Comment se comporte le seul et unique téléviseur LG OLED à avoir recours à la technologie MLA (Micro Lens Array) ? C’est la question que nous nous sommes posée face au LG G3, l’OLED haut de gamme du fabricant coréen que nous avons pu mettre à l’épreuve.
- L’OLED le plus lumineux à ce jour
- Rendu HDR saisissant
- Design Gallery toujours aussi réussi
- Interface et traitements vidéo
- Expérience gaming au top
- De nets progrès sur la réflectance
- Consommation électrique en baisse
- Pas de progrès sur la couverture colorimétrique
- Pied en option facturé au prix fort
- Audio assez plat
- Télécommande non rétroéclairée
Plusieurs milliards de microlentilles, voilà l’évolution majeure contenue au sein du dernier téléviseur LG OLED. Nommée OLED Meta, cette technologie est censée d’une part augmenter considérablement le pic lumineux de la dalle, et d’une autre permettre de profiter d’un téléviseur plus économe en énergie, d’obtenir de meilleurs angles de vue, ou encore de profiter d’une réflectance améliorée par rapport aux dalles OLED « classiques » de LG Display.
Autant d’arguments qui font mouche sur le papier avec des promesses qui, si elles se révèlent véridiques, feraient de ce téléviseur un concurrent tout trouvé dans la course aux meilleurs téléviseurs OLED. Il faut dire que le podium est serré cette année, d’abord avec le LG C3 qui détone grâce à son rapport qualité/prix, mais surtout avec les téléviseurs QD-OLED tels que le Samsung S90C ou l’excellent Sony Bravia XR-65A95L.
Fiche technique LG OLED evo G3
Diagonale | 83 pouces |
Résolution d'écran | 3840 x 2160 pixels - 4K UHD |
Technologie d'écran | OLED |
Compatibilité HDR | HLG, HDR10, Dolby Vision, HGiG, Dolby Vision IQ |
Puissance des haut-parleurs (watts) | 60 |
Système d'exploitation | WebOS |
Indice de réparabilité | 8.9 |
Diagonale | 83 pouces |
Résolution d'écran | 3840 x 2160 pixels - 4K UHD |
Technologie d'écran | OLED |
Type de dalle | WOLED |
Processeur vidéo | Alpha 9 Gen 6 AI 4K (Quad Core) |
Compatibilité HDR | HLG, HDR10, Dolby Vision, HGiG, Dolby Vision IQ |
Fréquence de rafraîchissement | 120Hz |
Puissance des haut-parleurs (watts) | 60 |
Nombre de haut-parleurs | 6 |
Dolby Atmos | Oui |
DTS:X | Oui |
Nombre de ports HDMI | 4 |
Standard HDMI | HDMI 2.1 |
ARC / eARC | ARC, eARC |
ALLM | Oui |
Synchronisation dynamique | VRR, FreeSync, G-Sync |
Autres entrées | 3x USB-A, 1x composite, 1x Ethernet, 1x CI+ |
Autres sorties | 1x optique (SPDIF), 1x HDMI ARC/ eARC |
Système d'exploitation | WebOS |
Bluetooth | Oui |
Wi-Fi | Oui |
Norme Wi-Fi | 6 (AX) |
Assistant vocal | Google Assistant, Alexa, LG ThinQ |
Airplay 2 | Oui |
Hauteur | 1,115mm |
Largeur | 1,847mm |
Profondeur | 321mm |
Poids | 46.9kg |
Pied amovible | Oui |
Hauteur (sans pied) | 1,057mm |
Largeur (sans pied) | 1,847mm |
Profondeur (sans pied) | 28mm |
Poids (sans pied) | 40.9kg |
Compatibilité VESA | Oui |
Consommation normale | 150 Watt |
Consommation en veille | 0.5 Watt |
Classe énergie | F |
Indice de réparabilité | 8.9 |
Design : le must pour une fixation murale
Le LG OLED G3, comme ses prédécesseurs, est un téléviseur avant tout conçu pour être fixé au mur. Toujours aussi réussi, son « Design Gallery » consiste en un dos uni avec une profondeur de seulement 245 mm sur toute sa surface. Quelques sillons sont laissés libres afin de faire passer les câbles et disposer d’une installation propre, en revanche, on ne retrouve pas de système permettant de déporter la connectique comme c’est le cas avec certains téléviseurs Samsung.
Le LG G3 est donc livré avec tout le nécessaire pour une fixation murale. En revanche, il faudra passer à la caisse si vous comptez l’installer de manière classique, puisque le pied que vous pouvez voir sur nos images est vendu en option… comptez 200 € environ pour l’obtenir.
