Un juge américain vient de valider une action collective initiée en avril 2011 concernant l'usage de la fonction d'achats in-app dans les applications proposées sur l'App Store d'Apple. La firme de Cupertino est donc concrètement attaquée sur cette fonctionnalités, que des utilisateurs jugent abusive, et ce même si l'entreprise a depuis procédé à des ajustements.
A l'origine de la class action, un groupe de parents qui s'est vu recevoir des factures très importantes en raison d'achats dématérialisés inconsidérés réalisés par leurs enfants via des applications iOS. La grande mode aujourd'hui dans le petit monde des applications est de les proposer en freemium, c'est à dire en téléchargement gratuit mais avec du contenu supplémentaire qu'il est possible d'acheter au cœur de l'application. Le paiement se fait via le compte iTunes et la carte bancaire associée.
Initialement, il était possible d'acheter du contenu in-app dans une application pendant 15 minutes après avoir entré le mot de passe du compte iTunes : une durée suffisante pour dépenser beaucoup d'argent dans une application et certains parents ont reçu des notes astronomiques. Suite au tôlé provoqué par ce constat, Apple a procédé à un réajustement dans iOS 4.3 en apportant une option permettant d'imposer le mot de passe pour tous les achats puis, quelques temps après, a intégré une fonction permettant de bloquer totalement l'achat in-app. Pour cette raison, la firme de Cupertino avait demandé à la justice de ne pas valider le recours collectif, dans la mesure où elle estimait le problème réglé.
Mais le juge Edward Davila a estimé le contraire et a validé l'action collective, qui sera donc concrètement étudiée par la justice. Outre le système d'Apple, c'est également la nature addictive des applications ciblées qui a été pointé du doigt : « Ces jeux sont conçus de façon délibérément addictive, et ont tendance à pousser les enfants à acheter beaucoup de monnaie virtuelle pour y jouer, qui dépasse vite les 100 dollars » estimait l'année dernière Garen Meguerian, le père de famille à l'origine de la plainte.