Tous les avantages de l’OLED et des Quantums Dots, combinés à l’expertise de Sony : la voici la promesse formulée par le constructeur avec le A95K, le tout premier téléviseur à avoir recours à la fameuse dalle QD-OLED présentée par Samsung Display lors du CES 2022. Des couleurs plus intenses, une image plus lumineuse, de meilleurs angles de vision, les arguments ne manquent pas en faveur de cette évolution. Mais, concrètement, ça donne quoi ? Voici notre avis après quelques temps passés devant ce nouveau bijou de technologies.
- Pic lumineux parmi les meilleurs de l'OLED
- Image saisissante de réalisme
- Bonne gestion des reflets
- Expérience gaming au top
- Toujours plus de fonctionnalités
- Consommation électrique en hausse face à l'OLED
- Bravia Cam sans intérêt (pour le moment)
- Seulement deux entrées HDMI 2.1
- Socle "premium" qui peut ne pas plaire à tous
Le A95K, c'est le nouveau produit premium du catalogue 2022 de Sony. Ce flagship côtoie ainsi le A90J, qui reste au catalogue, suppléé par la série A90K, qui complète l’offre Sony de l’an passé grâce à deux nouvelles diagonales de 42 et 48 pouces. L'entrée de gamme est assurée par les téléviseurs Sony A75K, surplombés par les A80K dont nous testions l’excellent Sony A83K il y quelques jours.
Avec de nouvelles diagonales sur l’OLED, le lancement de deux gammes de téléviseurs Mini-LED, et en étant le premier à faire confiance à Samsung Display pour proposer un téléviseur QD-OLED, le fabricant nippon fait montre d’une grande ambition pour 2022. Ainsi LG Display doit maintenant compter sur un concurrent de taille en matière de fourniture de dalles OLED. À ce titre, le Bravia XR A95K fait office de figure de proue pour ce nouveau type de dalle, en attendant le Samsung S95B dont la sortie ne devrait plus tarder.
Prix et disponibilité
En précommande jusqu’au 30 juin 2022, le Sony Bravia XR-55A95K est commercialisé 2 999 €. La deuxième diagonale disponible, en 65 pouces, est vendue quant à elle 3 999 €. Sony entre ainsi en concurrence directe avec Panasonic et sa gamme JZ2000 qui doit prochainement être renouvelée avec la LZ2000. Ceux et celles qui souhaitent de plus grandes diagonales, ou un tarif déjà plus raisonnable peuvent se tourner vers la gamme A90J.
Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.
Fiche technique Sony BRAVIA XR-55A95K
Diagonale | 55 pouces |
Résolution d'écran | 3840 x 2160 pixels - 4K UHD |
Technologie d'écran | OLED |
Compatibilité HDR | HLG, HDR10, Dolby Vision |
Puissance des haut-parleurs (watts) | 60 |
Système d'exploitation | Google TV |
Diagonale | 55 pouces |
Résolution d'écran | 3840 x 2160 pixels - 4K UHD |
Technologie d'écran | OLED |
Processeur vidéo | Bravia XR Cognitive Processor |
Compatibilité HDR | HLG, HDR10, Dolby Vision |
Fréquence de rafraîchissement | 120Hz |
Puissance des haut-parleurs (watts) | 60 |
Nombre de haut-parleurs | 4 |
Dolby Atmos | Oui |
DTS:X | Non |
Nombre de ports HDMI | 4 |
Standard HDMI | HDMI 2.1 |
ARC / eARC | ARC, eARC |
ALLM | Oui |
Synchronisation dynamique | VRR |
Autres entrées | 2x USB-A |
Autres sorties | 1x optique (SPDIF), 1x HDMI ARC/ eARC, 1x casque |
Système d'exploitation | Google TV |
Bluetooth | Oui |
Wi-Fi | Oui |
Norme Wi-Fi | 5 (AC) |
Assistant vocal | Google Assistant, Alexa |
Chromecast | Oui |
Airplay 2 | Oui |
Homekit | Oui |
Hauteur (sans pied) | 714mm |
Largeur (sans pied) | 1,225mm |
Profondeur (sans pied) | 43mm |
Poids (sans pied) | 21.2kg |
Compatibilité VESA | Oui |
Design : tout en élégance et harmonie
Sony parvient à créer une belle surprise avec le design de son A95K, que d’aucuns qualifieront « d’effet waouh ». Matériaux et finitions ne varient que peu par rapport au A83K auquel nous avons eu affaire récemment : c’est le support qui change tout ici. Ce modèle bénéficie en effet d’un pied un peu particulier : on installe d’abord le support sur le meuble TV, avant de venir y déposer la dalle en choisissant de laisser apparaitre le support ou non.
