Test LG UltraGear 32GR93U-B : un moniteur 4K à prix attractif pour les joueurs

Les références se succèdent, et les écrans gaming qui proposent un affichage en 4K deviennent de plus en plus monnaie courante. Sans qu'ils se soient vraiment démocratisés, on observe néanmoins une multiplication des références et une baisse des prix, légère certes, mais constante. Chez LG, la gamme UltraGear symbolise bien ce que l'on peut attendre d'un écran de jeu 4K performant et moderne. On y regarde d'un peu plus près avec un modèle particulièrement alléchant sur le papier : le LG UltraGear 32GR93U-B.

Actuellement proposé aux alentours des 700 euros, le LG UltraGear 32GR93U-B cumule les atouts pour les joueurs à la recherche d'un écran à la fois réactif, performant et avec la meilleure immersion possible, autant pour les consoles de dernière génération que les PC.

Outre sa diagonale généreuse de 31,5 pouces et sa définition 4K UHD (3 840 x 2 160 pixels), cet écran promet des « scènes vives et réalistes » grâce à sa grande couverture colorimétrique, à une image dynamique avec la certification HDR400 ainsi qu'à de bonnes performances conférées par sa dalle IPS capable de réactivité et son taux de rafraîchissement de 144 Hz.

Design et ergonomie

Ce moniteur UltraGear est un modèle assez haut de gamme dans sa construction. Ni les matériaux ni les finitions ne laissent présager de quelconques économies de la part du fabricant. Certes, LG a fait le choix de recourir à un support et un châssis en plastique, mais dans un assemblage suffisamment dense pour nous assurer de sa qualité.

La qualité a clairement l'air au rendez-vous © Matthieu Legouge pour Clubic

Le châssis en plastique © Matthieu Legouge pour Clubic

Le LG UltraGear 32GR93U-B reprend les idées qui jalonnent la gamme UltraGear, notamment avec son pied en forme de V, son cadre très fin sur trois côtés, ses connectiques facilement accessibles grâce à une disposition à la perpendiculaire, ou encore par son minimaliste système guide-câble à clipser au pied.

À cela s'ajoute un éclairage à l'arrière du moniteur, de part et d'autre de l'excroissance qui accueille l'électronique et la fixation du support. Pas d'éclairage RGB ici, ni de synchronisation, mais simplement un choix de couleurs et d'effets prédéfinis par l'OSD du moniteur.

Notons qu'il s'agit d'un moniteur gaming assez imposant, avec une dalle épaisse (54 millimètres). Néanmoins, il profite d'un support compact qui ne demande pas plus de 28 centimètres de profondeur. Du côté des réglages ergonomiques, nous trouvons dommage de ne pas avoir la possibilité d'ajuster l'angle de rotation à droite et à gauche. Mis à part cela, l'écran peut être disposé en mode portrait avec un pivot à 90 degrés. Il dispose par ailleurs d'une belle amplitude d'ajustement sur la hauteur (11 centimètres) ainsi d'un réglage d'inclinaison avant et arrière tout à fait correct.

Connectiques et fonctionnalités

Nous avons affaire à un écran gaming moderne avec le LG UltraGear 32GR93U-B. Pour preuve, il embarque une connectique qui conviendra aussi bien aux joueurs consoles qu'aux indéboulonnables PCistes, à raison de deux ports HDMI 2.1 et d'un DisplayPort 1.4. Il est donc possible d'y connecter PS5 et Xbox Series X tout en profitant de la 4K à 120 Hz et du VRR (Variable Refresh Rate) avec l'Adaptive Sync.

D'un autre côté, le FreeSync d'AMD et le G-Sync de NVIDIA sont bien pris en charge par l'écran. On trouve également deux ports USB Type-A (3.1 Gen 1) et un Type-B pour faire fonctionner ce petit hub USB. Enfin, une sortie casque 4 pôles est de la partie, avec une compatibilité DTS Headphone:X. En revanche, si nous avions pu l'attendre sur un tel écran, le switch KVM est aux abonnés absents. Enfin, notez que l'alimentation de l'écran se fait avec un bloc externe qui vient « traîner » à nos pieds… un de plus !

L'OSD est bien plus moderne et sa navigation plus intuitive que celui du précédent écran UltraGear que nous avions testé. L'interface est très proche de celle que l'on retrouve sur les téléviseurs de la marque coréenne, comme le LG OLED 65C3. On retrouve un raccourci Game Mode, qui réunit les principales informations importantes et permet de basculer entre quatre modes d'image différents consacrés aux jeux.

Dans le menu principal, ce ne sont pas moins de 11 modes d'images qui nous sont proposés, dont deux réservés à un usage avec le logiciel LG Calibration Studio. L'essentiel est là en ce qui concerne les options, notamment avec le Black Stabilizer pour renforcer ou diminuer les zones sombres, avec l'Adaptive Sync qu'il faut passer en mode « Extended » pour profiter du G-Sync et du FreeSync, ou encore avec les habituels réticules et compteurs de FPS.

