Un aspirant Photoshop accessible à tous
C'est une idée germée en Suède qui a depuis beaucoup voyagé. En 2007, Ola Sevandersson imagine un outil de retouche d'images gratuit. À l'époque, le monde de la photo n'a d'yeux que pour Photoshop. Les bourses plus modestes lui préfèrent le libre GIMP. Dans les deux cas, les non-initiés se heurtent à des logiciels trop lourds et trop complexes pour leurs compétences limitées en édition graphique. De ce constat naît Pixlr.Officiellement lancé en 2008, le service entend proposer une suite à usage ponctuel ou récurrent, spécialement forgée pour les amateurs de photographie. Pas de développement RAW ni de catalogage, mais des outils de création graphique, d'édition et de retouche locale suffisamment élaborés pour apporter des corrections poussées à ses images. Le tout dans le cloud, et donc accessible depuis n'importe quel navigateur web supportant Flash.
Flairant le bon filon, Autodesk rachète Pixlr en 2011 et embauche Sevandersson comme Product Owner. Le divorce est finalement prononcé en 2013, alors que le développeur suédois quitte la société. Il faudra ensuite attendre 2017 pour qu'Autodesk cède le service à 123RF (Inmagine Group). Sevandersson récupère les rênes de la plateforme et Pixlr est intégré à l'écosystème créatif d'Inmagine après refonte de sa structure.
Cette dernière acquisition marque un tournant positif dans le développement de Pixlr. Inmagine se spécialise dans le design intelligent et regroupe un ensemble de ressources multimédias (banques d'images, polices, footages, éditeur d'images vectorielles, templates, etc.) que Pixlr complète avec pertinence. Le retour de Sevandersson à la tête du projet cautionne par ailleurs la pérennité du service. On peut raisonnablement miser sur une bonne espérance de vie et une maintenance active de la plateforme à moyen et à long terme.
Montée en compétences et évolutivité
Initialement composé de trois modules - Pixlr Editor, Pixlr-O-Matic, Pixlr Express -, Pixlr s'articule aujourd'hui autour de deux outils : Pixlr E et Pixlr X. Si le changement paraît majeur, ce n'est réellement que pour faciliter l'accès à un produit qui pouvait sembler éparpillé. Derrière Pixlr E et Pixlr X se cachent Pixlr Editor et Pixlr Express dont les galeries de filtres respectives regroupent les effets instagrammables de Pixlr-O-Matic. Autre modification importante : le service ne repose plus sur Flash mais sur HTML5.Pour faire court, Pixlr X consiste en une version simplifiée de l'éditeur. On y trouve toutes les fonctionnalités indispensables à la retouche basique des images : redimensionnement, recadrage, détourage, correction automatique des couleurs et de la luminosité, suppression des imperfections, incrustations d'éléments annexes, pinceau. Pas de barre de menus, ni de réglages trop avancés, du moins en apparence.
Pixlr E s'approche davantage des logiciels semi-pro et pro qui dominent le marché actuel. Les options disposent d'un accès rapide depuis l'interface et sont paramétrables en profondeur. De par sa structure, Pixlr E s'adresse prioritairement aux utilisateurs déjà familiarisés avec la retouche photo.
Au-delà de son aspect purement pragmatique, cette double organisation confère à Pixlr un caractère évolutif. Une fois à l'aise avec Pixlr X, il est facile de monter en compétence sur Pixlr E et d'aspirer à des retouches plus étudiées. Le risque d'avoir à migrer vers un logiciel tiers plus élaboré et dont on ne maîtrise pas les rouages est temporairement écarté.
Deux interfaces, deux mesures
Une chose est sûre, ceux qui connaissent Photoshop ne se sentent pas perdus. Pixlr dévoile une interface claire au centre de laquelle prédomine le plan de travail. À gauche, le panneau d'outils offre un accès privilégié aux fonctionnalités les plus courantes. À droite, le volet de gestion des images se compose de trois blocs : navigation, calques et historique.À bien y regarder, la différence d'affichage entre Pixlr X et Pixlr E relève davantage de la mise en avant des options intégrées que de leur disponibilité réelle. En sélectionnant les quelques outils généraux référencés par Pixlr X, on accède systématiquement à un panneau de réglages supplémentaires qui permettent d'affiner le type de modifications à apporter et de paramétrer les effets associés. Une structure en tiroirs inexistantes chez Pixlr E qui liste l'ensemble des outils de retouche dans le panneau de gauche et laisse la main sur les configurations avancées depuis une barre de réglages spécifique, surplombant la zone de travail.
