ScanEye veut révéler les téléchargements BitTorrent de votre adresse IP

Alexandre Laurent
Publié le 14 août 2012 à 11h16
ScanEye affirme être en mesure d'afficher les téléchargements illégaux réalisés sur BitTorrent par l'intermédiaire de l'adresse IP de l'internaute. Le site, qui ne permet pas d'interroger d'autres adresses que la sienne, sert de vitrine à son éditeur, la société polonaise Kalasoft, spécialiste de la protection du copyright.

On entend déjà le ton sépulcral de rigueur : « personne ne peut se cacher », affirme la vitrine commerciale de ScanEye, un outil édité par la société polonaise Kalasoft à destination des ayant droits soucieux de défendre leurs intérêts contre le téléchargement illégal.

Pour faire connaitre ses activités, ScanEye propose depuis peu un service baptisé MyPiracy, qui propose à l'internaute de voir quels téléchargements illégaux ont été réalisés via BitTorrent à partir de l'adresse IP qu'il utilise pour se connecter au site.

Pour opérer celui-ci, Kalasoft lance des téléchargements depuis ses propres serveurs, et collecte l'adresse IP de tous les peers qui participent aux échanges sur une liste de fichiers donnée. Interrogée par Torrentfreak, la société indique cibler tout particulièrement les fichiers .torrent indexés sur TorrentReactor et NuTorrent. Elle affirme surveiller quelque 430 000 fichiers.

01CC000005353434-photo-scaneye.jpg

Le principe n'est pas sans rappeler l'initiative You Have Downloaded, qui avait défrayé la chronique fin 2011, notamment parce qu'il était possible d'interroger d'autres adresses IP que la sienne. Il avait ainsi été découvert que des téléchargements BitTorrent étaient associés à des adresses IP appartenant à l'Elysée ou à la RIAA. À l'époque, You Have Download disait vouloir sensibiliser les internautes au sujet de l'absence d'anonymat sur Internet en général et sur BitTorrent en particulier.

Avec ScanEye, Kalasoft poursuit des visées plus mercantiles : la société cherche tout bonnement à commercialiser ses outils. « Les détenteurs de droits peuvent visualiser les adresses IP de pays spécifiques pour des contenus soumis au droit d'auteur spécifiques. Par exemple, BMW peut vérifier qui a téléchargé BMW DVD Navigation 2012, mais ils ne peuvent pas voir quels autres contenus ont été téléchargé par cette IP », indique l'éditeur.

01CC000005353450-photo-scaneye-adresse-ip.jpg

À en croire les retours des lecteurs de TorrentFreak, les résultats ne sont pas forcément concluants, même en écartant le cas de figure des internautes à qui leur fournisseur d'accès attribue une adresse IP dynamique. Identifiées, les adresses utilisées par ScanEye pour opérer sa détection ont d'ores et déjà été ajoutées aux listes noires de type IPFilterx.
Alexandre Laurent
Par Alexandre Laurent

Alex, responsable des rédactions. Venu au hardware par goût pour les composants qui fument quand on les maltraite, passé depuis par tout ce qu'on peut de près ou de loin ranger dans la case high-tech, que ça concerne le grand public, l'entreprise, l'informatique ou Internet. Milite pour la réhabilitation de Après que + indicatif à l'écrit comme à l'oral, grand amateur de loutres devant l'éternel, littéraire pour cause de vocation scientifique contrariée, fan de RTS qui le lui rendent bien mal.

Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Avertissement :

Bien que le téléchargement (direct ou en P2P) ne soit pas illégal en soi, il est interdit de télécharger des œuvres protégées par le droit d'auteur ou d’autres droits de propriété intellectuelle sans l’autorisation des titulaires de ces droits. Clubic recommande expressément aux utilisateurs de son site et aux tiers de respecter scrupuleusement ces droits ; étant rappelé qu’en France la violation des droits d’auteurs est constitutive du délit de contrefaçon puni d’une peine de 300 000 euros d’amende et de 3 ans d'emprisonnement (art. L. 335-2 s. CPI) et qu’il existe également des sanctions spécifiques en cas de contournement de mesures techniques de protection (art. L. 335-3-1 et L.335-3-2 CPI). En outre, le titulaire de l’abonnement à internet doit veiller à l’usage licite de sa connexion, sauf à s’exposer au risque de contravention de négligence caractérisée sanctionnée par une peine d’amende de 1 500 € pour les personnes physiques. En cas d’utilisation d’un logiciel P2P pour télécharger ou mettre à disposition des œuvres protégées par le droit d’auteur, sans autorisation, le titulaire de la connexion à internet pourra être destinataire de recommandations de l’Arcom et, en cas de constats répétés, être poursuivi sur le fondement de la contravention de négligence caractérisée. Plus d'informations sur le téléchargement illégal
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles