Après le succès du surprenant Galaxy Note, Samsung nous remet ça avec un Galaxy Note II doté d'un écran 5,5 pouces, un processeur Exynos Quad boosté et une batterie de capacité supérieure. Une version 2.0 du smartphone XXXL qui pourrait bien convaincre les sceptiques...
Le Galaxy Note a créé la surprise à sa sortie. Tout d'abord parce que l'appareil, mi-smartphone, mi-tablette, avait de quoi déconcerter par son concept hybride, mais surtout parce que son succès commercial a prouvé que la célèbre citation de feu Steve Jobs, «Si vous voyez un stylet, c'est un échec » n'était pas si facile à vérifier.
Le Galaxy Note II nous arrive un an après ce coup d'essai, et il reprend la formule de son prédécesseur : le Galaxy Note premier du nom était, dans les grandes lignes, un Galaxy S II taille XXL, et le nouveau Note un Galaxy S III géant, avec des caractéristiques boostées et surtout une batterie d'une capacité record sur un smartphone. Du côté du stylet et de son intégration avec le système, Samsung a procédé à quelques améliorations, tandis que la couche logicielle Touchwiz se dote d'optimisations pour rendre plus confortable l'utilisation du smartphone à une main.
Le nouveau smartphone géant de Samsung va-t-il réussir à surmonter totalement le scepticisme qu'il peut inspirer au premier abord ? Son écran et sa batterie tiennnent-ils toutes leurs promesses ? La réponse dans notre test !
Mise à jour du 08/10/2012 : Correction des tests d'autonomie vidéo, ajout de Geekbench 2 dans la partie performances et mise à jour de la conclusion et de la note finale.
Design : les qualités et défauts du Galaxy S III
Au premier coup d'œil, l'air de famille entre le Galaxy S III et le Galaxy Note II est frappant : à l'exception des lignes du téléphone qui abandonnent la forme « galet » du GS III pour revenir à une forme plus classique de rectangle aux coins arrondis, les caractéristiques physiques sont semblables, et les matériaux aussi.Conséquence négative de ce choix : on retrouve sur le Galaxy Note II les défauts de son inspiration, à savoir l'utilisation de plastiques qui ne donnent franchement pas une impression d'appareil haut de gamme. En revanche, il faut admettre que même si on craint pour la survie des ergots de cette coque arrière à chaque ouverture, le tout tient bien en place une fois assemblé, et aucun jeu n'est à déplorer lorsque l'on appuie sur le dos. Ca fait « cheap » au premier abord, mais c'est du solide malgré tout, avec également l'avantage de pouvoir changer ladite coque lorsqu'elle est usée, et surtout de pouvoir remplacer la batterie du téléphone.
La face avant balaie cette première impression, car elle est composée d'une façade en Gorilla Glass II arborant un impressionnant écran de 5,5 pouces ! On gagne donc 0,2 pouce par rapport au Galaxy Note premier du nom sans trop augmenter l'encombrement du smartphone puisque le Galaxy Note II ne fait que 4 mm de plus en hauteur (151,1 mm au total). L'écran empiète donc davantage sur les rebords supérieurs et inférieurs, ce dont on ne se plaindra pas.
Les autres dimensions de l'appareil suivent la même tendance : on perd même 2,5 mm en largeur puisqu'on passe de 83 à 80,5 mm. L'épaisseur, elle, ne bouge vraiment que sur le papier : 9,4 mm contre 9,7 mm précédemment, tandis que le poids prend 5 g, mais à 183 g, ça reste plus que correct pour un smartphone de cette taille.
La façade est également agrémentée d'un bouton physique central, et de deux touches tactiles (fonction précédent et menu contextuel), dont les pictogrammes ne s'affichent que lors de l'utilisation (option modifiable dans les paramètres). En haut de la façade, on trouve logiquement l'objectif frontal, l'oreillette et les capteurs de luminosité et de proximité.
