Il y a tout juste un an, le bureau de la Concurrence européenne, dirigée par Margrethe Vestager, ouvrait une enquête sur les pratiques de Google vis-à-vis du système Android.
L'objectif était d'analyser les plaintes de plusieurs acteurs du marché et de savoir si la société a entravé « le développement et l'accès au marché des systèmes d'exploitation, applications et services concurrents pour appareils mobiles, au détriment des consommateurs et des développeurs de services et produits innovants ». L'Europe pointait également la nature des accords entre Google et les fabricants au niveau des applications préinstallées.
Le magazine Politico rapporte, de la part de trois avocats impliqués dans cette affaire, que la Commission européenne pourrait amorcer une seconde phase et formuler officiellement une plainte contre Google. Plus précisément, Margrethe Vestager aurait remis en cause l'installation par défaut de certaines applications de Google.
Pour mémoire, les autorités de Russie sont actuellement en grippe avec la société pour les mêmes raisons. Il faut dire que selon divers documents ayant précédemment fuité, pour obtenir la certification Google Play, les constructeurs partenaires de Google doivent installer au moins une vingtaine d'applications de l'éditeur et les mettre en avant en les positionnant au plus loin sur le panneau adjacent à l'écran d'accueil principal aux côtés des widgets également créés par Google.
Parmi les plaintes des concurrents reçues par la Commission européenne, notons celles de FairSearch (TripAdvisor, Expedia, Hotwire, Nokia, Oracle, Twenga, ShopCity), Disconnect et Aptoide