Le système de fixation est semblable à celui qui équipe le Sony KD-48A9 passé par nos locaux, à la différence qu’il occupe ici toute la largeur du téléviseur, soit 122,2 cm pour être précis. Lesté, ce socle pèse son poids et affiche 9,8 kg sur la balance ; le téléviseur reste quant à lui dans la moyenne avec 21,2 kg. Pour la profondeur totale du socle, comptez 28 cm en position avant ou 26,5 cm en position arrière.
Le point faible d’une telle installation est de ne pas être compatible avec les meubles les moins larges ; il est en outre exclu d’y faire reposer une éventuelle barre de son. Sur ce point, le support à trois positions du A83K se révèle plus pratique.
Reste que l’installation du Bravia XR A95K se distingue par son élégance. Nous le disions, Sony nous propose deux configurations au choix, en plaçant le téléviseur en position avant, le socle étant alors invisible, ou en position arrière. Nous avons préféré le premier choix : le focus est mis sur l’image et rien d’autre, pour un résultat vraiment satisfaisant et immersif. Le cadre profite par ailleurs d’une belle finesse, tandis que la bordure inférieure est réduite à sa plus simple expression.
Dans cette position, la dalle est légèrement inclinée, de 3°. On ne ressent pas de réelle différence au quotidien, mais il semblerait que cette configuration soit plus commode pour les meubles TV assez bas.
On regrette un peu l’absence d’un système de gestion des câbles au niveau du socle ; connectiques et alimentation sont bien rendues invisibles par la présence de caches, mais les câbles ressortent à l’arrière.
Si le A95K peut aussi être fixé au mur, notez qu’il est toutefois loin d’être l’OLED le plus fin du marché. Son épaisseur est de 4,3 cm avec un caisson qui accueille électronique et système audio, recouvrant la majeure partie du téléviseur à l’arrière. Sur ce point, le LG G2 reste encore et toujours le meilleur prétendant à une installation murale des plus raffinées. En termes de construction et de finitions de ce modèle, Sony reste égal à lui-même en proposant un produit haut de gamme sous toutes ses coutures.
Connectiques
Complète et variée, la connectique du téléviseur devrait satisfaire la plupart des utilisateurs. Le seul bémol est peut-être que Sony se limite à deux ports HDMI 2.1 seulement sur les quatre entrées HDMI que compte le A95K et, dans une moindre mesure, l’absence d’une prise casque.
Pour le reste, on retrouve un double tuner, un port PCMCIA, deux ports USB, un connecteur Ethernet, ou encore une sortie audio optique. Notre référence du jour se distingue du A83K par un bornier permettant de transformer le téléviseur en voie centrale, ainsi qu’une prise composite hybride avec une entrée d’enceinte centrale S-Center qui permet de venir synchroniser les barres de son Sony.
En matière de connectivité sans fil, nous pouvons compter sur le Bluetooth 4.2 qui autorisera notamment la connexion d’un casque sans-fil. Enfin, le standard Wi-Fi 802.11a/b/g/n/ac est de la partie, palliant la connexion limitée à 100 Mb/s du connecteur Ethernet qui n’offre pas le meilleur débit pour profiter de l’offre Bravia Core. Rappelons que la plateforme de streaming de Sony demande une connexion Internet à très haut débit, jusqu’à 115 Mb/s, afin d’exploiter tout son potentiel.
Google TV, Bravia Core et Bravia Cam pour toujours plus de services
On commence désormais à être habitué à Google TV, Sony y a d’ailleurs recours sur l’intégralité de sa gamme OLED cette année. Le système basé sur Android TV s’est encore affiné ces derniers mois en matière de réactivité et de souplesse dans la navigation, de recommandations et de fonctionnalités. Il s’agit clairement de l’interface la plus claire et la plus fluide du marché.
Ajoutez à cela une bibliothèque d’applications dans laquelle le choix est extrêmement large, et des fonctionnalités qui font la différence : création de plusieurs profils, suggestions personnalisées, bibliothèque multimédia, et bien d’autres encore dont on ne saurait dresser une liste exhaustive dans le cadre de ce test. Sony ne s’y trompe pas, avec Google TV, son assistant vocal, mais aussi le Chromecast intégré et les diverses compatibilités (Alexa, AirPlay 2, HomeKit, etc.), le fabricant propose une des meilleures, si ce n’est la meilleure expérience connectée du marché.
