Comme présumé, le second procès d'envergure opposant l'Américain Apple au Sud-Coréen affiche des enjeux plus importants que la première affaire, datant d'août 2012. La firme de Cupertino demande désormais 2,2 milliards de dommages et intérêts à Samsung pour la violation de 5 de ses brevets dans ses terminaux commercialisés depuis 2011.
Cette demande se base sur le fait que, selon l'un des experts d'Apple Christopher Vellturo, Samsung aurait vendu 37 millions de smartphones et tablettes entre août 2011 et la fin de l'année 2013. Si le chiffre d'affaire lié à ses ventes n'a pas été révélé, car considéré comme « confidentiel », Apple réclame 40 dollars par terminal ciblé par sa nouvelle plainte, et vendu durant ce laps de temps. Parmi eux, on trouve notamment le Galaxy S2, le Galaxy S3 ou encore la Galaxy Tab II 10.1.
« Le champ d'application de l'infraction est énorme » a estimé un avocat d'Apple, pour justifier que la somme soit si élevée. « Apple a révolutionné le marché des dispositifs informatiques personnels, tandis que Samsung a systématiquement copié les innovations technologiques et les produits d'Apple, les fonctionnalités et les designs, et a inondé le marché avec des dispositifs contrefaits ». Rien de bien nouveau, donc, dans les accusations portées par l'Américain contre le Coréen.
Du côté de Samsung, la défense s'organise avec des arguments similaires. « Samsung a été un pionnier dans le secteur du mobile depuis le développement de cette industrie. Apple a copié beaucoup d'innovation dans ses produits iPhone, iPad et iPod » ont déclaré les avocats de la société. Samsung accuse Apple de la violation de plusieurs de ses brevets au sein de l'iPhone 4, de l'iPhone 5, des iPad 3 et 4 ou encore du MacBook Pro.
Les prochains jours s'annoncent agités à San Jose, car les enjeux pour les deux entreprises sont très élevés. Samsung devrait pouvoir compter sur l'appui de Google, plus que jamais ciblé dans cette affaire, car 4 des brevets cités par Apple sont directement liés à Android. Pour rappel, Samsung a été condamné à payer 927,9 millions de dollars de dommages et intérêts dans la précédente affaire l'opposant à Apple. Une procédure d'appel est cependant toujours en cours.