Pour le reste, nous n’avons pas changé d’avis depuis notre premier contact avec un téléviseur de la série G, à savoir le LG GX que nous avions testé à l’époque avec sa barre de son, elle aussi conçue pour être fixée au mur. Le Design Gallery a en effet gagné en maturité avec les années et s’apparente toujours à une véritable pièce d’orfèvre sur laquelle aucune faille n’est à dénoter, aussi bien au niveau du choix des matériaux, que de l’assemblage et des finitions.
Naturellement, LG ne lésine pas sur la connectivité et les possibilités avec le LG G3 sont grandes. On profite tout d’abord de l’HDMI 2.1 avec la 4K à 120 Hz, l’ALLM, le VRR et le QMS sur quatre ports ; l’eARC est quant à lui accessible via le deuxième port HDMI. On retrouve les connecteurs antennes et satellites, un port Ethernet, une sortie audio numérique optique, ainsi qu’un total de trois ports USB. Du côté de la connectivité, nous avons le droit au Bluetooth 5.0 et au Wi-Fi 6.
Côté audio, LG a cru bon de doter son téléviseur d’un système 4.2 assez généreux avec une puissance totale de 60 W. Autant le dire d’entrée, le son délivré manque cruellement de rondeur, de profondeur et d’amplitude pour nous offrir un son à la hauteur de l’expérience cinéma délivrée par l’image.
Malgré tout, nous sommes déjà tombés sur des systèmes audio bien pires et celui du LG G3 a l’intérêt d’offrir un rendu assez clair pour que cela soit un plaisir d’allumer son téléviseur et de regarder nos émissions TV favorites. En outre, on retrouve une série de compatibilités intéressantes, bien sûr avec le Dolby Atmos, mais aussi avec le DTS:X qui a signé son retour cette année sur les téléviseurs de la marque. Enfin, la technologie WoW Orchestra permet d’associer les haut-parleurs du téléviseur à une barre de son LG, un avantage certain pour doper les effets audio, faut-il encore se payer une barre de son compatible.
WebOS 23 : une interface complète et réactive
L’interface maison des téléviseurs LG est l’exemple parfait de ce que peut être une bonne alternative à Google TV. La mise à niveau annuelle de WebOS n’apporte que peu de changements, si ce n’est l’apparition de nouvelles tuiles dédiées à des raccourcis vers les catégories jeu, sport, musique, télétravail ou encore vers le tableau de bord de l’interface.
WebOS 23 se démarque finalement par un large panel de fonctionnalités et d’applications, mais aussi, il faut le dire, par sa grande réactivité. Les applications s’affichent en un éclair, alors que l’allumage, la sortie de veille, ou l’extinction du téléviseur ne demandent qu’un temps d’attente très court. Grâce à ces atouts, les téléviseurs équipés de WebOS 23 fournissent l’une des meilleures expériences utilisateur du moment. Sur le LG G3, on profite en outre des supports AirPlay 2 et Homekit, ainsi que du contrôle vocal en mode mains libres grâce aux microphones embarqués dans le téléviseur.
La télécommande Magic Remote n’a pas évolué, elle intègre toujours son fameux gyroscope et fait une nouvelle fois l’impasse sur un quelconque rétroéclairage des touches. Concernant le gaming, le LG G3 est logé à la même enseigne que le C3 déjà testé, notamment avec un input lag mesuré à 12,8 ms. Bien sûr, les observations qui suivent valent aussi pour le mode jeu.
Nos mesures : le téléviseur OLED le plus lumineux à ce jour
Comme à notre habitude, nous avons retenu le mode Filmmaker pour réaliser nos diverses mesures, tout en ayant pris soin de désactiver l’option d’économie d’énergie, activée par défaut sur ce téléviseur. Le LG OLED G3 fait preuve, dans l’ensemble, d’une calibration d’usine tout à fait correcte. Certes, la température de couleurs tire un peu trop sur le rouge, avec une température moyenne de 6 092 K. Un comportement qui se corrige assez facilement en se rendant dans les réglages avancés de l’image, si jamais cette légère teinte dérange trop votre regard.
À côté de cela, la colorimétrie est parfaitement respectée sur l’ensemble des nuances, y compris sur les teintes couleur peau. Le Delta E moyen s’établit à 1,63, ce qui n’est pas loin d’être parfait. C’est en tout cas bien en dessous de la limite à partir de laquelle on commence à observer des dérives chromatiques.
