Quelle est l'origine de ce désamour ? « Nous blâmons Apple car elle a perdu son "mojo" sur la mobilité », commente Vernon Essi, analyste chez Needham & Co, auprès du Financial Post. En effet, le marché reproche à l'américain de ne pas suffisamment innover sur ses nouveaux smartphones. Si cette tendance touche tout le secteur - Samsung s'est davantage focalisé sur les usages de son nouveau Galaxy S4 que sur ses évolutions techniques -, Apple subit en plus le fait de n'être présent que sur un segment de marché.
C'est en partie parce qu'il est adossé à une gamme de plus de 30 modèles, et qu'il ne met donc pas tous ses œufs dans le même panier, que le concurrent sud-coréen parvient à conserver sa position de numéro un, et qu'il réussit à améliorer ses ventes - 70 millions en mars, soit 10% de plus qu'en 2011. Du côté d'Apple, les analystes s'attendent à un repli des ventes d'iPhone de 30%, à 30 millions d'unités.
Un sous-traitant donne l'alerte sur les ventes
En marge de ces résultats, Jefferies a publié une note, rapportée par l'AFP, dans laquelle on peut lire que « le chiffre d'affaires de Cirrus Logic pour le deuxième trimestre de l'année serait en baisse de 18 à 27% par rapport au trimestre précédent ». « Cela renforce notre opinion qu'Apple va avoir des prévisions faibles pour le deuxième trimestre de l'année », concluent les analystes de la banque.
Pour assombrir encore les perspectives, ces derniers anticipent un recul des ventes du nouvel iPad de l'ordre de 20 à 30% par rapport à décembre. La semaine dernière, des analystes cités par Reuters avaient quant à eux réduit les prévisions de chiffre d'affaires de l'américain de 42,68 milliards, à 42,53 milliards de dollars. Une tendance qu'espère renverser Apple cette année avec le lancement du nouvel iPhone.