Le pourtour du Galaxy Note II est en plastique chromé et répartit les boutons et autres ports : le jack 3,5 mm et un premier micro en haut, le bouton de réglage du volume sur le bord gauche, le bouton de verrouillage sur le bord droit et, sur le bord inférieur, le connecteur micro-USB, un second microphone et l'emplacement du stylet, le fameux S-Pen. Un regret : la bordure incurvée compromet la stabilité du câble micro-USB qui se débranchera très facilement.
Parlons donc du S-Pen : pas de changement depuis le Galaxy Note puisque celui-ci est toujours un stylet passif, mais muni d'un bouton. Sa forme est cependant différente et on apprécie la texture sur le bouton, permettant de le repérer plus facilement. A noter que le logement du stylet n'est pas limité à sa fonction de rangement : il sert également à basculer l'interface en mode stylet, ou même de déverrouiller le téléphone, ou encore lancer certaines applications comme on le verra plus bas.
On termine par le dos de l'appareil qui arbore évidemment toujours l'objectif photo/vidéo principal, à la disposition très proche de celle du Galaxy S III, c'est à dire dépassant légèrement de la coque. Il est accompagné d'un flash LED et, dans le coin inférieur gauche, d'un haut-parleur.
Composants
De même que le premier Galaxy Note intégrait une version plus rapide de l'Exynos de Samsung qui équipait le Galaxy S II, on aura compris que le Galaxy Note II suit là encore le même schéma : son SoC est l'Exynos Quad 4412 inauguré par le Galaxy S III, mais dans une version cadencée à 1,6 GHz (contre 1,4 GHz pour le S III). Le SoC est composé de 4 cœurs Cortex A9 et, pour la partie graphique, d'un Mali 400MP, visiblement semblable à ce que l'on trouve dans le Galaxy S III.L'écran du Galaxy Note II reste sur la même technologie que son prédécesseur, c'est à dire du Super AMOLED HD. Le choix ravira les amateurs de couleurs saturées, mais les détracteurs de l'AMOLED lui reprocheront une fois de plus ses trames visibles, même si la résolution de l'écran est largement suffisante pour rendre ce défaut à peine perceptible. L'écran nous a paru offrir le même rendu que celui du Galaxy S III, c'est à dire finalement très flatteur, mais pas aussi délirant que les modèles précédents de Samsung qui avaient une tendance à virer au vert.
Par rapport au Galaxy Note premier du nom, deux changements sont néanmoins à signaler : l'écran passe de 5,3 à 5,5 pouces de diagonale et adopte donc le ratio et la définition de 1280x720 pixels du Galaxy S III, là où le premier Note affichait 1280x800 pixels. Dans les faits, la différence est vraiment minime, et même par rapport à l'écran du Galaxy S III, à la résolution plus élevée, on reste sur une densité plus qu'acceptable au vu des standards actuels (iPhone 5, Galaxy S III, HTC One X...)
La mémoire vive passe de 1 à 2 Go, tandis qu'une version 64 Go vient compléter les capacités de 16 et 32 Go déjà disponibles sur le premier Note. La capacité peut bien entendu être augmentée via le slot micro-SD, qui gère les cartes jusqu'à 64 Go.
La batterie du Galaxy Note II est d'une capacité de 3100 mAh, là où son prédécesseur se « contentait » d'une batterie de 2500 mAh. Ça ne sera pas de trop pour animer l'écran et le processeur quadri-coeur de l'appareil.
Du côté des appareils photo/vidéo, pas de changement sur le papier, puisque l'on dispose toujours d'un capteur 8 MP au dos, et d'une webcam capable de monter jusqu'à 1,9 MP en façade. C'est ce que l'on trouvait déjà sur le Galaxy Note, ainsi que sur le Galaxy S III, et des caractéristiques assez standards aujourd'hui dans les smartphones haut de gamme.
Du côté de la connectique, le port micro-USB du Galaxy Note II est compatible MHL pour la sortie vidéo, et USB Host... à condition d'utiliser des adaptateurs non fournis.