On note également la présence d'une barre de menu chez Pixlr E qui fait défaut à la version X. Un problème pour qui souhaite ouvrir un nouveau fichier, par exemple. Alors qu'il suffit de passer par le menu dédié sur Pixlr E, Pixlr X oblige l'utilisateur à repasser par l'accueil de la plateforme. En soi, la manipulation n'est pas contre-productive puisque passer par l'onglet Fichier ou par le bouton Home revient quasiment au même. Elle demeure cependant peu intuitive pour qui a l'habitude de travailler avec des menus, soit la majorité des utilisateurs, qu'ils soient peu expérimentés ou confirmés.
En définitive, que l'on choisisse Pixlr X ou Pixlr E, on accède exactement aux mêmes options d'édition. Tout est ensuite question de classement et de sous-classement de ces outils. Un parti pris qui ne facilite pas forcément la prise en main de la version dite simplifiée.
Autre différence notable : Pixlr X souffre à la fois d'un volet de gestion des images semi-réduit, et donc peu lisible, ainsi que de l'absence d'historique des modifications. Pourtant, à l'usage, cet historique s'avère bien plus pratique que de cliquer à répétition sur le bouton Annuler ou d'effectuer un Ctrl + Z pour revenir à un état antérieur précis de l'image.
Au final, à trop vouloir alléger son interface, Pixlr X perd de vue son ambition première. Schématisée à l'extrême, cette version de l'éditeur aurait plus tendance à confondre son utilisateur qu'à le guider efficacement dans la maîtrise des outils qu'elle propose. Avec quelques notions de base en retouche d'images, on opte directement pour Pixlr E sans trop de difficultés.
Les aléas de la traduction
Détail non négligeable : Pixlr est désormais disponible en français. Néanmoins, quelques traces d'anglais subsistent et peuvent poser problème à ceux qui maîtrisent difficilement la langue. C'est notamment le cas de la liste des raccourcis clavier, des mots-clés à saisir dans la banque d'images intégrée et de certaines entrées dans les menus et boîtes de dialogue.Une gestion imparfaite des projets
Les aides à la création
À l'instar de Photoshop, Pixlr embarque une série de templates. Objectif : accélérer la création de projets en fonction du support de publication final. À titre d'exemple, les gabarits aux dimensions prédéfinies permettent de se lancer dans l'édition d'images optimisées pour les réseaux sociaux (Instragram et Facebook).Il est bien évidemment envisageable de créer des projets personnalisés à partir d'une hauteur et d'une largeur choisies. Un regret toutefois : Pixlr prend exclusivement en compte les dimensions exprimées en pixels alors que l'on aurait aimé avoir le choix entre d'autres systèmes métriques. Manque également la possibilité de créer automatiquement un nouveau projet à partir des dimensions d'une image conservée dans le presse-papier.
Pixlr permet par ailleurs d'ouvrir des visuels issus de la banque d'images intégrée au service, à partir d'URL, stockés localement sur le disque dur ou sur un périphérique externe. Il ne détecte en revanche pas les périphériques réseau.
Le support multiprojet
Indispensable lorsque l'on travaille à partir de plusieurs visuels ou que l'on conduit plusieurs projets simultanément, le support multionglet ne fait pas défaut à Pixlr. S'il est possible de copier-coller des calques entre les différents onglets, il n'est en revanche pas permis de réagencer ces mêmes onglets comme on le souhaite, ni de les convertir en fenêtres flottantes. Charge à chacun d'ouvrir ses images dans le bon ordre et de les nommer correctement avant de se lancer tête baissée dans l'édition.La sauvegarde en ligne
Il s'agit d'un des gros points noirs de Pixlr. Aucun système de sauvegarde en ligne n'est prévu par le service. Tout repose sur le cache du navigateur. Ralentissements garantis. La désillusion est encore plus percutante lorsque l'on prend conscience qu'effacer les données de navigation de la dernière heure supprime du même coup l'intégralité de l'historique, projets récents comme anciens, épinglés ou non sur la page d'accueil. Plus concrètement, les modifications non-sauvegardées localement sont à considérer comme irrécupérables.Une déconvenue qui a bien du mal à passer et qui signifie également qu'il est impossible de poursuivre ses travaux sur un autre navigateur ou un autre appareil. Si ce n'est pour des questions de performances système, on peut légitimement remettre en question le recours au cloud computing dans le cas de Pixlr qui perd définitivement une grande partie de son intérêt.
