© Sony
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Avec sa marque Inzone, Sony entend élargir son univers gaming au-delà de la console. Pour cela, le géant japonais souhaite se démarquer sur l’audio avec ses casques gaming, et aussi désormais avec les Sony Inzone Buds, une paire d’intras conçue pour les amateurs de jeux vidéo qui reprend divers éléments des Sony WF-1000Xm5, des écouteurs true wireless que nous avons déjà jugés comme étant les meilleurs du marché il y a peu.

Les plus
  • Qualité audio de premier plan
  • Excellente ANC
  • Coupe confortable
  • Autonomie
  • Connexion sans latence via le récepteur USB-C
Les moins
  • Connectivité Bluetooth limitée
  • Manque de mordant dans les basses
  • Son spatial sans intérêt
  • Non supportés par l'application Headphones Connect

En s’attaquant au gaming sur PC l’an passé, avec la sortie d’une série de casques et moniteurs prometteurs que nous avions eu l’occasion de tester (comme l’écran 4K et HDR Sony Inzone M9 ou le casque Inzone H7), Sony avait quelque peu surpris son monde. Pour le deuxième anniversaire de sa marque Inzone, Sony n’a pas souhaité renouveler sa gamme d’écrans gaming, en revanche un nouveau produit fait son apparition à son catalogue avec les Sony Inzone Buds. Ces écouteurs sans-fil dédiés au gaming viennent directement concurrencer des produits comme les Razer Hammerhead ou bien les EPOS GTW 270 Hybrid. Vu l’expertise audio du Japonais, la nouvelle a de quoi nous réjouir. Les Inzone Buds sont-ils pour autant des écouteurs sans fil recommandable ?

Fiche technique Sony Inzone Buds

Résumé
Version BluetoothBluetooth 5.3
Autonomie écouteurs12h
Poids écouteurs13g
Conception
TypeIntra-auriculaire
Réduction de bruit activeNon
Haut-parleursTransducteur de 8.4 mm
Réponse en fréquence20 - 20000 Hz
MicroIntégré
Connectivité
Version BluetoothBluetooth 5.3
Codecs compatiblesLC3
Distance transmission10m
ApplicationOui
Alimentation
Autonomie écouteurs12h
Temps de charge écouteurs2h
Autonomie boîtier24h
Temps de charge boîtier3h
Informations générales
Poids écouteurs13g
Poids boîtier50g
© Matthieu Legouge pour Clubic

Design et ergonomie : élégants et confortables, à quelques détails près

Mis à disposition en version noire pour ce test, les Sony Inzone Buds sont également disponibles dans un coloris blanc qui rappelle la PlayStation 5. Par ailleurs, le design des écouteurs, comme de l’étui de chargement, ne laisseront pas indifférent les aficionados de la marque qui y verront une ressemblance avec les WF-1000Xm3.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Sony est parvenu à accoucher d’un design à la fois attrayant et passe-partout, c’est néanmoins le confort lors du port des écouteurs qui remporte notre adhésion. Particulièrement légers avec seulement 6,5 g par écouteur, ces intras se font assez vite oublier une fois logés dans l’oreille, pour peu que l’on ait pris soin de sélectionner la paire d’embouts en caoutchouc la mieux adaptée à notre morphologie, parmi les quatre proposés avec les écouteurs. Au final, le port est agréable et on ne commence à ressentir la présence des écouteurs qu’après une durée d’écoute assez longue. En revanche, la forme de l’écouteur gênera sans doute certains porteurs de piercings, au tragus et à l’anti-tragus notamment, comme c’est le cas pour de nombreux écouteurs intra-auriculaires.

© Matthieu Legouge pour Clubic

La qualité de construction est quant à elle au rendez-vous, mais on ne peut pas dire qu’elle parvienne à faire de l’ombre aux intras haut de gamme du constructeur. Sony évoque par ailleurs une certification « équivalente IPX4 », un peu légère, mais mieux que rien. L’étui de chargement est de son côté bien pensé, avec un logement magnétique pour les écouteurs comme pour l’adaptateur USB-C, il s’agit néanmoins d’un boitier un peu trop plastique à notre goût. Notons par ailleurs qu’il ne profite pas de la charge par induction. Enfin, un simple bouton se trouve à l’arrière de l’étui pour l’appairage, à l’avant une petite LED d’état est présente.