La compatibilité 3G/4G devient un sujet assez complexe : le Galaxy Note II est, sur le papier, compatible 4G LTE, mais sa compatibilité en France n'est par pour tout de suite, puisque ce smartphone ne gère pas les bandes à 800 et 2 600 MHz, d'après le site de Samsung. Pour ce qui est de la 3G, le smartphone gère le HSDPA à un débit théorique de 21 Mbps.
Bonne surprise du côté du Wi-fi : le Galaxy Note II est compatible avec les normes 802.11a/b/g/n, mais surtout, gère le dual band ! Le smartphone prend en charge le Bluetooth 4.0, et intègre une puce GPS, ainsi qu'une puce NFC, comme le Galaxy Nexus et le Galaxy S III.
Interface et OS
Le Galaxy Note II est le premier appareil mobile Samsung à intégrer Jelly Bean, la version 4.1 d'Android. Bien entendu, celle-ci est surmontée de la couche logicielle Touchwiz Nature UX que l'on trouvait déjà sur le Galaxy S III.Les surcouches sont toujours un sujet délicat, et le meilleur peut côtoyer le pire. En outre, l'interface standard d'Android 4.1 est suffisamment mature et agréable pour qu'on se demande si elles ont encore une utilité. Heureusement, Nature UX limite franchement la casse, et reste une interface agréable, assez minimaliste, et dont le seul vrai défaut est de persister dans l'usage de 2 touches virtuelles intégrées au téléphone pour le bouton précédent et l'accès au menu contextuel, alors qu'une des avancées majeures d'Ice Cream Sandwich était justement de déporter ces fonctionnalités sur l'écran.
Le stylet et Android, un mariage plus harmonieux ?
Stylet oblige, Samsung a procédé à quelques personnalisations supplémentaires de l'interface, et que l'on ne trouvait pas sur le premier Galaxy Note : ainsi, le survol du stylet est détecté, et l'écran d'accueil comme certaines parties de l'interface en bénéficient.En passant le stylet sur les bords de l'écran d'accueil ou de la liste des applications, on peut ainsi passer d'un écran à l'autre. Le survol fonctionne également pour le défilement des pages web (mais uniquement sur le navigateur par défaut) ou pour l'application mail. Celle ci bénéficie en plus de la possibilité d'afficher des aperçus des messages au survol du stylet. En revanche, là encore, ça ne concernera que le client maison de Samsung, et pas l'application Gmail. Enfin, on pourra parcourir la ligne de temps du lecteur audio et vidéo, avec même pour ce dernier un aperçu de la vidéo au survol ! Un peu gadget mais plutôt bien vu.
L'interface bénéficie également d'un mode « pop up » pour certaines applications comme le navigateur web ou S-Note. Pour ce dernier, on pourra même choisir de lancer automatiquement l'application en mode pop-up lorsque l'on dégaine son stylet, ce qui peut s'avérer pratique pour noter rapidement une information, comme on sortirait un bout de papier et un crayon.
Autre optimisation plutôt bien vue et en provenance de la tablette Galaxy Note 10.1 : l'écran splitté ! Rappelant une des bonnes idées de Microsoft dans l'interface Modern UI de Windows 8, le mode permet de s'affranchir d'une des principales limitations des appareils mobiles, à savoir la nécessité de se concentrer sur une seule application à la fois. Comme sur la tablette Galaxy Note 10.1, le Note II permet, pour certaines applications intégrées au système ( à savoir Chrome, le navigateur web par défaut, Maps, Gmail, YouTube, ChatOn, S-Note, Messages et Gtalk), de partager l'écran en deux, en portrait comme en paysage, en attribuant une moitié de l'écran à chaque application, mais aussi un simple bandeau à l'une d'entre elles.
Par rapport au split de Windows 8, il n'y a qu'un seul hic : les applications n'ont pas été faites pour ça à la base, et ne disposent donc pas d'un affichage optimisé pour chaque configuration. Néanmoins, la fonctionnalité reste utilisable, même si elle nous a causé un plantage de Gmail lors de notre test. En outre, la frustration arrive rapidement, dès que l'on tente d'utiliser la fonctionnalité avec une application tierce : celles-ci sont évidemment incompatibles. De quoi donner l'idée à Samsung d'aider les développeurs à prendre en charge ce mode ? On se prend à rêver de multiples implémentations de cette fonctionnalité, pour le coup assez limitée, même si les applications gérées couvrent déjà quelques cas de figure assez intéressants (Maps / prise de notes, chat / vidéo...). La décision de Samsung de libérer le code source du Galaxy Note II accélèrera-t-elle ce processus ? Espérons le !
