Première dette de Google, à 3 milliards de dollars

Antoine Duvauchelle
Publié le 17 mai 2011 à 11h02
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Google s'endette. C'est la première fois de l'histoire du géant, qui suit ainsi les traces d'autres entreprises du secteur hi-tech. Et si celles-ci s'endettent plutôt que de puiser dans leurs réserves, la raison en est simple : les taux actuellement en cours aux Etats-Unis sont particulièrement attractifs, rendant les emprunts peu chers.

Un document de la Securities and Exchange Commission (SEC), l'autorité en charge de réguler les marchés financiers aux Etats-Unis, vient de révéler que Google avait décidé de contracter une dette à hauteur de 3 milliards de dollars. C'est une situation inédite pour l'entreprise, qui s'était jusqu'à présent toujours contentée des sommes levées auprès de ses investisseurs, fonds privés et marchés publics confondus. Le chiffre de 3 milliards est à relativiser, si on le compare aux liquidités disponibles de Google, estimées à 37 milliards de dollars.

Google a donc décidé de prendre la suite de Microsoft ou Ebay, et d'émettre des obligations pour lever 3 milliards de dollars. Une situation essentiellement due aux taux d'intérêt sur l'emprunt, particulièrement bas en ce moment. Ce qui permet à la dette d'être « quasiment de l'argent gratuit », selon un analyste de BGC Partners, Colin Gillis, interrogé par le LA Times. En comparaison, près de la moitié des 37 milliards de dollars détenus par Google est située à l'extérieur des Etats-Unis, ce qui rend son rapatriement coûteux.

Avec l'argent récolté, Google pourrait tenter de relancer sa machine à acquisitions, et s'étendre un peu plus. Cela permettrait peut-être au géant de renverser la tendance baissière en bourse. Officiellement, très peu de commentaires ont été donnés par Google, qui a simplement déclaré par le biais d'un porte-parole : « Nous prévoyons d'utiliser l'argent pour rembourser nos encours commerciaux, et pour des objectifs d'entreprise généraux. » Rappelons également que Google a dû réaliser il y a quelques jours une provision pour risques à hauteur de 500 millions de dollars dans le cadre d'une enquête du département américain de la Justice sur ses activités de publicité.
Antoine Duvauchelle
Par Antoine Duvauchelle

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