Le quotidien économique britannique Financial Times a nommé Steve Jobs, le PDG d'Apple, personnalité de l'année 2010 dans son édition de vendredi dernier. Une consécration en partie due au succès de l'iPad.
La galaxie hi-tech a le vent en poupe : après Mark Zuckerberg sacré homme de l'année par le Time il y a quelques jours, c'est au tour de Steve Jobs d'avoir les honneurs d'une distinction similaire. Et en nommant le PDG d'Apple « Personnality of the year », le Financial Times ne manque pas de tacler le choix de la concurrence : « Lorsque Steven Paul Jobs a défrayé la chronique pour la première fois, il était plus jeune encore que Mark Zuckerberg aujourd'hui. Bien avant que ce soit cool d'être un nerd, son rôle décisif dans la popularisation de l'ordinateur personnel et l'introduction en bourse d'Apple à Wall Street - intervenue alors que Jobs n'avait que 25 ans - font de lui la première rock star du secteur technologique » commente le journal.
L'iPad, produit stratégique ?
Le succès de l'iPad, la tablette d'Apple arrivée sur le marché en avril dernier, n'est pas étranger au couronnement de Steve Jobs dans le Financial Times. « L'iPad est l'aboutissement d'une démarche qu'il a apparemment peaufiné toute sa carrière » souligne le quotidien. Selon certains analystes, Apple aurait déjà écoulé près de 10 millions d'iPad depuis la mise en vente du dispositif. Un succès qui contribue à la pérennité de la firme, qui a annoncé un chiffre d'affaire de plus de 20 milliards de dollars pour le 4e trimestre 2010 : Steve Jobs « créé de l'emploi et de l'activité économique quand tous les autres PDG en Amérique cherchent des moyens pour réduire les coûts et licencier du personnel » ajoute le FT.Mais si le Financial Times ne tarit pas d'éloges au sujet du chef de file de la marque à la pomme, il oublie tout de même que l'année n'a pas été entièrement rose et que Steve Jobs a du faire face à quelques critiques et polémiques. L'iPad lui-même n'y a pas échappé, en rencontrant quelques soucis à son lancement -problèmes de rechargement, de WiFi, surchauffe - mais c'est surtout l'affaire de l'antenne de l'iPhone 4 qui a marqué les esprits cette année. Un Antennagate réglé autant que possible par Steve Jobs lui-même lors d'une keynote organisée pour l'occasion.