Abus de position dominante : Kaspersky attaque Microsoft

Paolo GAROSCIO
Publié le 07 juin 2017 à 14h56
Il n'y a pas qu'en politique que la Russie s'oppose aux Etats-Unis : dans le domaine des logiciels antivirus une nouvelle bataille pourrait s'ouvrir entre le bloc Est et le bloc Ouest. Dans le détail, c'est l'éditeur de logiciels antivirus Kaspersky Lab qui attaque, devant la Commission européenne, le géant Microsoft. Il l'accuse d'abus de position dominante.

L'accusation est grave et il y a fort à parier que Microsoft, habitué aux plaintes pour abus de position dominante dans l'Union européenne, prépare sa riposte.

Windows Defender supprimerait l'antivirus de Kaspersky

Une nouvelle fois, c'est Windows 10 qui est au centre de la plainte. Et en particulier le service de protection contre les virus et autres malwares de Microsoft, Windows Defender, inclus dans l'OS de la firme de Redmond. Selon Kaspersky Lab, Windows Defender supprimerait tout simplement son antivirus lors de certaines mises à jour automatiques et obligatoires.


Ce n'est pas la première fois que Kaspersky et d'autres firmes spécialisées dans les antivirus accusent Microsoft de mettre des bâtons dans les roues de leurs logiciels. Kaspersky a toutefois décidé de faire trancher la justice européenne en déposant une plainte après que les discussions entre les deux entreprises pour trouver un accord amiable ont échoué. Une plainte similaire avait été déposée auprès du gendarme de la concurrence russe en 2016.

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Microsoft déclare que la sécurité de l'utilisateur est sa priorité

La Commission européenne et le gendarme de la concurrence allemand ont tous deux confirmé à Reuters avoir reçu les plaintes sans faire aucun commentaire. Microsoft, de son côté, a déclaré tout simplement que sa priorité était la protection de ses utilisateurs, raison pour laquelle le groupe de Redmond propose sa propre suite antivirus, Windows Defender, avec son OS.

Mais pour Kaspersky Lab, Windows Defender est moins performant que son antivirus maison. L'entreprise estime que la suppression ou la désactivation de sa suite logicielle entraînent « un niveau de protection de l'usager moins élevé, une restriction dans leur droit à choisir, et des pertes financières à la fois pour l'usager et les concepteurs de solutions de sécurité ».


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