Les écouteurs profitent chacun d’une zone tactile, très pratique au quotidien. En revanche, la prise en main de cette fonctionnalité est hasardeuse les premiers jours. Hormis un petit signal sonore, rien ne nous permet vraiment de savoir qu’elle action on vient d’effectuer en posant son doigt sur l’écouteur. On s’y fait toutefois assez rapidement, qu’il s’agisse d’activer l’ANC, de désactiver les microphones, ou encore d’augmenter ou réduire le volume sonore. Nous avons également remarqué une petite latence pour passer d’un mode à un autre sur l’ANC, rien de très grave.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Connectivité et autonomie : du bon et du moins bon

Les Inzone Buds se connectent de deux manières à nos appareils : via le dongle USB-C qui inclut un petit interrupteur pour choisir entre PS5/Mobile et PC, et via Bluetooth, mais pas n’importe quel standard puisqu’il s’agit uniquement du Bluetooth LE. Celui-ci intègre le codec LC3 et fonctionne avec le Bluetooth 5.3. Le souci, c’est qu’encore peu d’appareils prennent en charge Bluetooth LE. Certes, les smartphones récents et haut de gamme le prennent en charge, mais le support Bluetooth s’arrête donc à ces appareils. Sur ce point, Sony mise sur l’avenir avec une prise en charge qui sera sans aucun doute plus répandue prochainement, en attendant les Inzone Buds ignorent une quantité conséquente d’appareils en Bluetooth.

© Matthieu Legouge pour Clubic

C’est dommage, mais il est vrai que l’adaptateur USB-C permet quant à lui de se connecter à tous les smartphones … excepté ceux dont le port USB-C brille par son absence ! En outre, la connexion RF 2,4 GHz avec le dongle autorise une connexion avec bien d’autres appareils, PC (bien qu’il vous faudra peut-être un adaptateur USB-A vers USB-C), PS5, Nintendo Switch et autres consoles portables, mais pas sur Xbox Series X. Bien sûr, l’intérêt de la connexion RF 2,4 GHz est de profiter d’une expérience sans latence, indispensable pour jouer.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Terminons en évoquant le logiciel Inzone Hub, accessible sur PC uniquement. Comme avec les casques Inzone, on retrouve un égaliseur et différents profils (musique/vidéo, plat, augmentation des graves, et personnalisé), une option de contrôle de plage dynamique, de balance entre l’audio du jeu et du chat, ou encore le contrôle automatique du gain pour le microphone. La réduction active du bruit est quant à elle paramétrable sur deux niveaux et il faut bien dire qu’il s’agit d’une ANC particulièrement efficace. Elle parvient à suffisamment nous isoler et à nous offrir un silence appréciable à partir du moment où nous avons bien choisi les bons embouts en silicone et avons correctement enfilé les écouteurs. La plupart des bruits courants de l’extérieur sont supprimés avec une belle efficacité, tandis que les nuisances sonores les plus fortes se voient atténuées.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Pour en revenir rapidement au logiciel, celui-ci propose de profiter du son spatial. Il faut pour cela passer par un processus assez contraignant en téléchargement l’application 360 Spatial Sound Personnalizer sur smartphone, afin de prendre vos oreilles en photo pour adapter le rendu selon la physionomie de votre pavillon. Toujours est-il que le son spatial offert par les écouteurs n’est guère convaincant, quand bien même le profil auditif personnalisé devrait apporter quelque chose. L’activation du son spatial ne change absolument rien au rendu sonore, tout simplement. Enfin, il est bien dommage de ne pas pouvoir compter sur le support de cette paire d’écouteurs par l’application Sony Headphones Connect afin d’accéder à tous ces réglages depuis le smartphone en déplacement. Espérons que ce sera le cas un peu plus tard …

© Matthieu Legouge pour Clubic

Performances audio : un son à la hauteur de l’expertise Sony ?

