Accusé par la Commission européenne d'abus de position dominante en matière de recherche en ligne, Google serait proche de trouver un accord, d'après plusieurs articles du Financial Times, dont l'AFP fait l'écho. De ce fait, le géant de Mountain View échapperait à un procès de la part de Bruxelles, qui lui reproche depuis 2010 de favoriser ses propres services dans les résultats de recherche.
Google serait prêt à modifier son moteur de recherche pour distinguer ses services de la concurrence via un affichage « clair ». Cette mesure sera valable pendant cinq ans et viserait principalement le e-commerce, la restauration ou les services financiers. « Google signalera systématiquement en les rendant visibles les liens vers des moteurs de recherche rivaux », indique le journal financier.
La Commission s'est engagée à tester ces propositions afin de recueillir les doléances du marché et des plaignants. Fin mars, ces derniers adressaient une lettre à Joaquin Almunia, le commissaire européen à la concurrence. « Google doit prendre en compte tous les services, y compris les siens, dans les mêmes conditions en utilisant la même technique d'indexation, de classement, d'affichage et en y appliquant les mêmes algorithmes de pénalité » réclamaient-ils, accusant Google de « manipuler les résultats ».
Si aucune date n'a été encore donnée, la Commission espère finaliser l'accord et fermer ce dossier d'ici le mois de septembre. Elle doit avant cela tester ces mesures auprès des acteurs du marché, et notamment des plaignants. Or, d'après les premiers échos, relayés anonymement par le Financial Times, elles ne feraient pas consensus. Certains estiment qu'un label pour les services de Google jouerait en leur faveur.