Samsung a également pensé à optimiser son clavier virtuel pour les dimensions généreuses de l'appareil. Déjà, la grande taille de l'écran permet de proposer un clavier intégrant la rangée des chiffres, un gain en confort assez appréciable. Mais surtout on apprécie la présence d'un mode « utilisation à une main » qui permet d'aligner le clavier sur la gauche ou la droite de l'écran, la largeur des touches ne dépassant pas alors celle d'un clavier virtuel de smartphone « classique ». Ce mode est également disponible pour le clavier de composition du téléphone et pour la calculatrice.
Enfin, les « Smart actions » peuvent être déclenchées depuis n'importe où en effectuant un balayage vers le haut, bouton du stylet enfoncé. Il est alors possible d'effectuer certaines commandes en dessinant des symboles : « # » pour appeler un numéro, « ? » pour effectuer une recherche, « @ » pour envoyer un mail ou encore « ! » pour rechercher une adresse. Ces symboles peuvent être associés à des mots clés : « # Paul », « ? Météo » ou « ! Place Bellecour Lyon » par exemple. Pas très naturel au premier abord, mais pourquoi pas...
Jelly Bean arrive chez Samsung
En attendant l'arrivée prochaine de Jelly Bean sur le Galaxy S III entre autres, le Note II est de mémoire le premier smartphone « hors Nexus » à être fourni en standard sous Android 4.1. Étant donné la fréquence plus élevée du processeur du Note II par rapport au S III, il est difficile de distinguer ce qui incombe au processeur ou aux optimisations du « Project Butter », mais une chose est sûre : la fluidité de l'interface est absolument parfaite !Qui dit Jelly Bean dit aussi Google Now, la réponse de Google à Siri, et même si Samsung continue à embarquer son propre « Siri like », S Voice, Google Now est de la partie, et Samsung ne l'a pas trop enfoui dans l'interface : il reste accessible en effectuant un appui prolongé sur le bouton physique, puis en sélectionnant le raccourci en bas à gauche de l'écran. C'est moins pratique que le double clic de S-Voice, mais c'est toujours ça, et on peut évidemment y accéder également depuis le widget Google.
On notera enfin quelques spécificités de Samsung dans son implémentation de Jelly Bean, comme un affichage « Easy », qui consiste tout simplement en des écrans d'accueil simplifiés, une fonctionnalité gadget qui n'intéressera pas grand monde à part peut-être les néophytes complets.
Multimédia : certification DivX et performances au top
Avec Samsung, on a pris l'habitude d'attendre une partie multimédia d'excellente qualité, et le Galaxy Note II n'est pas du genre à briser les traditions. En fait, c'est simple : tout ce que l'on a écrit au sujet du Galaxy S III peut-être repris ici, avec deux avantages évidents : l'écran, encore plus immersif, et la batterie de plus grande capacité.Disons-le très clairement, même si l'on peut émettre des réserves sur la technologie Super AMOLED, on ne trouvera pas sur le marché un seul smartphone mieux taillé pour la lecture vidéo. La définition garantit, comme sur le S III, l'affichage de vidéos 720p sans réencodage, et l'écran de 5,5 pouces fait le reste !
Les applications fournies par Samsung ne sont pas étrangères à cette réussite : le constructeur intègre ses propres lecteurs audio et vidéo, et le smartphone disposant comme d'habitude d'une certification DivX, la compatibilité fait dans l'exhaustivité : MKV, DivX, XviD, WMV et H264 pour la vidéo, et MP3, AAC, WAV et FLAC pour l'audio.