S'il y a bien une chose que l'on peut reprocher à Google, c'est clairement de nous inciter à passer à la caisse avec de nombreuses recommandations, ou de nous assèner de multiples publicités via ses propres applications. © Matthieu Legouge pour Clubic
Avec Bravia Core, Sony ajoute encore une corde à son arc, et une corde considérable au regard de la qualité de streaming accessible avec ce service de SVoD, aussi bien au niveau de l’image que du son. Ces éléments ayant déjà été abordés au travers de différents tests de téléviseurs de la marque, nous ne nous étalerons pas sur cette plateforme ici. Il faut tout de même retenir que si ce service offre des contenus 4K UHD, HDR, DTS, et IMAX Enhanced, le catalogue de contenus reste encore relativement léger à l’heure actuelle.
Pour être toujours plus proche de l’utilisateur, ce téléviseur Sony compte encore d’autres atouts, et quelques nouveautés. Parmi elles, on note la possibilité d’avoir recours à l’assistant vocal en mode mains libres, grâce aux deux micros intégrés au téléviseur. Un duo de télécommandes fait aussi son apparition cette année avec les téléviseurs Sony.
On trouve donc ici une télécommande plastique bien fournie en boutons, dotée d'un pavé numérique, et une télécommande aluminium rétroéclairée et beaucoup plus minimaliste. L’éclairage des touches est automatique, grâce au capteur de luminosité intégré, tandis que la télécommande embarque une nouvelle fonctionnalité : il est possible de la faire sonner si jamais vous l’égarez. Cela est rendu possible grâce au mode mains libres du téléviseur, et à un simple petit haut-parleur au dos de la télécommande. En clair, il suffit de demander à Google !
Et Sony ne s’arrête pas là ! Optionnelle avec les autres références, la Bravia Cam est fournie d'office avec le A95K et dispose d’un emplacement avec sa connectique dédiée : nul besoin d’aller la connecter à un port USB donc. Elle vise à apporter tout un tas de fonctionnalités supplémentaires à l’utilisateur, parmi lesquelles l’ajustement de la luminosité de la dalle, la configuration du son en fonction de la position du ou des spectateurs, des économies d’énergies si vous n’êtes plus devant l’écran, des messages d’avertissement si vous êtes trop près, ou encore le contrôle de la télé via des commandes gestuelles. Néanmoins, l’ensemble de ces fonctionnalités ne sera disponible qu’après une mise à jour… à venir. En l’état, la webcam est uniquement utilisable avec Google Duo.
Audio
Le système audio embarqué par ce téléviseur se compose de deux actionneurs qui font vibrer la dalle et deux woofers situés à l’arrière. L’Acoustic Surface Audio+ offre un rendu sonore clair, surtout doté d’une belle ampleur pour un système intégré. Le calibrage du son est toujours au programme dès le premier allumage du téléviseur. Concrètement, l’Acoustic Surface Audio+ fait plaisir à entendre.
Le visionnage quotidien de programmes télévisuels ne souffre aucune faille, notamment grâce à des voix parfaitement restituées. Lors d'un visionnage plus exigeant de contenus cinématographiques, l’audio de ce téléviseur nous plonge dans l’action comme peu d’autres modèles en sont capables, si ce n’est le Panasonic JZ2000 dont la cheminée audio est pour le moins atypique. Le Surround 3D aide à percevoir une meilleure répartition du son dans la pièce, même si on est encore très loin des sensations procurées par une véritable solution Home Cinema. On s’en contentera, faute de mieux, mais l’effet bulle n’est pas des plus convaincants. Enfin, nous décelons de légers bruits indésirables à fort volume : les basses ont tendance à faire vibrer certains éléments du châssis arrière, heureusement cela n'arrive qu'en poussant le son assez fort.
Qualité d'image
Déclinaison de la technologie OLED, la dalle QD-OLED signée Samsung Display inaugure pas mal de changements vis-à-vis des dalles W-OLED habituelles de LG Display. On retrouve ainsi trois sous-pixels au lieu de quatre, avec une disposition triangulaire et non plus alignée. Enfin, en lieu et place d’un filtre de couleur, la dalle QD-OLED se dote d’un convertisseur à points quantiques encapsulé, les fameux Quantums Dots.
Clairement, le résultat est visible dès les premières minutes d’utilisation ; il suffit d’allumer la télévision ou de lancer un contenu quelconque pour s’en apercevoir. L’évolution la plus flagrante concerne les angles de vision, le QD-OLED de Sony surpassant tous ses concurrents sur ce point. Alors que les angles de vision de l’OLED sont déjà formidables, le A95K se révèle quasiment parfait sur ce point. Les variations de couleurs et de luminosité sont infimes et, autant le dire, invisible quel que soit l'angle où le téléspectateur est susceptible de se positionner pour regarder du contenu.
