Concrètement, ce CNM devrait servir à structurer la filière musicale mais également à pérenniser dans le temps les aides octroyées. Par contre, la question du financement de cette nouvelle autorité reste encore en suspens. Selon Les Echos, la piste de la taxation des FAI a bien été évoquée mais elle ne serait pas non plus la seule voie possible. Malgré cette inconnue, au total, entre 50 et 100 millions d'euros par an devraient être mis en place afin de financer la musique enregistrée et les concerts.
Selon certaines informations, ce CNM serait chargé de taxer ces canaux de diffusion de musique afin de soutenir la production musicale en France. Le système de taxation et d'aides de la musique serait ainsi calqué sur celui du cinéma. Il répondrait également à certaines obligations qui avaient été introduites lors des débats portant sur la création de l'Hadopi. En effet, en parallèle à la lutte contre le téléchargement illégal figurait la mise en avant de l'offre légale.
A ce jour, l'Hadopi a déjà décerné un label « PUR » afin que les internautes puissent discerner les sites légaux de téléchargement des autres. Pour autant, aucune nouvelle mesure incitative n'a encore été mise sur la table des négociations entre ayants droit et le ministère de la Culture. Malgré ces avancées, le projet n'est donc pas encore totalement ficelé. Pour ce faire, un arbitrage final doit encore être effectué entre l'Elysée et le ministère de la Culture.