En effet, NinjaVideo se rémunérait non seulement par la publicité mais proposait aussi de faire payer 25 dollars afin d'obtenir un compte Premium permettant d'accéder à un panel plus large de contenus (films, logiciels et livres numériques). Ce modèle économique aurait donc permis aux administrateurs du site fondé en 2008 d'accumuler des revenus conséquents d'autant qu'avant sa fermeture, le service accueillait jusqu'à plusieurs millions de visiteurs par mois.
Trois des personnes accusées auraient joué le rôle d'administrateurs du site. Selon Ars technica, les deux autres internautes visés par la justice auraient tenu le rôle de responsables des mises en ligne pour les Etats-Unis et pour l'Europe.
De leur côté, les Etats-Unis continuent de mener leur lutte contre les sites qui partagent frauduleusement du contenu culturel. En juillet 2010, les autorités de protection de la propriété intellectuelle (ICE) avaient fermé pas moins de 9 sites proposant de tels contenus. A l'époque, TVShack.net, PlanetMoviez.com, ThePirateCity.org, Movies-Links.TV, FilesPump.com, Now-Movies.com, ZML.com, NinjaThis.net et donc NinjaVideo.net avaient été clos.
Mise à jour : Matthew Smith, l'un des administrateurs de NinjaVideo a plaidé coupable pour certaines charges qui étaient retenues contre lui. Le fondateur de la plateforme (23 ans) reconnaît donc deux faits dont l'utilisation frauduleuse de droits appartenant à des tiers afin d'en tirer bénéfice. Par contre, sa peine ne sera connue qu'au mois de décembre confie Torrentfreak. Smith risque tout de même jusqu'à 5 ans de prison et 250 000 dollars d'amende. Les autres personnes jugées dans cette affaire devraient connaître leur sort en février prochain.
Version initiale de l'article publié le 13/09/2011 à 12h42