On apprécie toujours les petites subtilités du lecteur vidéo, comme le mode pop-up, certes un peu gadget, mais qui permet de lire une vidéo en mode fenêtré tout en surfant ou en consultant ses mails. Petite nouveauté dans Jelly Bean version Samsung : la fenêtre peut être redimensionnée.
Côté audio, on dispose d'un lecteur complet et bien réalisé, et bénéficiant d'un égaliseur personnalisable. On appréciera en outre la qualité des écouteurs fournis par défaut, aussi bien concernant leur ergonomie personnalisable par des embouts de taille différente, que du rendu sonore tout à fait satisfaisant, et à la hauteur des Earpods qui accompagnent les nouveaux appareils d'Apple.
Comme la plupart des terminaux Samsung, le Galaxy Note II utilise le standard MHL pour sa sortie vidéo. Pourquoi pas, mais on aurait souhaiter disposer de l'adaptateur en standard !
Le Galaxy Note II à l'utilisation
Le Galaxy Note II, comme son prédécesseur, a tout pour susciter l'appréhension à l'utilisation. Son format hybride entre smartphone et tablette, son recours au stylet dont on doute de l'utilité après 5 ans de tout tactile, et surtout la largeur de son écran ont de quoi laisser songeur un utilisateur de smartphone aux dimensions plus raisonnables, tels qu'un iPhone, un Lumia 800 ou même un Galaxy S II.Pourtant, à l'usage, il faut bien admettre que Samsung a tout fait pour soigner sa copie et rendre son smartphone géant des plus séduisants. Le constructeur a déjà optimisé les dimensions du Note II pour le rendre plus agréable à utiliser que son prédécesseur. Le passage au ratio 16:9ème permet ainsi de gagner de précieux millimètres en largeur : 2,5 mm, ça paraît dérisoire, pour un appareil aussi large, mais c'est toujours ça de pris. Le smartphone, même s'il est plus lourd que les derniers poids plume en haut de gamme (iPhone 5 et Galaxy S III en tête) reste confortable à une main, et les optimisations logicielles des différents claviers virtuels (saisie, numérotation et calculatrice) sont plutôt bien vues pour éviter les élongations du pouce !
L'usage du stylet reste un point sensible. Les smartphones « post-iPhone » ont été pensés principalement pour la manipulation au doigt et on ne peut pas s'empêcher de trouver l'intégration logicielle du S-Pen un peu « forcée ». On peut très bien utiliser le Galaxy Note sans sortir le stylet de son emplacement, et bénéficier d'un smartphone parfaitement fonctionnel.
Alors, pourquoi s'entêter à utiliser ce stylet ? À cette question, Samsung tente de multiplier les arguments, et certains sont assez pertinents. Déjà, l'intégration du survol du stylet à différents endroits de l'interface a quelques plus à offrir : tous les usages ne sont pas indispensables, mais le survol d'aperçus des mails, de la timeline d'une vidéo ou le défilement des pages web s'avèrent plutôt originaux et bien implémentés. L'application S-Note reste quant à elle un modèle du genre, proposant un large choix de crayons et autres pinceaux, et plusieurs modèles de notes, manuscrites ou dessinées, selon vos besoins. L'intégration du stylet au calendrier est en revanche assez gadget...
La détection du stylet et la possibilité d'ouvrir l'application S-Note en mode « pop-up » sont également une idée ingénieuse qui permet de griffonner rapidement un numéro ou un plan lors d'un coup de fil en mode mains libre par exemple. Les « smart actions » nous ont semblé un peu plus aléatoires même si l'idée est là.
Mais surtout, sur un plan technique, la rapidité et la fiabilité de la reconnaissance d'écriture impressionnent, tout comme la réactivité et la gestion de la pression qui séduiront les dessinateurs.
Du côté de l'écran, l'apport est finalement plus mitigé que l'on pourrait le penser : par rapport à un Galaxy S III ou un Galaxy Nexus, le Galaxy Note II ne permet pas d'afficher plus de contenu . La définition est identique, seule la densité de pixels change. Elle reste cependant suffisamment confortable pour la lecture.
