Dans la guerre des brevets que se mènent ces deux grandes entreprises du monde de la tech, la justice américaine a permis à Qualcomm de remporter une nouvelle bataille, en condamnant Apple.
Alors que le dialogue est rompu depuis bien longtemps entre Apple et Qualcomm, le jury fédéral de la cour de San Diego, en Californie, a condamné la marque à la pomme à verser 31 millions de dollars (27 millions d'euros) de dommages-intérêts au fabricant de puces ce vendredi 15 mars 2019, dans l'affaire des brevets qui les oppose. Le procès, intenté en juillet 2017, aura duré deux semaines.
Plusieurs modèles d'iPhone concernés
Si le mois dernier la justice américaine avait décidé de limiter les dommages-intérêts potentiels qu'elle pourrait accorder à Apple, Qualcomm a tout de même obtenu gain de cause, quand bien même au regard des faits reprochés, le montant de 31 millions de dollars peut sembler dérisoire. Le jury américain a reconnu qu'Apple avait bien violé trois des brevets déposés par Qualcomm.Dans le détail, le brevet 8 838 949 permet au mobile de se connecter très rapidement à Internet après son démarrage. Le second, le 9 535 490, offre une fonction permettant aux applications de télécharger les données plus rapidement. Ces deux brevets concernent les iPhone 7, 7 Plus, 8, 8 Plus et X. Le troisième en cause, le 8 633 936, augmente la durée de vie de la batterie tout en permettant de hautes performances graphiques, utiles pour les jeux. Ce dernier concerne les iPhone 8, 8 Plus et X.
Ce détail qui aurait pu tout changer
Pour sa défense, Apple soutenait qu'un ingénieur, Arjuna Siva, avait grandement contribué à la technologie de démarrage de Qualcomm et devait figurer sur un brevet, ce qui ne fut pas le cas. Désormais, Siva travaille pour Google et ce dernier a toujours refusé de témoigner devant la cour de San Diego. L'argument, qui aurait pu faire pencher la balance en faveur de la firme de Cupertino, a donc été écarté par le jury.Cette « victoire » est bonne à prendre pour Qualcomm et fait suite à celle remportée en Chine fin 2018, où la société avait obtenu le retrait des ventes de plusieurs modèles d'iPhone. En revanche, la justice allemande s'était prononcée en faveur d'Apple en début d'année.