La gestion des reflets est le second point qui nous a clairement frappés dès les premières minutes. La dilution des reflets, directs comme indirects, est beaucoup plus efficace qu’avec une dalle OLED classique. Pour dire, nos clichés ont été pris lors d’une après-midi particulièrement ensoleillée et dans les mêmes conditions que d’habitude. Les contenus, même sombres, restent correctement visibles et regarder la télévision en pleine journée ne pose plus de problème : il ne sera pas toujours utile de faire régner l’obscurité dans la pièce pour profiter d’une série ou d’un film (même si ça reste préférable).
Et puis il y a les couleurs ! La différence n’est pas tout à fait perceptible au départ, mais il suffit de diffuser du contenu en HDR pour remarquer que les couleurs primaires, comme secondaires, sont plus intenses sur cette dalle QD-OLED que sur d'autres : non seulement les nuances sont plus proches de la réalité, mais elles sont aussi restituées avec une luminance plus élevée. Le boost de luminosité sur les trois couleurs primaires profite aux couleurs secondaires, l’image conserve de sa superbe même lorsqu’il s’agit de reproduire des hautes lumières. Ceci, conjugué à l’indépassable contraste de l’OLED et aux très bons traitements d’image de Sony, aboutit à une image profonde, plus réaliste que jamais, et toujours aussi détaillée.
Malgré tout, l’écart entre cette dalle QD-OLED et le W-OLED de LG est léger, le gain en qualité repose sur des subtilités, qui raviront certes les amateurs éclairés de cinéma, mais supposent d’investir une somme rondelette par rapport à d’autres téléviseurs OLED.
La gestion de mouvement Motion Flow tout comme le moteur de mise à l’échelle de Sony restent parmi les meilleurs du marché. Dalle QD-OLED ou non, les traitements vidéo développés par le fabricant nippon sont d’une efficacité redoutable et à la hauteur de ce que produisent les cadors du secteur. Le Cognitive XR Processor donne entièrement satisfaction, au quotidien pour regarder la télévision, comme pour un visionnage plus exigeant. L’upscaling donne une parfaite illusion d’image 4K avec des scènes diffusées dans une définition plus basse. Bien sûr, la magie est déjà moins présente lorsqu’il s’agit de mettre à l’échelle une source en 720p, mais le résultat n’en est pas moins largement correct.
Nos mesures
Comme à notre habitude, nous avons pris soin de désactiver le capteur de luminosité ambiante pour effectuer nos mesures. Il faut également savoir que les entrées HDMI doivent être configurées pour obtenir la meilleure image possible en HDR, avec le Dolby Vision, ou encore pour avoir recours au VRR et à la 4K à 120 Hz. Il suffit de se rendre dans le menu « Format du signal HDMI » et de sélectionner « Format amélioré » ou « VRR ». Enfin, notons que nos mesures ont été réalisées avec le mode Cinéma et sans autre réglage préalable.
SDR
Par défaut, l’A95K délivre une image un peu trop froide, qui tire vers le bleu. La température de couleurs est, en moyenne, de 7 129 K. Le contraste est quant à lui comme attendu : considéré comme « infini ».
Quelques légers réglages de la couleur bleue seront nécessaires pour profiter d’un meilleur équilibre et d’une moyenne plus proche de la référence de 6 500 K.
La valeur moyenne pour le gamma est de 2,338 avec une courbe qui, dans l’ensemble, est correctement suivie.
Avec le mode Expert, le mode Cinéma est celui qui montre l’étalonnage le plus cohérent et fidèle sur ce téléviseur. On constate bien quelques dérives chromatiques, légères, notamment sur les nuances de couleur peau. Le Delta E moyen s’établit à 3 tout juste, une valeur presque idéale, mais supérieure à ce que nous avons l’habitude de voir sur le haut de gamme de l’OLED.
HDR
L’A95K est une excellente surprise avec les contenus HDR et Dolby Vision. Dommage qu’il faille se passer du support de l’HDR10+. La courbe EOTF affiche de bons résultats avec un suivi correct pour un signal à 10 000 cd/m², malgré tout la luminosité est trop importante à certains moments.
Le pic lumineux s’établit à 926 cd/m², l’un des meilleurs résultats dans la catégorie OLED. Certains téléviseurs LCD restent loin devant, mais la barre symbolique des 1 000 nits n’est pas très loin. Au final, seuls les Panasonic JZ2000 et LG G2 se montre avec un pic lumineux semblable, quoique légèrement supérieur.