En revanche, l'apport du mode splitté est un vrai plus qui, pour la peine, permet réellement d'exploiter la grande taille de l'écran. Par rapport à notre test de la tablette Galaxy Note 10.1 qui apportait déjà la fonctionnalité, on remarque qu'un plus grand nombre d'applications sont compatibles, et même si elles n'ont pas été pensées pour cet usage à la base, l'idée est plutôt bien implémentée.
Côté multimédia il est clair que l'écran est nettement plus immersif pour la vidéo ou le jeu, et même les smartphones 4,8 pouces, déjà bien impressionnants à la lecture d'une vidéo, paraissent étriqués. Du côté des jeux, pas de surprise : le partie graphique de l'Exynos Quad fait le job, les performances sont similaires à celles constatées sur le Galaxy S III, mais là encore, dans le feu de l'action, on se croirait sur une PS Vita plutôt que sur un smartphone !
De manière plus générale, malgré son côté « plastoc », le Galaxy Note II est agréable à prendre en main, même s'il restera trop volumineux pour certains utilisateurs. En outre, un défaut nous semble gênant : la proximité entre l'emplacement du stylet et la touche virtuelle de retour en arrière. L'espace entre l'écran et le bord de la coque n'étant pas franchement large (ce qui est une très bonne chose pour la taille de l'écran), on a parfois tendance à appuyer par erreur sur cette touche, ce qui arrive aussi en changeant l'orientation du smartphone, et notamment en cours de partie un peu trop énergique de jeux comme Riptide, ou au moment de capturer une photo.Depuis le Galaxy S II, Samsung nous a habitués à des capteurs photo/vidéo de très bonne qualité, et le Galaxy Note II ne déroge pas à la règle, puisqu'il semble intégrer le même capteur que le Galaxy S III, capable de grimper jusqu'à 8 MP en photo et 1080p en vidéo.
Pas trop de changements, à première vue, de la couche logicielle : le passage d'Ice Cream Sandwich à Jelly Bean ne semble pas flagrant, et on conserve les deux fonctionnalités les plus intéressantes, à savoir la réalisation de panoramas par simple balayage, et la possibilité de réaliser des captures photos pendant l'enregistrement d'une vidéo.
Capture photo
Sur les photos de notre scène de test, un constat s'impose : le Galaxy Note II fait aussi bien que le Galaxy S III, c'est-à-dire au top de ce que l'on peut trouver sur un smartphone à l'heure actuelle.Rien à redire à la sensibilité la plus basse, l'image est d'une précision très satisfaisante et seuls les bords sont un peu moins nets, ce qui est tout à fait normal pour un objectif de smartphone.
En montant en ISO sans éclairage artificiel, l'image devient forcément plus bruitée. Comme le Galaxy S III, le Galaxy Note II peut monter jusqu'à 800 ISO (la sensibilité choisie pour cette scène). C'est aussi bien qu'un iPhone 4S mais nettement moins que les 3 200 ISO de l'iPhone 5.
On passe en extérieur et la qualité est confirmée, avec même deux légères améliorations par rapport au Galaxy S III : on note un petit coup d'accentuation au niveau logiciel, visible notamment dans les feuillages ou sur certains détails des immeubles, tandis que la balance des blancs tire légèrement moins vers le vert, rendant la teinte de ciel plus réaliste et agréable.
Le Note II se montre toujours aussi réactif à la prise de vue. En témoigne la rafale, disposant d'un vrai mode (contrairement à l'iPhone 5 où il faut faire soi-même la mitraillette), qui culmine à 5,7 im/s pour capturer 20 vues en pleine résolution (3 264 x 2 448 pixels) ! Ramenez cette vitesse à 4,4 im/s en ajoutant le temps de mise au point (une petite seconde supplémentaire).
La HDR est de la partie, avec un plus par rapport à l'iPhone 5 : deux réglages sont proposés, Normal et Fort. Rien à redire sur les résultats qui sont semblables à ce qu'on avait observé sur le Galaxy S III. La fusion s'avère particulièrement efficace pour récupérer des détails dans les ombres comme dans les hautes lumières.