Le sous-menu Picture Adjust nous donne le contrôle sur de nombreux paramètres de l'image, qui seront accessibles ou non, suivant le mode d'image choisi. Il sera ainsi possible d'ajuster les valeurs RGB, mais aussi la teinte et la saturation de ces trois couleurs primaires dans certains modes. Parmi les options sensées, on profite aussi du DFC, autrement dit du Digital Fine Contrast, qui module le niveau de luminosité selon les images affichées afin d'obtenir un meilleur niveau de détail, notamment dans les zones sombres.

Les différents modes et menus de luminosité de l'écran © Matthieu Legouge pour Clubic

Une fois le HDR activé, l'option Variable Backlight apparaît avec le mode Gamer 1. Il s'agit, un peu comme l'option DFC, de moduler la luminosité sur l'ensemble du rétroéclairage, sans pour autant que l'écran dispose de local dimming.

Terminons en évoquant le mode d'économie d'énergie de l'écran proposé par LG. Activé par défaut, il a recours à un algorithme pour réduire la luminance dans certains cas. Cette option pouvant fausser nos résultats, nous l'avons désactivée pour réaliser nos mesures. Notez également que si jamais vous constatez du flickering sur un écran LG, vous pouvez tenter de désactiver ce Smart Energy Saving pour résoudre le problème.

Performances et qualité d'image

Comme à notre habitude, nous avons sélectionné le mode sRGB pour réaliser nos mesures en SDR. Pour les signaux HDR, c'est le mode d'image Gamer 1 qui permet le mieux de les diffuser.

Le LG UltraGear 32GR93U-B montre un étalonnage très satisfaisant par défaut. Quelques ajustements pourraient être apportés afin d'obtenir une température de couleur un peu plus homogène, notamment en poussant un peu plus sur le bleu. Néanmoins, la température moyenne de 6 368 Kelvins est proche de la valeur cible, tandis que l'échelle de gris et le gamma montrent de bons résultats avec un suivi correct.

Le contraste natif de l'écran est tel qu'on l'attend pour une dalle IPS, soit de 1082:1, et pas de beaucoup plus une fois le HDR activé. La luminosité maximale est d'environ 430 cd/m² en SDR. Le gain en HDR est assez faible, puisque nous avons mesuré 497 cd/m² dans le meilleur des cas.

L'activation du HDR n'offre pas un avantage flagrant pour faire ressortir un maximum de détails. À vrai dire, l'écran n'est pas spécialement bon dans les basses lumières et offre des effets assez peu marqués dans les hautes lumières. Néanmoins, il est vrai que l'on gagne sensiblement en dynamisme lorsqu'il est activé, mais pas suffisamment pour faire une réelle différence, hélas. Pour cela, cet écran aurait besoin d'un rétroéclairage un peu plus évolué, avec du local dimming.

Avec le mode Gamer 1, en HDR, on constate toutefois une superbe colorimétrie, avec une couverture très étendue des différents espaces. C'est d'ailleurs le seul mode d'image avec le HDR qui nous a permis d'obtenir des mesures justes.

Gros points forts pour ce moniteur gaming : ses angles de vision et son revêtement mat. Les premiers sont largement ouverts et offrent une image qui ne semble pas délavée lorsqu'on s'excentre de l'écran. Le second est quant à lui terriblement efficace pour lutter contre les reflets. Avec sa bonne luminosité et son revêtement, il est clair que cet écran offre pas mal de confort pour jouer.

Du côté des performances, ce moniteur UltraGear s'est montré à la hauteur de nos attentes. Nous avons notamment mesuré l'input lag à 9,4 millisecondes, un très bon résultat, quand bien même notre boîtier de mesure reste limité pour aller plus loin.

Concernant la réactivité de la dalle, les transitions de pixels semblent particulièrement rapides et le ghosting relativement limité. Tout dépend néanmoins du paramètre d'overdrive choisi. Nous avons obtenu le meilleur compromis en plaçant le curseur sur « Fast », même si dans ce cas, un très léger overshoot reste visible.

En revanche, nous ne vous conseillons pas d'aller plus haut en sélectionnant Faster, au risque d'un overshoot trop important. Enfin, contrairement à d'autres moniteurs de ce type comme l'ASUS ROG Strix XG27UQR, on ne retrouve pas d'option d'insertion d'image noire ici.

Le LG UltraGear 32GR93U-B propose finalement une image détaillée, avec une belle densité de pixels (138 ppp), des temps de réponse tout à fait cohérents pour un écran consacré au jeu, et des fonctionnalités qui le rendent recommandable pour le jeu sur PC comme sur consoles.

Consommation électrique

Malgré le fait que nous ayons pris soin de désactiver son Hexagon Lightning, l'écran montre une consommation électrique assez élevée. Toujours à l'aide d'une mire blanche calibrée à 150 cd/m², nous obtenons une consommation de 98 W/m². Ce résultat est toutefois à mettre en relief avec d'autres écrans 4K que nous avons testés. Sur ce point, cet écran LG UltraGear s'en sort mieux, avec un résultat inférieur aux modèles d'ASUS, ou encore du Sony Inzone M9.

Remarquez que l'activation du Smart Energy Saving n'a absolument pas affecté nos résultats, les valeurs obtenues sont restées les mêmes, peu importe l'option choisie.

LG UltraGear 32GR93U-B : l'avis de Clubic

Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.

Concurrence : quelle alternative au LG UltraGear 32GR93U-B ?