En même temps que la présentation de ses résultats préliminaires du premier trimestre fiscal, Huawei en profitait pour rappeler combien il n'était pas menaçant pour les États-Unis, territoire où il n'est pas le bienvenu. Sur le continent européen, malgré les réticences de la France, catégorique sur les cœurs de réseaux, le chinois éprouve moins de difficultés à gagner des marchés.
Ainsi, selon Reuters, Huawei vient de conclure la signature d'un contrat d'un montant de 1,3 milliard de dollars avec le troisième opérateur téléphonique d'Italie, Wind. L'investissement permettra à l'opérateur de déployer son réseau 4G dans le pays, avec l'aide de l'équipementier local Sirti, un an après avoir acquis les fréquences LTE. Il ambitionne de concurrencer sur ce terrain Telecom Italia et Vodafone, aussi équipés en Huawei.
L'enjeu pour le chinois est de doubler le leader mondial Ericsson dans les équipements réseaux. Pour cela, Huawei a besoin de se renforcer en Europe. En décembre 2012, le groupe annonçait un investissement de 70 millions d'euros dans un centre de recherche et développement en Finlande, dans le pays de Nokia. Également présent dans ce secteur depuis 2007 via Nokia Siemens Networks.
Deux mois plus tôt, l'équipementier chinois investissait 2 milliards de dollars en Grande Bretagne afin d'y étendre ses activités - non sans une certaine méfiance de la part des autorités. Au total, Huawei devrait à terme avoir doublé le nombre d'employés sur le Vieux continent, pour passer à 14 000 collaborateurs.