Position dominante : Google entendu par le Sénat américain cette semaine

Antoine Duvauchelle
Publié le 19 septembre 2011 à 12h03
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Alors que des plaintes ont été déposées en Europe et que la Commission européenne enquête sur un éventuel abus de position dominante, le Sénat américain doit entendre le géant cette semaine. Des accusations injustifiées, selon le président Eric Schmidt, qui estime que les nouvelles méthodes pour trouver de l'information mettent Google en difficulté.

Google ne doit être entendu que mercredi par un groupe de sénateurs américains au sujet de son éventuel abus de position dominante sur le marché de la recherche en ligne aux Etats-Unis, mais ses arguments sont visiblement déjà rodés. Pour Eric Schmidt, le président de l'entreprise, la question n'est pas à prendre sous cet angle : Google serait en fait de plus en plus en difficulté sur le marché de la recherche en ligne, à cause de l'émergence de nouvelles façons de trouver l'information, notamment par le biais des réseaux sociaux.

Ainsi, selon Google, concentrer les deux tiers de la recherche en ligne ne ferait pas de lui un acteur en position dominante. Et ne lui permettrait pas de favoriser ses propres produits dans les résultats des recherches - ce qui lui est entre autres choses reproché. Pour Google, on connaît la défense habituelle : son modèle étant essentiellement basé sur des revenus tirés de la publicité, il a intérêt à maintenir un algorithme de recherche le plus efficace possible, et donc ne peut chercher à favoriser ses propres produits, sous peine de perdre des annonceurs et son public.

Mais pour le groupe de sénateurs en charge de l'audition de mercredi, il s'agira de déterminer si les intérêts de Google, notamment de ses produits destinés aux administrations et entreprises, ne sont pas en train de prendre le pas sur ceux qui correspondent aux intérêts du public. Ou si, quelle que soient ses velléités d'abus de position dominante, il y a bien ou non position dominante, justement.

Quoi qu'il en soit, pour Google, la partie est loin d'être gagnée. Plusieurs analystes et spécialistes du droit américain estiment dans des médias outre-Atlantique qu'il est fort possible que le géant soit condamné à verser une amende ou à limiter son emprise sur le marché de la recherche en ligne. Eric Schmidt connaît bien Washington, et sait que la neutralité de Google dans les résultats de recherche est souvent remise en question. Il aura une partie difficile à jouer cette fois-ci, d'autant que la Commission européenne se pose des questions à peu près similaires.
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