Bien que l’ABL soit assez agressif, le pic lumineux parvient à conserver une bonne stabilité. Nos mesures montrent que le pic conserve toute son énergie jusqu’à la fenêtre de 10 %, tandis qu’il reste stable et ne baisse pas en luminosité lors de séries de mesures successives.
Malgré de rares dérives chromatiques, le rendu des couleurs en HDR est respecté, et ce, avec une certaine fidélité. Le Delta E moyen s’établit à 2,64, un résultat tout à fait correct et à la hauteur de nos attentes.
La surprise vient de la couverture colorimétrique. Sur ce point, le Bravia XR-55A95K nous en met plein la vue. Il affiche d’abord une couverture DCI-P3 de 99,89 %, non loin d’une couverture intégrale. C’est la meilleure mesure que nous ayons pour le moment obtenue dans nos tests, bien que les concurrents ne soient pas bien loin, beaucoup de téléviseurs offrant aujourd’hui une couverture de plus de 99 % de ce même espace.
C’est autre chose avec le très exigeant Rec. 2020 ! L’A95K couvre cet espace colorimétrique à 88,45 %, une première tout simplement. C’est presque 15 % de plus que les meilleurs téléviseurs OLED que nous avons testés jusqu’à présent.
Jeux video : Sony est dans la place
Nous sommes heureux de constater que les téléviseurs Sony répondent à la majorité des attentes des joueurs cette année. Prenons en exemple le VRR qui fonctionne à merveille, ce que nous avons pu vérifier avec le G-Sync et l’outil NVIDIA Pendulum. Les joueurs PS5 restent avantagés avec le mode d’image automatique par genre et l’optimisation des paramètres HDR. Idem concernant l’input lag qui serait réduit avec la console de Sony ; de notre côté, notre boitier de mesure nous indique une latence de 17 ms, une valeur idéale et dans la moyenne des téléviseurs récents.
Ainsi, l’expérience de jeu est impeccable avec le Bravia XR 55A95K. Certains utilisateurs se trouveront peut-être limités en matière de connectiques en cela que sur les deux ports HDMI 2.1, un seul est compatible e-ARC. Reste que la colorimétrie est bonne avec le mode Jeu : Sony ne force pas le trait et propose un rendu quasiment aussi fidèle qu’avec son mode Cinéma.
Consommation électrique
La technologie QD-OLED semble un peu plus énergivore que celle d'une dalle OLED classique. Le Sony A95K consomme environ 91W/m² d'après notre protocole habituel. C’est presque 20 W/m² de plus que ce que nous avions relevé avec le Sony A83K et sa diagonale de 55 pouces.
Sony Bravia XR-55A95K : l'avis de Clubic
Pari gagnant pour Sony : en plaçant sa confiance dans la dalle QD-OLED de Samsung Display, le fabricant nippon donne le La pour l’avenir. Sans forcément parler de « révolution technologique », il parait évident qu’un cap a été franchi ici. Les points d’améliorations sont toutefois assez nombreux et, mieux, visibles. Le QD-OLED offre tous les avantages de l’OLED, notamment avec ses contrastes insondables et sa réactivité sans faille, dont il améliore des aspects cruciaux, en témoigne les formidables angles de vision, l’excellente gestion des reflets, le pic lumineux parmi les meilleurs enregistrés sur une dalle OLED et, plus important encore, les couleurs dont la palette est nettement élargie grâce au convertisseur à points quantiques.
Sony parvient à mettre son expertise au service de cette nouvelle dalle avec brio. Les nombreuses fonctionnalités connectées, l’expérience gaming, ainsi que le Cognitive Processor XR et ses traitements vidéo, viennent enrichir un produit dont les points faibles sont peu de choses face à une image criante de réalisme. On regrette tout juste que la Bravia Cam soit pour l’heure quasiment inutilisable en raison de fonctionnalités manquantes, nous espérons pouvoir l’essayer de nouveau lorsque la mise à jour promise par Sony sera effective.
L’OLED tient son nouveau parangon, qui continuera d’évoluer et de se perfectionner au fil des générations : LG Display n’a qu’à bien se tenir. En attendant, les prix restent trop élevés pour faire du A95K (et du Samsung S95B) un modèle accessible…
- Pic lumineux parmi les meilleurs de l'OLED
- Image saisissante de réalisme
- Bonne gestion des reflets
- Expérience gaming au top
- Toujours plus de fonctionnalités
- Consommation électrique en hausse face à l'OLED
- Bravia Cam sans intérêt (pour le moment)
- Seulement deux entrées HDMI 2.1
- Socle "premium" qui peut ne pas plaire à tous