Pour la deuxième fois de l'histoire, la France accueillera le tournoi international de robotique, dont l'épreuve principale est le football. Avec d'étonnantes ambitions.
Chaque année, la RoboCup réunit quelque 3 500 participants, 450 équipes, 45 nations et des milliers de robots qui s'affrontent durant une semaine de compétition plus vraie que nature. Alors que l'édition 2019 se tiendra à Sydney, du 2 au 9 juillet, la France accueillera l'événement en 2020. C'est Bordeaux qui a été choisie pour être l'hôte de la RoboCup. La France avait organisé l'édition 98 à Paris, deux ans seulement après sa création au Japon, devenant le premier pays autre que la nation nippone à l'héberger. Mais en quoi consiste concrètement cette compétition hors norme ?
Monter une équipe de robots plus forte que les champions du monde de football humains
Du 23 au 29 juin 2020, le monde de la robotique prendra la direction de la Nouvelle-Aquitaine et du parc des expositions de Bordeaux pour la 25e édition de la RoboCup. Compétition internationale annuelle de robotique et d'intelligence artificielle, elle fut proposée en 1996 par Hiroaki Kitano, Président et chef de la direction de Sony Computer Science Laboratories, pour booster la recherche dans le domaine de la robotique en s'imposant un défi aussi titanesque qu'excitant : créer une équipe de football de robots autonomes qui « joue » sans intervention humaine et qui est capable de battre l'équipe humaine championne du monde. Peut-être d'ici 2050.Si la RoboCup s'est développée grâce au football, l'événement s'est diversifié en différents enjeux scientifiques et technologiques.
Une RoboCup Junior pour sensibiliser les plus jeunes à la robotique
Outre les Ligues Soccer (qui comportent des sous-catégories avec des robots humanoïdes de différentes tailles, le robot Nao de SoftBank Robotics ou les robots à roue), la compétition possède aussi une Ligue Rescue, créée après avoir analysé les conséquences du tremblement de terre de Kobe, une Ligue Home, qui assiste des humains dans un environnement domestique, et une Ligue industrielle, qui prend place pour définir un cadre commun pour les applications industrielles.Une variante junior existe. Celle-ci permet l'organisation d'événements locaux, mais aussi nationaux et internationaux réservés à des élèves issus du primaire et du secondaire, tous âgés de 11 à 18 ans. Un bon moyen de susciter des vocations dans la robotique et dans l'intelligence artificielle.