Lé géant chinois Huawei a été dynamique en 2013. L'équipementier télécoms et fabricant de smartphones a réalisé l'équivalent de 39 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur l'année fiscale, c'est 11,6% de mieux que l'année précédente. Huawei annonce aussi un profit opérationnel de l'ordre de 4,8 milliards de dollars, 50% plus élevé qu'en 2013.
Cette croissance, le groupe chinois la doit principalement à son activité de réseaux, portée par la 4G/LTE, et à ses smartphones. Huawei ne livre pas le détail des ventes de ses différentes divisions. La société indique que les trois quarts des recettes de sa branche réseau provient des 50 plus gros opérateurs de télécommunications mondiaux. Dans le même temps le groupe indique avoir amélioré son activité de services et de logiciels de 37% comparé à l'année précédente.
Cathy Meng, la directrice financière de Huawei, souligne que l'entreprise a réussi à grossir son activité en 2013 malgré un environnement concurrentiel accru, ce qu'elle attribue aux efforts de la société en matière de recherche et développement et d'innovation. « Chaque année, au cours de la dernière décennie, Huawei a investi plus de 10% de son chiffre d'affaires en R&D », souligne-t-elle, précisant que ces dépenses ont atteint 5,4 milliards de dollars en 2013 -14% des recettes.
La profitabilité, elle s'explique également par les économies du groupe. « Huawei a mis en oeuvre de nombreux processus de restructuration et a amélioré sa gestion interne en se focalisant en premier sur les projets et la R&D afin d'améliorer la marge bénéficiaire », rapporte Cathy Meng.
Huawei veut gagner en transparence
Questionnée sur la sécurité de ses équipements réseaux, la directrice financière a continué à défendre qu'ils étaient sûrs et que ces accusations restaient « sans fondement ». Rappelons que des pays comme la France et les États-Unis rejettent catégoriquement l'installation d'équipement Huawei dans le coeur de réseau. Une protectionnisme dénoncé par Cathy Meng.
Dans le but de montrer patte blanche afin de gagner des marchés à l'étranger, Huawei a livré encore plus de détails financiers qu'à l'accoutumée. La société, niant être contrôlée par le gouvernement chinois, indique avoir 17 000 actionnaires salariés - sur 150 000 employés. Une liste détaillée des actionnaires sera publiée prochainement afin de montrer qui contrôle la société. Son dernier argument pour prouver sa fiabilité : « ne jamais avoir collaboré avec la NSA ».