Salesforce tient conférence à San Francisco pendant 4 jours. La Dreamforce 2013 est l'occasion pour la firme américaine de lever davantage le voile sur l'évolution de ses produits et services mais également d'argumenter auprès des aux 135 000 personnes inscrites quant à la stratégie maison. C'est donc avec nombre d'éléments nouveaux que Marck Benioff, p-dg du groupe, est monté sur la scène du Moscone Center.
Sans compter le nombre de « Awesome » lancés à l'auditoire ou les passages d'auto-congratulations désormais communs dans ce type de rendez-vous, le patron du groupe a tenu le public pendant plus de deux heures. Evoquant tour à tour, le présent de la société, ses actions sociales en faveur des défavorisés, l'importance du marketing en cloud et de la relation client, le responsable a balayé l'ensemble des thématiques chères à la société.
Plus tôt dans la matinée, Marc Benioff avait présenté les résultats financiers de la société pour le compte du troisième trimestre. Salesforce dévoile ainsi un chiffre d'affaires de 1,08 milliards de dollars ce qui représente une progression de 36 % par rapport à l'an dernier. Un bon chiffre dont certains éléments peuvent être compris par le biais de l'acquisition d'ExactTarget en juin dernier. L'intégration des services de l'utilisation des données clients à des fins marketing est d'ailleurs un des points importants de ce rendez-vous californien. Intégrations que nous détaillerons très prochainement.
Cette dernière opération a donc des conséquences sur le résultat global du groupe. En incluant cet élément, Salesforce génère une perte nette de 124,4 millions de dollars contre 220,3 millions de dollars l'an dernier. Le groupe reste toutefois confiant puisqu'il s'attend à réaliser un chiffre d'affaires compris entre 4,05 et 4,055 milliards de dollars pour l'année complète 2014 et de 5,15 à 5,20 milliards de dollars pour 2015.
Salesforce1 : la mobilité veut prendre son envol
Première annonce du groupe, la présentation de la solution Saleforce1. Intégrant certains outils issus du rachat d'ExactTarget, l'outil est décrit par le groupe comme étant la « clé de son futur ». Il s'agit précisément d'une plateforme de CRM rassemblant plusieurs applications disponibles au sein d'une boutique en ligne. Dropbox, Evernote ou encore LinkedIn promettent ainsi d'être compatibles avec cet ensemble sur les environnements connus tels qu'iOS et Android. Elle s'adresse aux professionnels mais également aux développeurs puisque des API sont disponibles.
« Derrière chaque appareil mobile, il y a un consommateur. Nous sommes persuadés que la clé de notre avenir est dans l'engagement de ces derniers. Il faut donc mêler les consommateurs avec la tendance de l'Internet des objets pour toucher de nouveaux territoires », explique Marc Benioff. « Nous avons besoin d'une nouvelle plateforme pour rassembler les besoins des clients et des professionnels », ajoute-t-il.
Le signe est clair pour le groupe, embrasser davantage l'utilisation de supports mobiles quels qu'ils soient. C'est pourquoi Salesforce1 insiste sur le fait que les applications peuvent être modifiées en fonction des besoins de l'utilisateur final. Utilisant Heroku1 pour le développement, l'outil mêle également les compétences acquises auprès d'ExactTarget en matière d'automatisation des campagnes marketing.
Enfin, les vendeurs indépendants de logiciels partenaires pourront distribuer directement leurs applications sur la boutique de Salesforce, AppExchange. Quant aux applications déjà existantes, elles pourront toujours fonctionner sur cette nouvelle plateforme.
Pour illustrer les opportunités que représente Salesforce1, les équipes de la société ont ainsi présenté une application utilisant les Google Glass. Un technicien muni de telles lunettes peut ainsi être en mesure de prendre un cliché d'un appareil en panne. La photographie est ensuite envoyée directement aux personnes concernées qui peuvent agir sur la panne ou donner les préconisations à suivre.
Après Oracle, Salesforce signe avec HP
Pour remplir l'ensemble de ces objectifs, Salesforce multiplie les partenariats. Après avoir annoncé en juin dernier la signature d'un accord de 9 ans portant sur l'intégration des bases de données Oracle au sein de l'écosystème du groupe, c'est au tour de HP de se rapprocher.
Aux côtés de Marc Benioff, Meg Whitman, p-dg de HP livre les grands traits de cet accord. « Dans une seule instance, nous rassemblons l'ensemble des besoins au sein de Salesforce Superpod », explique-t-elle. L'idée est ici d'utiliser non seulement des serveurs de marque Hewlett-Packard pour l'utilisation des solutions du groupe mais surtout de proposer une instance dédiée à HP dans le cloud de Salesforce.