NEC s'apprête à se séparer de 281 millions d'actions, soit 240 millions de dollars, détenues dans sa co-entreprise avec son homologue chinois Lenovo, rapporte l'agence Reuters. Mardi déjà le groupe japonais avait levé la restriction concernant la vente de ses parts, bloquées pour une durée initiale de deux ans, et qui représentent 49% du capital. Une vente effectuée pour des raisons financières, mais qui n'affectera pas le partenariat avec Lenovo, précise Joseph Jasper, porte-parole de NEC cité par PCWorld.
Lors de sa dernière année fiscale, le fabricant de PC japonais a perdu 1,4 milliard de dollars. Il viserait désormais un bénéfice de 255 millions de dollars pour 2012. En janvier dernier, la société annonçait un vaste programme de restructuration visant à se séparer de 10% de ses effectifs, soit 10 000 postes. Le japonais expliquait notamment ses déboires par le ralentissement de la demande internationale suite aux inondations en Thaïlande et par son développement moins bon que prévu à l'étranger.
La co-entreprise NEC-Lenovo a été formée en janvier 2011 et a permis au Chinois de bénéficier de transferts de technologies notamment sur le segment PC et lui a ouvert le marché japonais. NEC possédait 49% du capital et Lenovo 51%. En contrepartie, NEC a pu s'approvisionner en composants moins chers venant de Chine alors qu'il était déjà en proie à des pertes au moment de l'opération, et était fraîchement sorti du top 10 des fabricants de PC. Sur le marché japonais, la co-entreprise détient 25% du marché PC selon IDC, devant Fujitsu avec 15%
Les ordinateurs fabriqués par la co-entreprise sont assemblés au Japon et sont vendus sous la marque NEC. Lenovo vend également des ordinateurs dans le pays, fabriqués en Chine, sous sa marque ThinkPad. Toujours sur la pente ascendante, Lenovo indiquait lundi vouloir accroître le rythme des acquisitions pour soutenir sa croissance, notamment dans le secteur des mobiles.