Fin octobre 2012, AMD faisait une annonce qualifiée à l'époque d'historique en se lançant dans la conception de processeur ARM, à destination du marché des serveurs. L'été suivant, la firme américaine promettait l'arrivée des premières puces pour l'année 2014. Puces qui ont effectivement été officialisées fin janvier 2014, à l'occasion de l'Open Compute. C'était il y a deux ans.
C'est finalement en ce mois de janvier 2016 qu'AMD commercialise ses premiers SoC ARM, au nombre de trois. Les A1170 et A1150 disposent de 8 cœurs de type Cortex-A57 64-bit fonctionnant respectivement à 2 et 1,7 GHz. Le A1120 n'est équipé que de 4 de ces cœurs, qui tournent eux aussi à 1,7 GHz.
Ces trois SoC disposent de 8 Mo de cache de niveau 3, et si les deux premiers comptent 4 Mo de cache de niveau 2, le A1120 n'en dispose que de deux. Tous prennent en charge la DDR3 et la DDR4 (jusqu'à 1 866 MHz).
Le contrôleur mémoire à deux canaux qu'ils embarquent peut gérer jusqu'à 32 Go de DDR3 (jusqu'à 1 600 MHz), 64 Go de DDR4 (jusqu'à 1 866 MHz) et même 128 Go en RDIMM. Ces Opteron gèrent également 8 lignes PCIe Gen3, 14 ports SATA 3.0 et jusqu'à deux ports Gigabit. Seul l'USB manque à l'appel et devra être confié à un tiers.
Là où le bât blesse, c'est au niveau de l'enveloppe thermique : elle varie de 25 pour le A1120 à 32 W pour les deux autres SoC, la faute sans doute à un procédé de gravure en 28 nm un peu dépassé. Avec cette proposition, AMD se place entre les puces x86 Xeon d'Intel, qui offrent un meilleur rapport performances / watts, et les Atom, qui sont plus pauvres que ces Opteron en matière de fonctionnalités.
Dans cet environnement particulièrement concurrentiel que sera ces prochains mois le marché des processeurs pour serveur, pas sûr que cela suffise pour AMD, qui compte pourtant beaucoup sur cette activité pour se relancer.
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