Dans un communiqué publié hier, la Haute autorité « met en garde contre les conclusions hâtives » tirées des constatations du site You Have Downloaded, qui a récemment révélé l'historique BitTorrent illicite d'adresses IP appartenant à de multiples ayant-droits ou assimilés, tels que les majors du disque, le ministère de la Culture ou l'Elysée.
L'Hadopi reconnait que la simple « association d'une adresse IP à un fichier n'est pas à l'abri d'injection de fausses informations », ce que laisse entendre le ministère de la Culture dans son démenti, et qu'elle « n'est en aucun cas une méthode de collecte fiable ».
Mais elle assure que TMG, le prestataire repérant les pirates pour le compte des ayant-droits, ne se contente pas de « recenser les annonces de partage sur tel ou tel tracker BitTorrent », qu'elle « ne se limite pas à un simple relevé des informations disponibles sur les trackers », comme le ferait selon elle You Have Downloaded. Il « s'assure bien de la réalité d'un partage non autorisé, et non de sa seule annonce », en obtenant des segments de fichiers.
Et l'Hadopi de conclure que « l'expertise diligentée à sa demande a apporté toutes assurances sur la fiabilité » du processus d'identification. Pour autant, celui-ci n'est toujours pas homologué par un tiers de confiance, contrairement à ce que réclame la Cnil depuis des mois. En attendant on ne peut donc que la croire sur parole.