En matière de vue panoramique, on retrouve le même module que sur le Galaxy S3 : une grande fenêtre s'affiche à l'écran, on déclenche puis se déplace dans le sens voulu. Un cadre bleu apparaît pour aider l'utilisateur à se maintenir à niveau (grâce à l'accéléromètre du Note II) et à respecter le rythme de balayage de la scène à capturer. C'est parfaitement ergonomique, mais côté résultats, les raccords sont rarement propres puisque le Note II ne réalise un assemblage que de 8 vues, pour sortir un fichier de 4 928 x 1 472 pixels (vertical) ou 6 464 x 1 072 pixels (horizontal). C'est moins consistant que les 10 800 x 2 452 pixels de l'iPhone 5 mais largement suffisant dans la pratique.
Capture vidéo
Le Galaxy Note II réalise des captures vidéo 1080p d'une fluidité remarquable, et bénéficie d'une mise au point on ne peut plus réactive. Là encore, on retrouve toutes les qualités déjà exposées par Samsung dans le Galaxy S III. Du tout bon pour capturer de belles vidéos personnelles.Le Galaxy Note II intègre le processeur le plus rapide que l'on ait vu jusqu'ici sur un smartphone Samsung. Voyons comment il se mesure par rapport à la concurrence, et notamment, sur les benchmarks disponibles sur les deux plateformes, à l'iPhone 5. Tous les tests ont été réalisés avec les paramètres par défaut du smartphone, et le résultat est une moyenne de 2 mesures.
Sunspider
On commence avec Sunspider, qui permet de mesurer les performances en Javascript d'un navigateur web, en effectuant en boucle une série d'opérations Javascript courantes sur un site web. Le résultat est exprimé en millisecondes, et le meilleur obtient donc la plus petite valeur. Le test a été effectué avec la version mobile de Safari sous iOS 6 pour l'iPhone, et avec le navigateur web par défaut de Google pour les smartphones Android.Le Galaxy Note II talonne l'iPhone 5 et dépasse nettement le Galaxy S III. La fréquence supérieure du processeur y est sans doute pour beaucoup, mais il faut également rappeler qu'à l'heure où nous écrivons ces lignes, le Galaxy S III est encore sous Ice Cream Sandwich, alors que le Galaxy Note exécute Jelly Bean, ce qui accentue encore sans doute le résultat.
GLBenchmark 2.1.5
GLBenchmark effectue le rendu d'une scène en 3D afin de mesurer les performances du GPU. Le test effectué est l'Egypt Offscreen, qui a la particularité d'être indépendant de la définition d'écran.Même s'il est toujours derrière l'iPhone 5, le Galaxy Note II fait logiquement mieux que le Galaxy S III (même puce mais fréquence supérieure) et dépasse largement l'iPhone 4S et le Galaxy Nexus, mais aussi le HTC One X, équipé d'un Tegra 3.
Linpack - mono thread
Linpack mesure le nombre d'opérations à virgule flottante qu'un processeur peut exécuter à la seconde. Deux tests peuvent être effectués, et le premier est en mono thread. Le résultat obtenu par l'iPhone 5 est toujours aussi étonnant (voire sujet à interrogation sur le comportement de l'application avec l'A6). Les autres résultats semblent plus cohérents et on constate que le Galaxy Note II fait ici un peu moins bien que l'iPhone 4S, le HTC One S et l'Orange avec Intel Inside, mais reste clairement dans le haut du tableau.Linpack - multithread
Sur le test multithread, pas de surprise non plus : l'iPhone 5 est loin, très loin devant avec les mêmes réserves que cela comporte. Le Galaxy Note II égale ici l'iPhone 4S, mais reste légèrement en retrait par rapport au HTC One S.Geekbench 2
Geekbench réalise plusieurs tests sur le processeur (calculs entiers et virgule flottante), ainsi que la mémoire. Il délivre un score général que nous reprenons dans notre graphique, ainsi que des scores individuels pour chaque test. Pour ce test, que nous avons commencé à utiliser récemment, nous disposons uniquement de mesures pour les Galaxy Note II, S III et SII, ainsi que l'iPhone 5 et 4S.Le Galaxy Note II dépasse ici tous ses concurrents avec une avance significative. Détail intéressant : sur ce test, le Galaxy S III est lui aussi devant l'iPhone 5. La génération précédente, représentée par l'iPhone 4S et le Galaxy S II est loin derrière.
