernés par cette exploitation des images. Le groupe explique que certains de ses employés sont volontaires et que ce sont eux qui fournissent les vidéos ainsi analysées. Autre cas possible : si un client rapporte un problème avec une caméra, les enregistrements peuvent être regardés afin de comprendre ce qui ne va pas.
- Plusieurs associations dénoncent le partenariat entre Ring (Amazon) et la police américaine
- Google, leader du marché de la domotique devant Amazon au deuxième trimestre 2019
- Intérieur, extérieur... Amazon veut qu'Alexa soit tout le temps avec vous
Alexa aussi mise en cause
Ce n'est pas la première fois qu'Amazon est accusé de se montrer invasif et de ne pas respecter la vie privée des consommateurs. Nous apprenions il y a quelques mois que des humains écoutent des conversations consignées par Alexa. Là encore, l'entreprise de Seattle arguait qu'il s'agit d'un moyen d'améliorer les fonctionnalités et que les extraits sont livrés brut à ceux qui les écoutent, sans aucune donnée personnelle permettant de faire le lien avec les individus qui se cachent derrière les voix.Source : Bloomberg