Comme c’est le cas de l’ANC, nous avons le droit à une autre composante fondamentale des derniers WF-1000Xm5 puisque les Inzone Buds ont recours aux transducteurs de 8,4 mm Dynamic Driver X. Ces drivers permettent à Sony de proposer un son qui ne manque pas de panache, notamment grâce à une belle reproduction des médiums et une certaine précision dans les aigus. Sans être neutre, le rendu sonore est plutôt équilibré avec une tendance à produire un son assez chaud, les basses sont quant à elles suffisamment précises même si elles manquent de mordant à notre goût et pourraient sans doute être plus maitrisées.

© Matthieu Legouge pour Clubic

Ces transducteurs sont surtout parfaits pour le gaming grâce à leur excellente stéréophonie et la scène sonore produite qui s’avère être relativement large. Le rendu en jeu parvient à nous offrir une scène claire où les détails ressortent assez bien, nous devons notamment cela à une bonne séparation entre le bas et le haut du spectre, les basses fréquences ne venant en aucun cas dissimuler les sons plus hauts. Au final, les Inzone Buds sont parfaitement appropriés pour jouer tout en profitant de la bande-son d’un titre.

© Matthieu Legouge pour Clubic

On regrette cependant que les microphones intégrés ne soient pas plus performants. Ils suffiront amplement pour passer des appels depuis son smartphone, mais c’est autre chose pour la communication sur les jeux multijoueurs. La suppression de bruit permet à nos camarades de ne pas être embêtés par les sons en provenance de notre clavier, mais on est encore loin de la qualité de restitution de ce que peuvent proposer les meilleurs micro-casques gaming du marché, pas vraiment de surprise sur ce point.

Sony Inzone Buds : l'avis de Clubic

Conclusion
Note générale
8 / 10

Parmi les quelques références d’écouteurs gaming actuellement sur le marché, Sony a seulement eu besoin de reprendre divers éléments de ses fabuleux WF-1000Xm5 pour accoucher d’une excellente paire d’écouteurs. À la grande différence d’autres modèles, les Inzone Buds profitent d’une réduction active du bruit qui fait toute la différence. À cela s’ajoute un rendu sonore très équilibré, certes avec des basses fréquences un peu trop plates selon nous, mais dont la largeur et la profondeur de la scène sonore assurent une écoute appréciable pour la musique, et un audio riche et détaillé pour les jeux.

Il y a tout de même quelques regrets, on pense notamment à l’impossibilité d’accéder à quelconques réglages sur smartphone puisque l’application phare de Sony, Headphones Connect, ne prend pas en charge les Inzone Buds. Nous sommes surtout dubitatifs sur le choix de la connectivité Bluetooth. C’est une très bonne chose de proposer du Bluetooth LE, mais de nombreux appareils sont écartés puisque Sony utilise exclusivement ce nouveau standard qui n’équipe que les appareils les plus récents. Enfin, il est regrettable de devoir créer un compte Sony pour prendre des photos de ses propres oreilles afin de bénéficier du son spatial … alors que celui-ci ne montre que peu d’intérêt à être activé.

En bref, d’excellents écouteurs dotés d’une superbe autonomie, d’une ANC formidable, et de transducteurs aux bonnes capacités. Quelques efforts seront néanmoins à fournir pour proposer une expérience plus complète et polyvalente.

Les plus
  • Qualité audio de premier plan
  • Excellente ANC
  • Coupe confortable
  • Autonomie
  • Connexion sans latence via le récepteur USB-C
Les moins
  • Connectivité Bluetooth limitée
  • Manque de mordant dans les basses
  • Son spatial sans intérêt
  • Non supportés par l'application Headphones Connect
Sous-notes
Design et confort
9
Qualité audio
9
Connectivité
7
Autonomie
10
Polyvalence
7