Microsoft annonce la mise en place d'un quota d'échanges possibles avec le chatbot mis en place sur Bing.
Le géant américain de la tech va limiter l'utilisation de son nouveau chatbot baptisé Sydney, et mis à disposition sur son moteur de recherche Bing. La sortie de cette nouveauté avait créé un bel élan de popularité, avec une liste d'attente extrêmement longue. Mais depuis, quelques dysfonctionnements sont apparus.
5 interactions par session, 50 par jour
Adieu Google, bonjour Bing ? Une phrase étrange il y a encore quelques mois, mais qui est maintenant l'objectif de Microsoft. Et pour cela, l'entreprise fondée par Bill Gates compte bien sur son nouveau chatbot, tiré de ChatGPT, et qui est désormais disponible pour certains chanceux sur le moteur de recherche Bing. Une technologie toute nouvelle, et qui comme tout ce qui vient d'apparaître, n'est pas encore bien calibrée. Au point que de nombreux témoignages font état d'une IA qui dérape totalement.
Pour mettre un frein à cette mauvaise publicité, Microsoft vient d'annoncer une mesure radicale. Les utilisateurs ayant accès à cette version de test vont voir leur périmètre d'action sur le chatbot dorénavant limité, avec un quota quotidien imposé. Chaque « session » sera ainsi réduite à 5 entrées (« chat turn ») dans la discussion avec l'IA. Et il ne sera pas possible de dépasser les 50 entrées lors d'une seule journée.
Laisser la machine se reposer
Pour Microsoft, cette quantité serait largement suffisante pour trouver les réponses à une recherche particulière. « Nos données ont montré que la grande majorité d'entre vous trouve les réponses que vous cherchez en moins de 5 tours et que seulement ~1 % des conversations chat ont plus de 50 messages », justifie ainsi la firme de Redmond.
Mais la vraie raison, pourrait-on dire, tient au fait que plus l'échange s'allonge, plus le chatbot devient confus. En effet, comme l'avait expliqué Microsoft, l'IA a été conçue pour trouver des réponses précises, et non pas pour développer des entretiens divertissants. Avec la longueur, elle aurait tendance à se brouiller et à oublier l'origine des échanges, et tendrait même à adopter un ton particulièrement rude en essayant de saisir l'atmosphère de la conversation. De quoi justifier encore quelques ajustements.
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