L'obsolescence programmée reste toutefois compliquée à prouver mais de plus en plus de pays et d'associations ciblent ces pratiques d'entreprises qui visent à vendre plus de produits, ce qui augmente le nombre de déchets.
Les iPhone anciens ralentis
L'affaire avait explosé fin 2017 et avait confirmé le ressenti des utilisateurs d'iPhone depuis des années. Selon eux, leur iPhone était moins performant dès lors qu'un nouveau modèle sortait. La raison : inciter les consommateurs à abandonner leur vieil appareil pour le nouveau, même si leur ancien iPhone fonctionnait encore très bien. Une théorie qualifiée souvent de « complotiste » mais qui s'est révélée être vraie.Apple a confirmé la pratique : lorsqu'un iPhone a une batterie trop ancienne, un processus intégré à iOS ralentirait le processeur et réduirait de fait la puissance du smartphone. Apple a justifié le procédé par sa volonté de rallonger la durée de vie de la batterie mais, face au tollé provoqué sur Internet, le géant de Cupertino a fortement réduit le prix du changement de batterie partout dans le monde. Une décision insuffisante pour Hop qui a porté plainte le 27 décembre 2017.
Le Parquet de Paris ouvre une enquête pour « tromperie et obsolescence programmée »
La plainte de l'association Hop a été jugée recevable, si bien que le 5 janvier 2018, une enquête préliminaire a été ouverte. La DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a même ajouté un chef d'accusation : Hop n'a en effet porté plainte que pour l'obsolescence programmée mais le Parquet vise aussi le chef de « tromperie ».Dans sa plainte, Hop avait répété les arguments classiques contre l'obsolescence programmée : la volonté d'augmenter les ventes en rendant obsolètes plus rapidement les anciens modèles. C'est la première enquête dans cette affaire en France mais les problèmes d'Apple ne devraient pas s'arrêter là : plusieurs plaintes et actions de groupe ont été lancées aux Etats-Unis, premier marché du géant à la pomme.