Foxconn, connu notamment pour assembler les terminaux mobiles d'Apple, refait parler de lui. Une rixe entre 2 000 ouvriers a éclaté dans un dortoir de l'usine de Taiyuan, située dans le nord de la Chine. Au total, une quarantaine de blessés aurait été dénombré par Foxconn. La bagarre, survenue dimanche soir pour un motif encore inconnu, s'est terminée lundi à 3 heures du matin, heure locale, après intervention de la police. Foxconn a annoncé qu'il fermait cette usine temporairement pour les besoins de l'enquête.
L'usine de Taiyuan emploie 79 000 personnes et fabrique des composants électroniques pour les automobiles et les biens de grande consommation. Selon l'AFP, qui se base sur des messages postés sur le site de microblogging chinois Sina Weibo, et dont l'authenticité n'a pas été prouvée, le conflit opposait des ouvriers aux gardes chargés de la sécurité sur l'usine. Du côté de la direction, on indique que ces échauffourées ne sont pas liées aux conditions de travail.
Foxconn est réputé pour sa gestion du personnel contestée. Selon Geoffrey Crothall, porte-parole de l'association China Labour Bulletin, interrogé par l'AFP, « lorsqu'on a un environnement de travail comme celui de Foxconn, où les ouvriers sont traités comme de simples unités de production, des robots et non des êtres humains, la violence reste parfois le seul moyen de s'exprimer et des pécadilles peuvent très vite dégénérer ».
Le Taïwanais, épinglé en janvier dernier par plusieurs ONG sur ses conditions de travail insoutenables, avait fait montre de quelques améliorations, à en croire le dernier rapport de la Fair Labor Association, fin août. L'organisation chargée d'enquêter sur le sujet, et dont l'impartialité fait débat du fait de la présence d'Apple dans son conseil d'administration, indiquait que Foxconn se serait engagé à améliorer les conditions de sécurité et à se conformer au droit chinois en matière de durée hebdomadaire du travail.