© Midjourney pour Clubic
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Chez les Français, l'IA fait débat et suscite de l'inquiétude, même si certains en perçoivent le potentiel.

Si 58 % des Français savent ce qu'est l'intelligence artificielle, ils sont 52 %, soit plus de 1 sur 2, à être inquiets quant à son utilisation, confirmant ainsi l'a priori assez négatif des Gaulois à son sujet. Les enthousiastes (36 %) sont moins nombreux, si l'on en croit la dernière étude Ipsos sur l'IA. Le chemin est encore long pour convaincre.

Au milieu des doutes, qui restent forts, des Français commencent à voir les bénéfices de l'IA

La dernière enquête réalisée par l'institut Ipsos montre les sévères dissonances de perception de l'intelligence artificielle, dans un contexte où l'Union européenne travaille à sa régulation sur le Vieux Continent.

En effet, si 58 % des Français déclarent avoir une idée précise de ce qu'est une intelligence artificielle, ils sont 52 % à reconnaître leur inquiétude quant à son utilisation dans les produits et services qu'ils peuvent solliciter au quotidien. Fin 2021, ils n'étaient que 33 % à faire part de leur crainte. À cette époque, la discipline ne faisait pas la une de l'actualité.

À l'échelle planétaire, la France est, ex aequo avec les États-Unis, le pays où ceux qui pensent que les produits et services boostés à l'intelligence artificielle apportent plus de bénéfices que d'inconvénients sont les moins nombreux, 37 % à peine. Néanmoins, par rapport à décembre 2021, cette proportion a grimpé de 6 points.

© bump23 / Shutterstock
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Les Français se mettent encore en marge au moment de se déclarer « enthousiastes » sur l'utilisation de l'IA : ils ne sont que 36 % à l'être. Dans le reste du monde, on monte à 54 % sur cette statistique. Et ils ne sont que 32 % à être d'accord avec l'idée que l'intelligence artificielle va améliorer leurs choix en matière de divertissements (contre 51 % dans le monde), ce qui comprend la télévision, la musique, les livres et autres contenus.

Mais ils restent les plus sceptiques

Même si les Français ont tendance à assimiler l'IA à des applications créatrices, intellectuelles et analytiques loin de l'image du méchant robot qui va tous nous commander, ils restent loin des sondés installés en Asie ou en Amérique latine, plus ouverts sur le sujet de l'IA que ne le sont les Européens, les Japonais ou les Nord-Américains. Les tricolores sont, à chaque fois, les plus sceptiques du globe.

Autour de 37 % des Français déclarent par exemple avoir davantage confiance en une entreprise qui utilise l'intelligence artificielle qu'en une autre. « C'est pas si mal », pourriez-vous nous dire. Mais en comparaison à la moyenne mondiale (52 %, 15 points d'écart), c'est encore très en deçà.

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À peine plus de 2 Français sur 10 (24 %) considèrent que l'IA va améliorer l'économie nationale et mondiale (contre 34 % dans le reste du monde). Mais comme tout bon paradoxe, ils frôlent la majorité (45 %) s'agissant de reconnaître que l'IA va réduire le temps qu'ils passent à accomplir une tâche. Cela reste tout de même 9 points de moins que la moyenne planétaire.

« Il y a beaucoup à faire pour résoudre le paradoxe entre une IA qui s’installe dans le paysage quotidien et que les Français disent connaître, et ses bénéfices individuels et collectifs. Il faut aussi ne pas considérer l'IA comme la solution miracle, mais rappeler les prismes à considérer pour ne pas s'abuser », conclut la directrice du département Ipsos Synthesio, Mathilde Guinaudeau. Les Français sont paradoxaux, cela fait partie de leur charme.

Source : Ipsos