Le constat est légèrement moins flatteur en HDR. Le Delta E moyen est bien en dessous de la limite de 3, avec 2,21, mais on constate deux petites dérives chromatiques. Elles restent néanmoins suffisamment contenues pour que ce téléviseur soit qualifié de « fidèle » avec les signaux HDR.
Compatible avec les signaux HDR HLG, HDR10 et Dolby Vision, le LG G3 sait également adapter l’image en fonction des conditions lumineuses de la pièce grâce à son capteur de luminosité ambiante. Il peut ainsi s’afficher compatible avec le Dolby Vision IQ, mais LG continue hélas de faire l’impasse sur l’HDR10+.
Quoi qu’il en soit, le LG OLED G3 nous a bluffés dès lors qu’il a été question de visionner des contenus HDR, et d’autant plus une fois notre sonde en place. L’évolution est en effet flagrante avec un pic lumineux jamais vu sur un téléviseur OLED. Avec le mode Filmmaker, celui-ci culmine à 1 533 cd/m², une performance qui surpasse largement ce que LG faisait auparavant et qui relègue les dalles OLED EX, comme sur le LG C3, à un autre rang. Avec une telle luminosité, LG surpasse aussi largement les dalles QD-OLED de Samsung Display, mais celles-ci ont d’autres atouts, comme nous allons le voir un peu plus bas.
Le LG OLED G3 lisse sa courbe à partir de 60 % de luminance sur une fenêtre de 10 %. La technologie MLA semble être exploitée à son paroxysme ici, d’autant que nous n’avons pas relevé de pic lumineux supérieur avec d’autres modes, y compris le mode Vif. L’ABL reste toutefois très agressif. Le pic lumineux est presque divisé par deux dès que l’on passe sur une fenêtre de 25 %. En revanche, avec un peu moins de 800 cd/m² sur cette fenêtre, on peut toujours dire que c’est presque plus que ce que propose un LG C3 sur une fenêtre de 10 %. Le pic lumineux chute jusqu’à environ 300 cd/m² sur une fenêtre de pleine taille, une bonne performance si l’on prend en compte les résultats de mesures relevés sur d’autres téléviseurs OLED qui peinent généralement à offrir un pic supérieur à 200 cd/m² sur une fenêtre qui occupe tout l’écran.
C’est avec ces deux dernières mesures que l’on constate la différence entre la dalle OLED Meta de LG Display et les dalles QD-OLED de Samsung Display. Ces dernières ont en effet permis d’étendre assez largement la couverture colorimétrique des téléviseurs qui en sont équipés, ce qui n’est pas le cas du LG OLED G3 qui affiche un large panel de couleurs, comme ses prédécesseurs, mais qui n’évolue finalement pas sur ce point. Quoi qu’il arrive, la couverture colorimétrique reste très bonne, et même supérieure à la moyenne, avec 72,79 % de l’espace Rec. 2020 et 95,91 % de l’espace DCI-P3.
Performances et qualité d'image : le téléviseur parfait pour l’HDR
Plus de 5 000 microlentilles pour chaque pixel de ces nouvelles dalles W-OLED, voilà le pari de LG Display pour nous en mettre plein la vue et faire prendre un tournant significatif à sa technologie d’affichage. Et concrètement, la différence entre ce téléviseur et un modèle comme le C3 est si flagrante qu’on croirait presque avoir à faire à un téléviseur Mini-LED !
Le LG G3 parvient en effet produire des images au dynamisme fou, en conciliant les noirs parfaits de l’OLED à une luminosité explosive qui parvient à hausser encore d’un niveau l’expérience visuelle en HDR. Qu’on se le dise, le G3 se montre extrêmement agréable pour une session cinéma avec une source vidéo de qualité ; sa principale différence avec ses prédécesseurs est bien sûr le fait que le G3 ne donne pas l’impression de trop abaisser sa luminosité lorsque l’on passe entre une scène sombre et une scène lumineuse. Les plus petits éclats lumineux ressortent parfaitement de l’image, mais les scènes plus larges sont également restituées avec une grande clarté, ce qui renforce assez largement le réalisme de l’image. Sur ce point, un véritable cap a été franchi alors même que l’OLED pouvait déjà se vanter de produire une des plus belles images qui existe sur téléviseur. Enfin, le LG G3 se démarque aussi assez largement en ce qui concerne l’affichage des détails dans les zones sombres, avec une gestion du « near black » en progrès par rapport aux modèles précédents.
