Intel avait vu ses bénéfices chuter d'un quart sur les trois premiers mois de l'année, la tendance se confirme au deuxième trimestre. Le groupe a annoncé une nouvelle baisse de 29% de cet indicateur sur un an, à 2 milliards de dollars.
Ses ventes trimestrielles s'élèvent quant à elles à 12,8 milliards de dollars, très proches des prévisions formulées en mars dernier par les analystes (12,9 milliards). Ce qui constitue tout de même un déclin de 5% par rapport au deuxième trimestre 2012. Dans le détail, seul le secteur « logiciels et services », largement minoritaire dans les revenus de la firme, affiche une croissance sur un an, de 4%.
Ces résultats témoignent des difficultés rencontrées par Intel pour compenser le déclin du marché des PC, de 11% au deuxième trimestre. La firme accuse un important retard sur le segment des composants destinés au mobile, là où elle n'a pas réussi à s'imposer et sur lequel l'américain Qualcomm domine. Il s'agirait désormais de miser autant sur les puces « Atom », destinées aux ultrabooks, tablettes et smartphones que ses processeurs « Core », qui ont tiré en grande partie ses revenus ces dernières années. Avec l'objectif de produire des puces plus performantes, économes en énergie et moins coûteuses. Le développement d'architectures ARM serait désormais sur la table.
« J'ai axé la priorité d'Intel dans la création des meilleurs produits sur le segment mobile, à la croissance très rapide », a réagi Brian Krzanich, le nouveau dirigeant du groupe dans un communiqué. Il en a pris les rênes en mai dernier, remplaçant Paul Otellini alors que l'arrivée d'une personne externe avait un temps été envisagée. Auparavant, Krzanich officiait chez Intel en tant que directeur des opérations du groupe.
Prudence est de mise pour le prochain trimestre, avec des prévisions de ventes de 13,5 milliards de dollars, pour une fourchette à la hausse ou à la baisse de 500 millions de dollars. C'est en deçà des attentes des analystes, qui tablent de leur côté sur un chiffre d'affaires de 13,7 milliards de dollars. À l'heure où nous écrivons, le titre est sanctionné de 3,73% au Nasdaq.