Google exclut aussi désormais de participer à des systèmes de surveillance, mais ne renonce pas pour autant à toute collaboration avec des gouvernements ou des militaires.
Une charte éthique pour Google
Google ne veut pas voir son image associée à la guerre et la surveillance de masse. Sur le blog du groupe, le CEO du géant de la tech Sundar Pichai a publié jeudi 7 juin, la liste des principes éthiques que la compagnie s'engage à respecter dans ses usages de l'intelligence artificielle. Ce nouveau code de déontologie est la réponse qu'attendaient les Googlers, les employés de Google, dont beaucoup s'étaient mobilisés contre le programme militaire "Project Maven".Conclu l'an dernier avec le Pentagone, ce projet Maven a été officiellement abandonné par Google le 4 juin. Il visait à transformer une flotte de drones autonomes munis de caméras en un puissant outil de surveillance de masse au service des militaires américains. Google fournissait l'IA qui permettait la reconnaissance faciale des individus. Le contrat ne sera pas reconduit l'an prochain.
Google ne se ferme pas toutes les portes
Le nouveau code éthique de Google en matière d'IA lui interdit (en théorie) de concourir à l'avenir à des appels d'offres de ce genre, jugés comme faisant partie des armements passifs. Google s'engage à ne pas élaborer d'armes ou autres technologies exploitant l'intelligence artificielle et dont le but principal est de causer ou de faciliter directement des blessures. Google rejette également tout système susceptible de causer du mal.Mais comme toujours, le diable se niche dans les détails, et Google ne souhaite pas non plus insulter l'avenir. Ainsi, dans sa déclaration, Sundar Pichai exclut de collaborer à des systèmes de surveillance, mais seulement s'ils enfreignent les normes communément acceptées par la communauté internationale. De même, Google s'engage à ne pas participer à des projets d'armement mais ne s'interdira pas de contracter avec des gouvernements dans des domaines comme la cybersécurité, le recrutement militaire, ou les secours.