Autonomie en vidéo
Afin de mesurer l'autonomie en vidéo, nous utilisons un film en résolution standard au format H264 lu par le lecteur par défaut du Galaxy Note II (à savoir ici le lecteur fourni par Samsung). La luminosité et le son sont fixés à des valeurs médianes. Le Wi-fi est activé, et le Bluetooth désactivé.On attendait clairement le Note II sur son autonomie, batterie XXL oblige, et après une petite frayeur due à une première mesure inexplicablement basse, un seul mot s'impose : impressionnant ! Le smartphone géant de Samsung dépasse tout simplement tous les autres, y compris le Galaxy S III, jusqu'ici en tête avec plus de 11 heures. C'était déjà beaucoup, mais le Note II tient 14 heures et 20 minutes, et lui vole la vedette !
Conclusion
Le Galaxy Note nous avait surpris par son concept, mi tablette mi smartphone, et son ergonomie optimisée pour le stylet. Son succès commercial prouve qu'il y a bien un public, ou peut-être plusieurs publics en fait, pour cet appareil assez unique en son genre.
Le Galaxy Note II surfe sur ce succes mais ajoute indéniablement plusieurs nouvelles raisons d'être séduit par cette approche assez singulière du smartphone. Le stylet trouve ainsi de nouveaux usages grâce à une intégration plus poussée avec le système et de vraies bonnes idées, comme le mode pop-up pour l'application S-Note ou les nombreuses actions utilisant le survol.
Samsung a également réalisé des progrès sur l'utilisation de son écran. Si on déplore la définition finalement pas supérieure à celle de son prédecesseur, et rattrapée depuis par les smartphones 4,8 pouces, Galaxy S III en tête, on apprécie les optimisations logicielles permettant à la fois d'améliorer l'ergonomie (le clavier et son mode opératoire à une main) et d'exploiter la surface disponible grâce à l'ingénieux système d'écran splitté compatible avec les principales applications du système. Le tout est soutenu par une couche de gestion du stylet sans faille : la reconnaissance d'écriture est très efficace, et la prise en charge de la pression ainsi que la réactivité sont au poil !
Si le Note II a de quoi séduire les dessinateurs ou tous les utilisateurs attachés aux notes manuscrites, il dispose aussi et surtout d'arguments de poids pour les gros consommateurs de vidéo : outre l'écran forcément plus immersif, il intègre une batterie musclée, qui bat à plate couture tous les smartphones que nous avons pu tester jusqu'ici. Cette autonomie saura également taper dans l'oeil des utilisateurs professionnels : le « phablet » ne rentre pas dans toutes les poches, mais il sera vraisemblablement un compagnon endurant !
Les dimensions du Note II rendent l'appareil tout à fait singulier. Et en tant que tel, nous tenons toutefois à émettre une réserve au sujet du Galaxy Note II : aussi endurant et immersif soit-il, il s'agit d'un terminal hybride qui ne fera pas l'unanimité. Clairement, en tant que smartphone, on trouvera presque aussi puissant et plus pratique dans la même gamme de prix. Même les smartphones de grande taille comme le Galaxy S III, le Galaxy Nexus ou le HTC One X sont davantage susceptibles de convenir à toutes les mains, et toutes les poches, alors que ce Note II reste, malgré des efforts consentis par Samsung, plus encombrant que la moyenne.
En revanche, si vous êtes à la recherche d'un appareil combinant les fonctionnalités d'un smartphone et le confort de lecture d'un écran proche de celui d'une tablette, et si vous êtes conscients du gabarit du Note II et que vous l'acceptez, les performances, la qualité de l'écran et l'autonomie devraient vous donner entière satisfaction.
Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleurs smartphones.