La reprise est timide pour Ericsson. Au premier trimestre, l'équipementier télécoms suédois a amélioré son chiffre d'affaires de 2% comparé à l'année dernière, soit 6 milliards d'euros (52 milliards de couronnes suédoises). Un résultat qu'il obtient en partie grâce à sa branche réseaux, qui représente la moitié de son activité. Cette division a progressé de 3% sur la période, à 3,3 milliards d'euros.
Ericsson a réussi à progresser sensiblement sur les équipements réseaux en Amérique du Nord, son premier marché, où il a amélioré son chiffre d'affaires de 23%, à 1,8 milliard d'euros. L'équipementier a également crû de 22% en Asie du Nord-Est, alors qu'il a chuté de 34% en Asie du Sud-Est, en raison d'un ralentissement des investissements de la Corée du Sud et de la Chine en matière de réseaux GSM et 3G. Sur la même période, le concurrent Nokia Siemens Networks a vu son activité reculer de 5% au global.
La sortie de ST-Ericsson pèsera
Ces résultats contrastés et les charges liées à sa restructuration - Ericsson a supprimé 1 550 postes fin 2012 -, ont affecté la profitabilité. Le bénéfice net a ainsi chuté de 86% en un an, à 140 millions d'euros. Rappelons que le suédois a récupéré près de 900 millions d'euros de la cession de ses 50% détenus dans Sony Ericsson. Aussi, la rentabilité du groupe est affectée par un ralentissement de l'activité réseaux et un tassement des marges.
Il faudra ajouter à cela les charges liées au désengagement de son autre co-entreprise, ST-Ericsson, détenue à parts égales avec le fabricant de puces STMicroelectronics, et dédiée aux semi-conducteurs pour mobiles. Fin 2012, la société évaluait cette opération à plus de 900 millions d'euros. Le suédois récupérera les unités dédiées à la conception, au développement et à la vente des puces liées au modem multimode LTE.
Afin d'étendre son portefeuille, Ericsson a dans le même temps procédé à l'acquisition de Mediaroom, la branche IPTV de Microsoft. Un marché dont il espère profiter du dynamisme, notamment en Europe. Pour le prochain trimestre, la société ne fournit pas de prévisions, mais dit rester optimiste malgré la conjoncture.