L'enregistrement local
Il ne reste plus qu'à enregistrer localement ses projets en cours. Encore une fois, Pixlr ne propose aucune solution flexible, alors que la synchronisation avec les services de cloud tiers n'est pas supportée. La sauvegarde s'effectue dans le répertoire de téléchargement configuré sur le navigateur. Pour changer d'emplacement, il faudra nécessairement passer par les paramètres de Chrome, Firefox, Safari, Vivaldi...On peine à se montrer convaincu par les options d'enregistrement. Entre les formats JPG, PNG et WEBP, le choix est vite fait. Pour conserver les calques qui composent un projet, impossible de passer par un autre format que le PXD. Equivalent propriétaire du PSD, il n'est évidemment compatible qu'avec Pixlr.
Des fonctionnalités basiques pas toujours au point
Les calques
La gestion des calques est un prérequis incontournable pour tout bon éditeur, et Pixlr n'y coupe pas. Il est ainsi possible d'effectuer des actions de bases comme ouvrir de nouvelles images en tant que calques, transformer l'arrière-plan en calque, dupliquer, réagencer, verrouiller, déverrouiller, masquer ou afficher les calques, aplatir l'image.Il est en revanche impossible de créer des groupes de calques et donc d'apporter des modifications à un ensemble d'éléments spécifiques. De cette lacune découle également des problèmes d'organisation et de lisibilité concernant les projets les plus complexes.
Les outils de sélection
Sans surprise, on retrouve chez Pixlr les outils de sélection les plus courants. Rectangle, ellipse, lasso libre, polygonal ou magnétique, baguette magique. Tous bénéficient de réglages avancés permettant de modifier la taille du trait de sélection ou la tolérance dans le cas de la baguette. L'activation de l'anti-alias permet un tracé automatiquement lissé, et donc un rendu plus soigné.Il faut ici revenir sur la dénomination Plume pour écarter tout risque de confusion. Chez Photoshop ou Gimp, il s'agit d'un outil de tracés vectoriels et éditables, convertibles en sélections. Chez Pixlr, la plume est un réglage du lasso qui permet simplement de jouer sur la dureté de la sélection en prenant plus ou moins en compte les pixels de part et d'autre.
Il ne manque à Pixlr que la sélection rapide qui, d'un clic de souris, permet de sélectionner une zone contrastée extensible.
Les outils de retouche
Pixlr peut se vanter d'embarquer des outils de retouche complets. On peut ainsi recadrer, incliner, faire pivoter une image, en fluidifier des zones spécifiques, flouter ou accentuer des détails, corriger des imperfections, supprimer de petits éléments disgracieux, dupliquer un motif, jouer sur la densité des couleurs, modifier les effets de saturation et de température. Chaque outil est assorti de réglages avancés qui permettent d'affiner le rendu souhaité.Bien que toutes ces options donnent satisfaction dans l'ensemble, l'outil de correction demande à être améliorer. Effacer un détail, aussi petit soit-il, génère un résultat brouillon, quelles que soient la méthode employée (remplissage ou patch) et la taille de la zone à corriger.
On constate également des ralentissements importants dès lors que les modifications apportées se révèlent un peu trop étendues et complexes (ici, suppression d'une silhouette sur un passage piéton). Par conséquent, mieux vaut passer par l'outil tampon pour supprimer une imperfection sur un visuel à la texture régulière.
