Sur l'ensemble de son année fiscale 2013, Panasonic a enregistré une perte nette de 5,7 milliards d'euros (754 milliards de yens). C'est toutefois mieux que lors de l'exercice précédent, où le japonais perdait l'équivalent de 5,9 milliards d'euros. Le p-dg Kazuhiko Tsuga, qui a engagé son groupe dans une vaste restructuration qui a mené à 40 000 suppressions de postes en deux ans, a promis qu'il se séparerait de toutes les branches pas assez performantes.
Diversifié dans plusieurs industries comme la communication, les systèmes pour automobiles, l'énergie, l'électroménager et bien sûr l'électronique grand public, Panasonic entend lâcher du lest justement sur cette dernière division. Une stratégie opposée à celle de son compatriote Sony qui a par exemple placé les mobiles au cœur de sa stratégie, et qui continue ses efforts sur les consoles et les TV.
Dans le cas de Panasonic, l'électronique représente seulement un cinquième de son chiffre d'affaires, ce qui offre une certaine agilité. Sa plus grande source de revenu provient d'ailleurs de l'électroménager. Sur douze mois, la branche AVC Networks, qui rassemble les TV et autres lecteurs Blu-ray, a chuté de 20% à 10,4 milliards d'euros - sur l'ensemble des activités, les recettes atteignent 55 milliards d'euros, en baisse annuelle de 7%.
Si le yen profite à l'export, la demande intérieure manque
Pour autant, le groupe d'Osaka indiquait fin mars qu'il ne quitterait pas le marché des TV. À cet effet, il a projeté d'investir 2 milliards d'euros pour la restructuration de ses divisions TV, téléphones mobiles et semi-conducteurs. Au total, 88 unités seront restructurées pour en former moins d'une cinquantaine.
Pour ce qui est de la division dédiée aux mobiles, elle a également chuté sur l'exercice, de 12%, à 5,6 milliards d'euros. Seuls les systèmes pour automobiles ont progressé, de 20% à 5,9 milliards d'euros.
« Durant l'année fiscale 2013, l'environnement pour les sociétés japonaises s'est amélioré du fait de la dépréciation du yen face au dollar et à l'euro », fait part la société, tout en prévenant que « l'industrie électronique reste dans la tourmente, avec une faible demande pour les TV surtout au Japon ».
Lancée dans son plan triennal « Cross-Value Innovation 2015 », dont l'ambition est d'éliminer les divisions non profitables, de gagner en efficacité opérationnelle et d'améliorer sa stratégie de croissance auprès du grand public, Panasonic s'attend pour le prochain exercice à une stagnation de son chiffre d'affaires. Mais il prévoit en revanche de repasser dans le vert, avec un profit net attendu à 400 millions d'euros.