Le G3 est finalement un excellent téléviseur pour les cinéphiles, mais pas que. Sa grande luminosité et son nouveau traitement antireflet en font un téléviseur OLED aux grandes capacités pour le sport, le jeu vidéo, ou encore pour regarder la télévision. Si les larges progrès en matière de luminosité sont une petite révolution pour LG, le traitement antireflet gagne lui aussi très largement en qualité avec le G3. Certes, il s’agit toujours d’un revêtement brillant, mais ce nouveau traitement, baptisé Vanta Black, se place à la hauteur de ce que font Sony et Samsung avec une dilution efficace des reflets indirects et directs. Associé à la hausse de luminosité offerte par le MLA, il est clair que les reflets ne sont plus un problème épineux pour un téléviseur comme le LG G3, là où ses prédécesseurs avaient encore pas mal de marge pour s’améliorer.
Il reste les couleurs qui, certes, flattent nos rétines, mais n’arrivent pas au niveau de ce que l’on a pu constater avec les Samsung S90C ou Sony A95L, deux téléviseurs QD-OLED. Heureusement, le LG G3 conserve de belles couleurs, même dans les hautes lumières, mais il est vrai que certaines teintes nous semblent beaucoup moins vives que sur les deux modèles précédemment cités et que nous venons tout juste de tester.
Terminons en évoquant les traitements vidéo offerts par ce LG OLED G3. La puce α9 AI 4K Gen6 apporte satisfaction et fait un travail équivalent à ce que nous avions constaté avec le LG C3 il y a quelques semaines.
La mise à l’échelle des contenus est qualitative, la magie opère parfaitement lorsqu’il s’agit d’upscaler des sources FHD vers la 4K UHD, évidemment la qualité de la source joue beaucoup. Sur la gestion de mouvements, LG a fait pas mal de progrès depuis plusieurs années avec un moteur qui produit une image à la fois fluide et sans trop d’artefacts. S’il faut néanmoins être tatillon, il est vrai que Sony et Panasonic restent devant avec des traitements difficiles à égaler, chose que nous avons pu apercevoir avec le Sony A95L, mais aussi avec le Panasonic MZ2000 que nous avons actuellement en test.
Consommation électrique : un très bon élève
Décidément, les promesses de LG se vérifient toutes les unes après les autres avec son LG G3. Dernière promesse du fabricant, et pas des moindres : la consommation énergétique. Le LG G3 se montre en effet beaucoup moins énergivore que la grande majorité des téléviseurs OLED. Nous avons calculé sa consommation relative à 60,5 W/m², une valeur environ 15 % inférieure à ce que nous avions calculé avec le LG C3.
LG OLED evo G3 : l'avis de Clubic
Le LG OLED G3 est un téléviseur étonnant à plus d’un titre et force est de constater que le fabricant coréen a tenu toutes ses promesses avec cette série OLED, en produisant le modèle que l’on attend depuis des années !
Le G3 représente en effet un important tournant pour LG qui, avec sa technologie MLA, nous livre l’un des meilleurs téléviseurs OLED jamais produits. La large hausse du pic lumineux est bien sûr l’atout le plus probant de cette série. Le rendu HDR n’en est que meilleur, les principales faiblesses de l’OLED sont gommées notamment avec des scènes qui restent lumineuses en toutes circonstances et une précision accrue dans les basses comme dans les hautes lumières. On regrette simplement que le volume de couleurs ne soit pas plus large, comme c’est le cas avec les dalles QD-OLED.
Pour le reste, c’est un sans-faute ou presque. Le G3 fait preuve d’une construction exemplaire, d’un design raffiné pour une fixation murale, il dispose en outre d’une excellente interface et de fonctionnalités complètes débouchant sur une expérience fluide et agréable au quotidien. Parmi les autres promesses de LG, on constate de nets progrès concernant le traitement antireflet, mais aussi une baisse tout de même significative de la consommation électrique. Dommage que ces deux points d’amélioration concernent uniquement le G3 et non les autres modèles du catalogue OLED du fabricant.
- L’OLED le plus lumineux à ce jour
- Rendu HDR saisissant
- Design Gallery toujours aussi réussi
- Interface et traitements vidéo
- Expérience gaming au top
- De nets progrès sur la réflectance
- Consommation électrique en baisse
- Pas de progrès sur la couverture colorimétrique
- Pied en option facturé au prix fort
- Audio assez plat
- Télécommande non rétroéclairée
Toutes les mesures réalisées dans le cadre de ce test ont été enregistrées avec le logiciel CalMAN Ultimate, une sonde X-Rite i1 Display Pro Plus et un boîtier de mesure d'Input Lag Leo Bodnar.