« Nous sommes une entreprise cloud first. SAP propose des modèles de déploiement rapides avec moins de matériel et donc des coûts réduits pour nos clients. C'est pourquoi nous disposons de notre propre cloud dans lequel nos logiciels et services sont proposés et disponibles », précise Bill McDermott.
Pour l'heure, SAP tire la majorité de ses revenus de ses logiciels professionnels et des services liés à ces derniers. L'ambition est désormais de placer sa solution SAP HANA en haut de la pyramide afin d'accompagner les entreprises à profiter d'une plateforme unique en cloud, auxquels viennent ensuite s'ajouter plusieurs briques de service, en fonction des besoins du client.
« Nos objectifs sont clairs, d'ici 2017, le groupe doit pouvoir générer 22 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Pour y parvenir, nous disposons de deux armes majeures. D'un côté, les logiciels et le support aux clients nous procurent des revenus stables. De l'autre, nous allons accompagner la mutation des professionnels vers le cloud. Les courbes montrent clairement une croissance dans ce domaine et nous voulons profiter de cette manne », explique le dirigeant.
Pour y parvenir, SAP va cibler en priorité des secteurs dans lesquels il opère déjà comme la banque ou la finance, mais également accentuer ses activités en direction du sport (gestion des statistiques en temps réel des joueurs) ou des PME. L'ambition est également d'être présent localement et d'investir dans plusieurs pays notamment en France.
SAP, reçu à l'Elysée
A ce sujet, Jim Hagemann Snabe (ex-co PDG du groupe) était reçu en début de semaine, avec de nombreux industriels étrangers, par François Hollande à l'Elysée. Pour Bill McDermott, ce rendez-vous est un signe de confiance avec l'Etat. « Nous avons reçu le soutien de François Hollande sur le fait que l'investissement dans l'IT devait être maintenu. C'est pourquoi nous allons redoubler nos efforts en France en matière de R&D », ajoute-t-il.
Il poursuit : « A Paris, il est important de constituer un genre de Silicon Valley, je pense tout simplement à un environnement permettant d'innover facilement, plus en lien avec les besoins des entreprises ». SAP a par exemple récemment annoncé l'ouverture de « cafés HANA » dans plusieurs villes du monde.
A l'image de son Startup Focus Program, ces points doivent servir de lieux d'échanges entre start-ups qui développent des applications fonctionnant sur la plateforme HANA. Palo Alto, Dublin, Berlin et Shanghai devraient voir émerger ce type d'espace mais l'idée d'implanter ce concept à Paris ne semble pas encore à l'ordre du jour.