Alors que depuis quelques mois Huawei est accusée de permettre au gouvernement chinois d'espionner ses utilisateurs, son président dément tout projet de backdoors dans ses produits.
En pleine perte de vitesse et de confiance, le géant de la téléphonie chinoise tente de se défendre en répondant aux accusations l'inculpant, lui et le gouvernement chinois, dans une affaire d'espionnage à l'échelle mondiale. Et pour cause, Huawei est accusé d'espionner ses utilisateurs pour le compte du gouvernement de Xi Jinping, en lui donnant accès à ses données sensibles. Mais l'entreprise dément.
Huawei n'a jamais créé de backdoors dans ses produits
À l'occasion d'une conférence de presse à Toronto, le président et directeur financier par intérim Liang Hua a tenu à réaffirmer l'indépendance de la firme face au gouvernement chinois.Huawei nie toute requête de « backdoors » dans ses produits de la part du gouvernement - l'équivalent d'un code informatique permettant à son commanditaire d'avoir accès à tout un système de données. Si tant est qu'une telle requête fût effectuée, Liang Hua reste ferme : « Nous n'obéirons pas à une telle requête », avant de rappeler que Huawei est avant tout une « organisation indépendante », soucieuse de ses utilisateurs, d'autant plus en matière de cybersécurité.
Le boycott de Huawei s'étend à de nouveaux produits
Mais le géant de la téléphonie essuie échec après échec et se voit progressivement bannir du marché de la 5G. Les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et l'Australie ont tous banni ou restreint le réseau 5G de la firme. L'Europe et le Royaume-Uni y réfléchissent à leur tour.À ce boycott domino de la 5G de Huawei s'ajoute progressivement une méfiance à l'égard de nouveaux produits IoT. Des sénateurs américains veulent jusqu'à étendre le retrait de Huawei du marché solaire, accusant ses systèmes photovoltaïques d'être vulnérables aux cyberattaques. Le torchon brûle entre Huawei et les États-Unis, faisant planer le risque d'un boycott total des produits de l'entreprise chinoise aux US.