Les masques de fusion
Le constat est sans appel : la gestion des masques chez Pixlr est incompréhensible. Il existait pourtant jusqu'ici une option similaire à celle de Photoshop (masque apposé sur le calque sélectionné, visible dans la liste des éléments composant le projet et applicable à d'autres calques). Dans sa quête de simplicité, Pixlr a détraqué cette fonctionnalité. Toujours disponibles, les masques occultent systématiquement l'intégralité des calques, obligeant l'utilisateur à travailler à l'aveuglette. Ils n'apparaissent plus en tant qu'éléments liés à un calque dans la liste des calques et ne sont plus transférables d'un calque à l'autre. Dans cette configuration, ils sont inexploitables.Plutôt que d'ajouter inutilement un masque via le menu des calques, il est conseillé de passer directement par la fonction Détourage (ciseaux) accessible via le panneau d'outils. Plus flexibles, les options disponibles autorisent au moins le recours aux outils formes, baguette magique, pinceau, lasso et dégradé.
Les filtres
Il s'agit de la partie la plus amusante en retouche photo, et Pixlr l'a bien compris. On y trouve une bibliothèque de filtres étoffée, privilégiant ouvertement les effets esthétiques.Pixlr ne néglige pas non plus les filtres plus techniques grâce auxquels les photos gagnent discrètement en perfection. On pense par exemple à l'ajout ou à la réduction de bruit, de grain, de flou.
Les fonctionnalités additionnelles
En tant que plateforme intégrée à un écosystème multimédia, Pixlr profite de passerelles vers d'autres services édités par Inmagine. C'est pour cette raison qu'il est possible d'accéder gratuitement à une banque d'images plutôt riche, ainsi qu'à des stickers, cadres, incrustations, polices de caractères qui viendront égayer les projets personnels.Focus : le détourage par l'IA
C'est la fonctionnalité qui apporte une vraie plus-value à Pixlr. À défaut de masques fonctionnels, l'éditeur a mis au point un outil de détourage porté par l'intelligence artificielle, performant, à condition que les éléments principaux de l'image soient clairement identifiables. On pense à une personne, un animal ou un objet explicitement désigné comme sujet central du calque.Un petit tour par le menu Calque, on sélectionne Masque IA Auto, et Pixlr détoure automatiquement et proprement la silhouette à extraire. L'arrière-plan se fait transparent et l'on peut aisément incruster ce nouveau calque à n'importe quelle autre image pour effectuer un photomontage réussi.
Réellement convaincante, l'option est parfois sujette à quelques légers ratés. Mais rien de trop important qui ne soit rapidement corrigible à l'aide des outils de retouche et de détourage complémentaires proposés par Pixlr.
Support et documentation : in English
La situation se gâte pour les utilisateurs à la fois peu expérimentés en retouche et peu à l'aise avec l'anglais.Aucun didacticiel n'est inclus dans Pixlr. Il va donc falloir se montrer débrouillard, fouiller dans les outils disponibles, tester des réglages.
Il existe un support client joignable par mail ([email protected]) ou directement via le formulaire de contact dédié. Néanmoins, l'urgence de certains projets et la suppression automatique de l'historique des modifications entre deux sessions de travail suffisent à justifier le besoin d'obtenir de l'aide sans attendre.
Première solution : se pencher sur la FAQ de Pixlr. Rédigée en anglais, elle répond aux questions les plus courantes.
Deuxième solution : consulter le Reddit de la plateforme. Animé par une communauté d'utilisateurs et accessible depuis le bouton Feedback ou via le menu Aide > Get Help, il permet de formuler questions, remarques et bugs. Le Reddit de Pixlr est en partie modéré par Sevandersson qui sait se montrer réactif, à condition de solliciter de l'aide en anglais.
Pixlr dispose également d'une chaîne YouTube sur laquelle sont présentés, en anglais toujours, tutos et fonctionnalités. Pour accéder à des guides vidéo en français, il faudra effectuer des recherches ailleurs sur le web. Il en existe, mais la refonte de Pixlr étant encore bien récente, il est plus fréquent de tomber sur des tutos ayant trait à l'ancienne version dont certaines fonctionnalités ont été profondément modifiées, parfois supprimées.
Tarifs
Pour ce test, nous avons utilisé la version Advanced de Pixlr. Pour 7,99$/mois ou 47,90$/an, l'utilisateur bénéficie de toutes les fonctionnalités de Pixlr X et E sans publicité. Il profite également de milliers d'incrustations, stickers et textes supplémentaires.La version Professional de Pixlr intègre en plus un accès libre au Pixel Market, moyennant 29,99$/mois ou 179$,90/an.
Il existe une version gratuite de Pixlr. Les fonctionnalités avancées comme le détourage par l'intelligence artificielle sont alors accessibles après avoir visionné des annonces.
Pixlr : l'avis de Clubic
À en croire la description du site officiel, Pixlr X est « l'éditeur photo le plus facile à utiliser », tandis que Pixlr E est « le puissant éditeur photo des pros ». Après une prise en main d'une bonne semaine, soit le temps que nous avons jugé nécessaire pour bien s'imprégner des fonctionnalités et des mécanismes de Pixlr, nous n'avons pas été convaincu outre mesure.En version débutant, Pixlr s'interface de manière trop complexe. Sa structure en tiroirs au détriment d'une barre de menus standard perturbe des habitudes acquises à travers des années d'utilisation d'autres logiciels, quels qu'ils soient (retouche, mais également traitements de texte, tableurs, lecteurs multimédias, explorateurs de fichiers pour n'en citer que quelques-uns). Mettre le doigt sur une fonctionnalité en particulier s'apparente à une quête sans fin, alors même qu'il n'existe aucun moteur de recherche interne permettant un accès rapide aux outils les plus spécifiques.
L'absence d'historique des modifications est également regrettable. Même novice, l'utilisateur aurait pu tirer bénéfice de cette option pour repérer rapidement un état antérieur de l'image et y revenir instantanément, plutôt que de multiplier aveuglément les clics sur le bouton annuler.
Plus lisible, Pixlr E n'est pas exempt de défauts. Entre la gestion rigide des onglets, la suppression de l'historique des modifications à chaque fermeture du projet, le fonctionnement insensé des masques de fusion, des outils de correction lents aux résultats peu probants, l'absence de sauvegarde en ligne, la prise en charge très limitée des formats d'enregistrement, on pourrait difficilement conseiller le service à des professionnels de la photographie.
Le seul véritable atout de Pixlr réside dans son recours à l'intelligence artificielle pour détourer automatiquement et proprement des objets reconnus comme éléments centraux d'un visuel. Le résultat est presque toujours impeccable. Et lorsqu'il présente quelques imperfections, les outils de retouche locale suffisent amplement à les gommer.
Mais cette innovation ne suffit aujourd'hui pas à rééquilibrer la balance, et Pixlr apparaît davantage comme un outil d'appoint pour des retouches simples que comme un logiciel d'édition professionnel à usage quotidien.
On n'oublie cependant pas que la refonte de Pixlr intervient dans le cadre d'un changement de propriétaire et qu'il est fort probable de le voir s'améliorer dans les mois à venir.
Alors, Photoshop ou Pixlr ?
À l'issue de ce test, la question ne se pose plus vraiment. De ces deux outils reposant sur le cloud computing, seul Photoshop en tire vraiment profit. La synchronisation en ligne de projets éditables sur un deuxième ordinateur manque cruellement à Pixlr.L'efficacité des outils de retouche est par ailleurs bien plus concluante chez Photoshop que chez Pixlr. On pourrait mettre en avant la puissance du détourage par l'IA chez Pixlr. Cependant, depuis 2018, Photoshop propose une option similaire (Sélection > Sujet), souvent plus précise.
Côté tarifs, un abonnement annuel à Pixlr Advanced coûte environ 44 euros par an, soit trois fois moins cher qu'un abonnement annuel au Creative Cloud pour la Photo (143,14 euros par an). Il faut néanmoins rappeler que le pack d'Adobe comprend les licences pour Photoshop et Lightroom, ainsi que 20 Go de stockage en ligne. Le critère du budget dépend donc de votre utilisation du logiciel au quotidien. Toutefois, dans le cas de retouches occasionnelles, il serait plus opportun d'accepter un peu de publicité et de se contenter de la version gratuite de Pixlr en attendant de futures mises à jour.